17/03/2016

Le poltergeist de Zaragoza


Un article de journal montrant la résidence à gauche, Pascuala Alcocer à droite
Un article de journal montrant la résidence à gauche, Pascuala Alcocer à droite

Les histoires de poltergeist sont monnaie courante, mais certaines se distinguent plus que d'autres. C'est le cas avec ce qui est arrivé au sein de la capitale d'Aragon, en Espagne, en septembre 1934. C'est dans un appartement du n°2 de la rue Gascon Gotor que vivait alors la famille Palazon, un appartement à première vue banal, mais qui cachait quelques mystères.
 
Tout d'abord on y entendit des éclats de rires que personne ne sut expliquer. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre auprès de leurs voisins de paliers, puis de tous les habitants de la résidence. Mais c'est le témoignage de la femme de chambre, Pascuala Alcocer, qui fut le plus intéressant.

Elle raconta être tourmentée par une voix qui provenait, selon elle, du fourneau à bois. La famille Palazon, qui n'avait perçu aucun signe jusque-là, se rendit compte qu'elle disait la vérité et que la voix en question, en plus d'émettre des rires, pouvait communiquer. Les gens s'intéressèrent à cette anecdote et se déplacèrent de plus en plus nombreux afin de constater par eux-mêmes la réelle présence de cette entité étonnante, qui fut rapidement surnommée "Duende de Zaragoza" dans un article du London Times. La police locale intervint et interrogea Pascuala Alcocer, avec la compagnie de plusieurs psychiatres. Au fur et à mesure de l'enquête, on constata que non seulement l'entité pouvait vraiment communiquer, mais qu'elle était également capable de voir ce qui se passait dans la maison.

La résidence du poltergeist de Zaragoza en 1934
La résidence du poltergeist de Zaragoza en 1934

Mais tout cela était si étrange, et défiait tellement la science, que l'on en arriva à accuser Pascuala de ventriloquie afin d'expliquer d'où pouvait provenir cette voix qui leur répondait. Mais devant l'insistance générale, on décida de faire évacuer la jeune femme, puis tous les résidents de l'immeuble. On fit même déplacer l'armée ! Mais la voix qui semblait provenir du fourneau à bois se faisait toujours entendre. Et elle n'était plus aussi sympathique. Elle se mit à lancer des insultes et à menacer de mort tous ceux qui entraient dans la pièce.

Concernant Pascuala Alcocer, suite à cette affaire elle mena une vie de recluse, refusant de se mêler aux gens de la ville. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'un seul témoin de cette affaire encore en vie. Il s'agit de Arturo Grijalba, et c'est le fils du propriétaire de l'appartement. Il était présent lors de l'enquête, et affirma que quelques temps après le début de celle-ci, la voix cessa de se faire entendre. Mais l'on fit tout de même démolir le bâtiment, dans le but de faire taire cette voix à tout jamais. Et les habitants de la nouvelle résidence construite à la place, qui porte par ailleurs le nom "Edificio Duende", n'ont jamais rapporté le moindre cas de ce qui semblait bien être un poltergeist en 1934.

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