Le Novae Terrae (2024) Pour l'amour d'une rose (2023) Si j'étais vivant... (2023) Le Prêtre et le Carillonneur (2022) Échangées (2022) L'Ombre du souvenir (2019) La Brume de l'oubli (2019) De Retour des Ténèbres (2019) La saga Growing Antichrist (2014-...) Les Saigneurs Divyns (2025)

Hellfest 2016


Le logo du Hellfest
Le logo du Hellfest

Pour la petite histoire, le Hellfest Summer Open Air, plus communément nommé Hellfest, est le plus gros festival Metal de France et dispose d'une vraie renommée à l'échelle Européenne. Né sur les cendres du Furyfest, il fête cette année son 11ème anniversaire, et pas moins de 150.000 Metalleux sont appelés à s'y rendre comme chaque année.


Il faut dire que, comme tous les ans, l'affiche est alléchante avec des groupes tels que Rammstein, Twisted Sister et Black Sabbath en ce qui concerne les grosses têtes d'affiche des 3 soirs que dure l'événement. Mais il compte aussi d'autres groupes très connus comme Within Temptation, Slayer, KoRn, Gojira ou encore Anthrax et Korpiklaani. Ça, et des plus petits, qui valent pour beaucoup le détour. Cet article est une rétrospective d'une partie des concerts de ce long weekend de 3 jours (mais si court pour ceux qui ont la chance d'en être).

VENDREDI 17 JUIN

TURBONEGRO : C'est avec 5 malheureuses minutes de retard que ces musiciens Norvégiens entrent sur la Main Stage 2. Cela n'empêche évidemment pas les premiers mouvements dans la foule dès le début du set, d'autant plus que le temps est plutôt clément pour le moment, juste un peu grisâtre. Ladite foule est clairsemée par endroits, mais on en fera fi car l'important, c'est que les fans présents prennent leur pied. Et c'est bien ce qui se passe au fil des morceaux, savant mélange de Rock et de Punk Metal, le tout sans fausse note, et avec une belle énergie de la part de tous les membres du groupe. Tout ça, ça donne un set de très grande qualité, et une bonne mise en bouche pour ce weekend ! Avec un joli wall of death en fin de set ;-) Je n'ai qu'une chose à dire pour clôturer la prestation de Turbonegro : "I got erection !" (oui je suis une fille, et alors ?) Allez, passons en Main Stage 1 pour la suite.

Photo des membres de Bullet For My Valentine
Les membres de Bullet For My Valentine

BULLET FOR MY VALENTINE : Eux, je les ai vu une première fois à l'occasion du Rock Am Ring il y a deux semaines. Formé en 1998, ce groupe de Heavy britannique distille un son fort agréable en live, et c'est pour cette raison que j'ai choisi de le revoir. On constate un public plus condensé que précédemment, et pas mal actif à plusieurs endroits. Le groupe était à priori attendu, pour un set bien sympathique, les musiciens alternant douces et entraînantes mélodies avec des riffs puissants. Ils en font même revenir le soleil qui avait tendance à bouder jusque-là ! On a aussi retrouvé Spiderman dans la foule, gentiment extrait de son slam par la sécurité. Le set de Bullet For My Valentine passe comme une lettre à la poste. Seul bémol : de gros blancs entre certains morceaux. Mais Matthew Tuck, le chanteur, s'adresse tout de même régulièrement à son public, qui répond allègrement à ses appels. Pour finir, ce groupe est vraiment à voir en live, notamment si l'on veut assister à un solo de batterie de haute volée, et avec le sourire du batteur en prime ;-)

SACRED REICH : Allez hop, direction la zone Altar pour le set de ce groupe qui ne date pas d'hier. Sacred Reich, c'est une référence du Thrash Metal née en 1985. Tout de même. Mais si vous faites attention à mes publications musicales, vous aurez remarqué que je n'écris jamais sur le Thrash. Ce n'est pas mon truc... Mais je sais que ça plaît à beaucoup de Metalleux, et d'ailleurs la tente est pleine. L'ambiance est bonne, les gens sont souriants, le groupe aussi. Les 4 membres de la formation font d'ailleurs penser à de gentils nounours entre les morceaux. On essaiera juste d'oublier qu'ils ont pris un peu de poids depuis les années 90. Cela ne les empêche néanmoins pas d'être diablement efficaces sur scène (eh oui, même sans aimer leur musique, on peut reconnaître ça). Phil Rind, le chanteur, n'hésite pas à profiter des blancs entre les morceaux pour dialoguer avec son public. C'est agréable, même si on apprécie moyennement la musique. Je signale tout de même une reprise de "War Pigs" de Black Sabbath que j'ai fort apprécié ! Malheureusement pour moi, ce fut mon seul vrai bon moment sur ce set. Les fans, eux, ont eu l'air d'être contents, et c'est le principal.

Photo des membres de Korpiklaani
Les membres de Korpiklaani

KORPIKLAANI : Mes Finlandais préférés ! Je les ai vus tellement de fois sur scène, et j'en ai tellement écouté les albums, que je connais tout par coeur en ce qui les concerne. Et je ne m'en lasserai jamais ! C'est mon groupe favori en live, et j'ai testé suffisamment de fois pour pouvoir dire qu'il est exceptionnel ! Nous sommes donc dans la zone Temple pour une heure de set. L'espace est plein, et pour un groupe comme celui-ci, le contraire aurait été anormal. Les 3/4 des morceaux de ce groupe sont voués à faire la fête et forcément, ça crowdsurf de tous les côtés, et les fans ont bien raison car Korpiklaani en concert, c'est une vraie bouffée d'air frais, toujours un bonheur ! Même si pour cette fois, ça manquait un peu de guitare (le son n'était pas réglé au mieux). On constatera quand même une amélioration pour la fin du set. A vivre et à revivre, surtout pour le grand moment de communion que ces musiciens savent faire vivre à leur public, absolument unique.

OVERKILL : Je ne parlerai que de la première demie-heure en ce qui concerne le set de ce groupe, étant donné que l'autre moitié est à cheval avec les Dropkick Murphys sur la Main Stage 2. Pour l'heure, nous voici dans l'espace Altar. Overkill, c'est un peu comme Sacred Reich, une référence dans le milieu Thrash Metal pour ce groupe né en 1980, avec une pointe de Heavy. Pour ma part, je veux bien faire un effort et tendre l'oreille, mais malgré la tente remplie de gens (étonnamment calmes par ailleurs), je reste plutôt de marbre... Je comprends que ça plaise, tout comme Sacred Reich, mais ce n'est vraiment pas ma préférence. Il me faut supporter des morceaux dont je ne comprends pas la construction, et dont les riffs de guitare me sont incompréhensibles. Mais techniquement, il faut le dire, c'est du lourd ! Bon allez, je reconnais une exception, à savoir le 4ème morceau du set. Le titre : "Hello From the Gutter". La raison en est simple : il me fait vraiment penser à du Iron Maiden, et je le réécouterai avec plaisir.

Photo des membres de Dropkick Murphys
Les membres de Dropkick Murphys

DROPKICK MURPHYS : Allez, passons à la Main Stage 2 pour découvrir ce que valent les excellents musiciens de Dropkick Murphys, groupe de Punk Celtique formé en 1996 aux Etats-Unis. Il y a énormément de monde venu les voir, et tout au long du set du groupe, ça va bouger dans tous les sens. Les Dropkick, c'est le type de musique qui peut être apprécié de tout le monde, à la manière d'un groupe comme Santiano. Ils joueront d'ailleurs un titre que ces derniers ont dans leur répertoire, à savoir la chanson traditionnelle irlandaise "Johnny, I Hardly Knew Ya". La nuit tombe gentiment sur la joyeuseté des centaines de milliers de gens qui sautent de tous côtés. Les Dropkick, dont je découvre ce que ça donne sur scène, ça dépote grave ! J'ai rarement vu un public aussi motivé pour un groupe qui passe dans un festival comme le Hellfest, un vrai moment de bonheur. Et c'est sur le titre qui m'a fait découvrir ce groupe qu'il clôture son excellent set d'une heure, à savoir "I'm Shipping Up To Boston".

AURA NOIR : C'est un groupe de Black Thrash Metal Norvégien formé en 1995 qui prend place sous la tente de l'espace Temple. En principe, j'ame le Black norvégien, mais après 5 heures de concerts et surtout, à la sortie d'un set comme celui des Dropkick Murphys, il m'est bien difficile de rentrer dans l'ambiance si particulière que distille un groupe comme celui-ci. Aura Noir, je connaissais peu, je savais que ce n'était pas mauvais sur album. Et c'est d'ailleurs de très bonne qualité sur scène ! Mais à voir à un autre moment peut-être, avec une préparation en amont autre qu'une bande de joyeux drilles Punk Celtiques. Si vous aimez le Black norvégien avec une pointe de Thrash, n'hésitez pas à vous pencher sur ce groupe, vous ne serez pas déçu(e) ;-) Mais pour ma part, je m'arrêterai là. Au lit !

SAMEDI 18 JUIN

Photo des membres de Foreigner
Les membres de Foreigner

FOREIGNER : C'est donc sur un vieux groupe de Hard FM formé en 1976 à New York (Etats-Unis) que nous débutons cette seconde journée du Hellfest 2016. Foreigner, c'est le type de groupe qui opère dans le plus pur Hard FM qui soit, et avec un très bon son ! Mais c'est mieux quand on entend le chant... Il aura en effet fallu quelques longues secondes avant que la voix de Kelly Hansen se fasse enfin entendre. Du côté du public, on a l'impression que la nuit a été bien courte, tant c'est calme et posé, y compris dans les premiers rangs. La musique de Foreigner donne pourtant envie, au moins, de dodeliner de la tête à défaut d'headbanguer franchement. Quelques mains se lèveront néanmoins pour le début du second morceau du set, mais c'est encore bien mollasson. Cela n'entamera heureusement pas l'énergie du chanteur, qui n'hésite pas tout au long des morceaux, à parcourir la scène de long en large pour être au plus près de son public. Il le prendra d'ailleurs en photo à deux reprises. On sent le groupe qui aime donner des concerts et le genre à donner tout ce qu'il a malgré la pluie qui, hélas, est au rendez-vous. Au final, un bon set, Foreigner est agréable sur scène mais le public ne le lui rend pas assez. Pour l'anecdote, Kelly Hansen ira piquer une des caméras d'Arte pour l'un des derniers morceaux, afin de filmer l'ensemble du public ainsi que ses propres musiciens.

ENTOMBED A.D. : Attention à ne pas confondre avec "Entombed" tout court. Les Suédois ont en effet changé de nom depuis 2014, suite à un conflit avec le guitariste Alex Hellid, qui se produit à présent avec les autres membres fondateurs de ce groupe né en 1987, sous son nom d'origine. Ici, nous avons donc Entombed A.D., créé en 2014 avec Lars Göran Petrov, chanteur historique de la formation. Deux albums sont sortis à ce jour, voyons ce que ça donne dans l'espace Altar. C'est après une musique d'intro fort longue (mais néanmoins intéressante) que le groupe fait son apparition. Et là, changement de décor... Du gros Death Thrash ! Mais je m'y attendais. Et j'ai eu envie de mourir. Par contre, le public a vraiment l'air d'aimer ce qu'il entend, lui, il est très présent et ça headbang de tous les côtés, autant que sur la scène. Pour le détail, mon homme me fait remarquer qu'il a reconnu d'anciens morceaux d'Entombed durant la setlist.

Photo de Joe Satriani
Joe Satriani

JOE SATRIANI : C'est un grand nom parmi les guitar hero que nous avons là, au même titre qu'un Van Halen pour ne prendre qu'un seul exemple dans le milieu. Joe Satriani roule sa bosse depuis 1986, et ça donne une ribambelle d'albums. Et forcément, le public est venu en nombre voir les prouesses que ce guitariste peut faire. Car c'est tout de même un grand virtuose de la guitare, le genre d'artiste qu'on ne se contente pas d'écouter sur album mais que l'on va voir en live avant tout, pour regarder, écouter et apprendre. Et c'est précisément ce que fait le public, d'un calme olympien, les yeux rivés sur les mains de Satriani. Sur album, c'est bien joli, mais on n'a pas les images. Je ne peux donc que vous conseiller d'aller voir ça en live, vous n'en ressortirez pas déçu(e). D'autant plus qu'il est entouré de trois très bons musiciens (un bassiste, un batteur, un guitariste/claviériste).

DISTURBED : Fondé en 1994 à Chicago (Etats-Unis), et déjà vus la semaine dernière au Download Fest Paris, c'est avec un grand plaisir que je revois ces musiciens qui ne manquent décidément pas d'intérêt. du côté de la setlist, pas de surprise, c'est la même qu'au Download, mais elle me confirme que je dois me pencher sur la discographie de ce groupe, vraiment. Le public est très nombreux et enthousiaste, tout autant que l'ambiance sur scène d'ailleurs, où les échanges entre les musiciens, et avec les fans, sont légion. Ils n'ont beau être que 4 sur scène, leur musique est d'une sacrée efficacité. Et c'est définitif, leur reprise de "Sound of Silence" de Simon and Garfunkel est splendide. Le petit plus par rapport au Download, deux duos : un avec les musiciens et le chanteur de Sixx:A.M. pour "Shout at the Devil" des Mötley Crüe, et l'autre avec Glenn Hughes pour "Baba O'Riley" des Who.

Photo des membres de Moonsorrow
Les membres de Moonsorrow

MOONSORROW : On change complètement de registre avec ce groupe de Black Metal Finlandais fondé en 1995. Moonsorrow fait partie de ces groupes qui me font dire que le Metal Finlandais est le meilleur au monde (avec le Metal Allemand). J'ai eu l'occasion de les voir à deux reprises, une première fois il y a pas mal d'années, et une seconde fois le 15 avril dernier à Limoges avec Korpiklaani. Si on n'est pas hermétique à la musique Black qui tire un peu vers l'Ambiant, c'est vraiment un moment de Symbiose que vous vivrez en allant voir un concert de Moonsorrow. Et la tente Temple étant pleine, la communion est là. Il faut juste oublier les problèmes de son (qui reviennent hélas régulièrement sur Temple). On pense souvent que les groupes de Black sont froids avec leur public, et c'est peut-être vrai pour certains, mais ce n'est absolument pas le cas avec Moonsorrow, et c'est l'ensemble du public qui participe à la messe. On aurait tort de s'en priver.

TERRORIZER : Groupe de Death Grind Metal formé en 1987 à Los Angeles (Etats-Unis), Terrorizer n'a pourtant sorti que 4 albums à ce jour. Et, sans vouloir être méchante, je dirai que c'est bien assez... Je vais avoir bien du mal à être objective en ce qui concerne la prestation de ce groupe car quand ça va trop loin, ça va trop loin. Surtout quand on sait que le meneur du groupe, Pete Sandoval, fut batteur d'un groupe comme Morbid Angel en parallèle avec sa carrière au sein de Terrorizer. Par contre, ça ne l'empêche pas d'être un sacré batteur, il n'est même rien de moins que l'un des précurseurs du blast beat. Et sa performance est vraiment quelque chose à voir. Pour ce qui est du reste, pardon, mais pour moi c'est sans queue ni tête, une boucherie, un carnage.

Photo des membres de Primordial
Les membres de Primordial

PRIMORDIAL : J'ai déjà eu l'occasion de voir ce groupe de Black Pagan Folk Metal Irlandais créé en 1987, et j'en étais ressortie quelque peu perturbée. C'était lors du Heidenfest à Paris en 2008. Les membres du groupe ont viré sur beaucoup de branches du Black Metal tout au long de son évolution, et bien que la métamorphose se soit opérée sans bavure, elle ne m'a pas forcément plu. Mais j'ignore où ils en sont aujourd'hui, car 3 albums sont sortis depuis, et je suis donc bien curieuse de voir ça. Malgré les 8 années passées depuis la première fois qu'il m'a été donné de les voir sur scène, ils n'ont absolument pas changé physiquement, j'ai l'impression de revenir 8 ans en arrière. Par contre, sur les 7 titres de ce jour, seuls 2 sont en commun avec ce qui a été joué au Heidenfest. Comment définir la musique d'un groupe comme celui-ci... C'est un savant mélange entre Black, Progressif, Folk, Pagan, Doom, Viking aussi. Chacun peut y trouver son compte finalement, et c'est ce qui rend ce groupe assez unique. Il me laisse un vrai bon souvenir cette fois.

NAPALM DEATH : Les Britanniques de Napalm Death distillent leur Grindcore sans concession depuis 1981, mais il ne reste aujourd'hui dans la formation plus aucun des membres d'origine. Je n'ai jamais suivi l'évolution de ce groupe, celui-ci ne faisant pas partie de mes références. Par ailleurs, je n'aime pas tellement plus le Grind que le Thrash. Premier constat fait en quelques secondes : le chanteur est sous stéroïdes, non ? C'est une vraie pile électrique, et certains fans dans le public sont exactement pareils. Le spectacle en est assez scotchant. Sinon, je n'ai rien compris au rythme du batteur dès le premier morceau. Ça part mal pour moi, qui ait besoin de comprendre la construction de ce que j'entends pour pouvoir assimiler. Je pense que l'on ne peut revenir indemne de ce genre de set, c'est direct, ça va droit au but, et le public en redemande. Pour ma part, j'en ressors avec une question existentielle : les morceaux de Napalm Death, sont-ce juste une succession de soupes, ou bien contiennent-ils des refrains, des couplets... ? En tout cas, chapeau à Mark "Barney" Greenway, le chanteur, pour son énergie ultra-débordante. Durant l'heure de set du groupe, il ne se sera posé que 15 secondes d'affilé au même endroit. Incroyable !

Photo des membres de KoRn
Les membres de KoRn

KORN : C'est un plaisir de retrouver ce groupe de Neo Metal de mon adolescence... Je ne présenterai d'ailleurs pas cette formation, déjà bien connue et reconnue dans le milieu (et décriée parfois). Il faudra quelques minutes de retard ainsi qu'une très longue intro avant que le groupe n'entre enfin sur scène sous les ovations du public, très nombreux, et qui a tout de même attendu 45 minutes entre la fin du dernier concert donné au Hellfest, et celui-ci qui clôture la journée. Les années ont beau passer, on dirait qu'elles n'ont aucun effet sur les musiciens, qui ne changent pas d'un iota. Jonathan Davis, le chanteur, est au top de sa forme et montre une énergie débordante malgré l'heure tardive. Il est en effet plus d'une heure du matin. Et c'est d'ailleurs la folie dans le public, qui semble avoir perdu 15 ans. De mon côté, grand moment que le second morceau joué, qui est "Here to Stay" de l'album "Intouchables" qui me tient beaucoup à coeur. Rien de tel qu'un "A.D.I.D.A.S" pour revenir à nos années collège, n'est-ce pas ? Sauf qu'ils ne joueront pas ce titre... Dommage. Mais on aura tout de même droit à "Y'all want a Single", que j'apprécie tout particulièrement par la justesse de ses paroles au sujet de l'industrie musicale (paroles à consulter impérativement !). On aura aussi "Blind", morceau emblématique du groupe, et "Freak on a Leash" pour clôturer ce set bien trop court.

DIMANCHE 19 JUIN



INSOMNIUM : Pour débuter cette 3ème et dernière journée du Hellfest 2016, ce sera une découverte. Insomnium, totalement inconnu au bataillon pour moi, est un groupe de Death Metal Mélodique Finlandais formé en 1997 (au vu de son ancienneté, je suis surprise de ne pas connaître...). Pour moi, tout ce qui est Death Mélodique Finlandais est digne d'intérêt, et c'est donc tout naturellement que je choisis de voir ce que ce groupe a à proposer. Et c'est que ça dépote bien sur scène ! Ces musiciens proposent un Death Metal Mélodique à souhait, à tendance mélancolique par moments, ponctué de solo de guitare et de choeurs fort agréables. Un son loin d'être parfait, mais de quoi rester très facilement scotché pendant l'heure que dure ce set. Chaque passage est très bien maîtrisé et accompagné par un chant guttural parfait. L'ensemble n'est pas sans rappeler des groupes tels que Dark Tranquillity ou encore Amorphis. C'est une très belle découverte que je fais là, et il ne fait aucun doute que je vais creuser la chose très vite. Le public ne s'y est pas trompé en venant voir la prestation d'Insomnium, qu'on se le dise !

Photo de Tarja Turunen
Tarja Turunen

TARJA : J'aimais beaucoup Nightwish avec Tarja Turunen, et j'ai pas mal apprécié son album solo "My Winter Storm" (sorti en 2007). J'ai cependant été grandement déçue par ce que ça donnait en live, et je partais donc sur ce set avec une certaine appréhension. Mon premier constat : la foule est clairsemée. Tarja était pourtant adorée du temps où elle faisait partie de Nightwish, on dirait donc que les choses ont quelque peu changé pour cette chanteuse, dont la voix est certainement l'une des plus grandes voix lyriques finlandaises. Cette voix qui n'a d'ailleurs rien perdu de sa superbe, et ce sont de véritables démonstrations d'envolées vocales vertigineuses que Tarja nous propose à plusieurs reprises, en plus d'avoir une énergie débordante sur scène. Les musiciens qui l'accompagnent sont d'ailleurs également au top, et ce set est au final un vrai plaisir, si on oublie le léger souci de volume dans les premières secondes. Ne pas pouvoir entendre Tarja, c'est hérésie... Heureusement, ça n'a pas duré.

AMON AMARTH : Au même titre que KoRn la veille, nous voici devant un groupe déjà vu il y a peu, plus précisément au Rock Am Ring il y a 2 semaines. Mais Amon Amarth est un groupe que j'affectionne tout particulièrement, et que je suis de près depuis 2002. Mais ayant déjà publié un report pour leur prestation au Rock Am Ring, il m'est difficile d'écrire quelque chose de neuf sur le set proposé au Hellfest ce jour. Je me contenterai donc de comparaisons. Et là... Bien peu de différences ! La setlist est la même, le décor est le même, l'énergie du groupe est la même, et l'ambiance au sein du public est aussi la même. Mais quel bon moment que d'assister à un concert de ces Vikings venus tout droit de Suède ! Il est véritablement difficile de rester de marbre face à eux, d'autant plus que les musiciens n'ont de cesse de montrer à quel point ils aiment leur public, qui le leur rend bien. Un super moment, à vivre et à revivre !

Photo des membres d'Empyrium
Les membres d'Empyrium

EMPYRIUM : Je prends le set de ce groupe de Metal Progressif et Symphonique Allemand en cours. J'avais pourtant déjà vu Amon Amarth il y a 2 semaines alors qu'eux, je ne les connaissais pas. Mais c'est Amon Amarth aussi... Bref ! Ici, on a du violon, du chant guttural, des choeurs lyriques, du solo de guitare, et l'ensemble est fort agréable à l'oreille. Quelques longueurs cependant, mais c'est inhérent à ce type de musique qui contient de grands passages acoustiques alternant avec des rythmiques plus Dark, voire tribales même. C'est à la fois reposant et entraînant, difficile de s'ennuyer finalement, car c'est très changeant. Pour l'histoire, ce groupe a été créé en 1994 et a été actif jusqu'en 2002 avant de reprendre ses activités en 2010, avec un nouvel album sorti en 2014. Il vaut le coup de s'y pencher un peu.

GRAND MAGUS : Groupe de Heavy Metal créé à Stockholm (Suède) en 1996, la musique de ce trio de musiciens est entraînante et relativement simple à assimiler. On peut même se surprendre à vouloir fredonner les différentes mélodies, tant elles sont simples à retenir. Le public est très présent, de quoi passer un moment fort sympathique parmi les refrains accrocheurs et les riffs de guitare très maîtrisés. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'après une prestation comme celle d'Empyrium, ça réveille ! Ici, la plupart des refrains deviennent de véritables hymnes. Très efficace ce petit set, et même un peu court. Ce genre de groupes, il est de ceux qui ne devraient jamais jouer moins des 1h20 syndicales, et sur une grande scène. Cela rendrait par ailleurs bien plus puissantes les vocalises reprises par le public sur "Hammer of the North", le dernier titre joué. Surtout quand ledit public continue de chanter même une fois le concert terminé !

Photo des membres de Ghost
Les membres de Ghost
GHOST : Quand on voit débarquer cette bande venue de nulle part (de Suède en vrai), on n'imagine absolument pas que l'on va se retrouver à 10.000 lieues de la musique hyper extrême et satanique qu'on collerait volontiers à ces messieurs. Malgré son imagerie très forte, et assez empruntée de King Diamond à vrai dire, constituée d'un chanteur déguisé en pape du satanisme, d'un batteur et de guitaristes et bassistes dont le visage est couvert d'un masque de diable, musicalement ce groupe est très passe-partout en réalité. Ghost évolue dans le monde du Heavy Metal très typé des années 70, très psychédélique même. Eh oui. C'est une grande surprise pour qui les voit débarquer sans savoir ce qu'il en est musicalement. Et d'ailleurs, c'est une curiosité à voir au moins une fois dans sa vie, car le show lui-même vaut le coup d'être vu. Après, on aime ou pas, mais ces mecs ont un public qui les adore. Et d'ailleurs, la bière estampillée "Ghost Grale 8-pack", vendue sur le site du Hellfest, a rapidement fini en rupture de stock. Les messes noires blindées d'humour de Ghost ont encore de beaux jours devant elles ;-)

ENSLAVED : Enslaved, c'est depuis 1991, et ça ne se présente pas en fait, car ce groupe Norvégien est connu bien au-delà de la sphère Black Metal à laquelle il appartient. Nous sommes donc ici sur un set très Black traditionnel, très très rythmé, dans les plus pures habitudes de ce que les fans de musique extrême viennent chercher en assistant à un tel set. C'est rapide, sans concession aucune, et ça ne faiblit à aucun moment. Bref, du grand Enslaved. Ce groupe n'est pas ma tasse de thé, mais il faut reconnaître qu'il fait la part belle à ce qu'on appelle le True Black Metal, celui dont on ne ressort pas au minimum avec l'impression de s'être mangé un marteau-piqueur dans la tête toute la soirée. Quoique des moments progressifs parsèment les morceaux, quand même. Les membres d'Enslaved n'ont certes pas une imagerie à la Ghost, mais ils ont la musique qui va avec, et l'amplitude de celle-ci va de pair avec la place que prend la batterie. Le chanteur, Grutle "Kjellson" Kjetil, nous fera l'honneur d'un début de Marseillaise, repris plus ou moins en choeur par le public. C'était le moment rigolo du set, et c'est ainsi que se clôture la 11ème édition du Hellfest pour moi.

Retrouvez la liste complète des articles de l'Antre dans le SOMMAIRE !

Je suis aussi écrivain et lectrice-correctrice. Retrouvez tous mes réseaux sociaux pour ne rien rater de mes actualités, ainsi que mon service de révision de texte et toutes les plateformes sur lesquelles vous pouvez vous procurer mes livres, sur mon LinkTree !

0 comments