02/03/2019

Dimmu Borgir : Eonian


Dimmu Borgir - Eonian
Dimmu Borgir - Eonian

Cela faisait pas moins de 8 ans que les Norvégiens de Dimmu Borgir sommeillaient profondément, au point que l'on pouvait se demander s'ils ressortiraient un nouvel album un jour... Voilà chose faite avec "Eonian", livré le 23 février 2018, après des années d'annonces de reports. Et avec ça, pas mal de modifications de line-up ! En effet, seuls Shagrath et Silenoz ont survécu à ces remaniements, survenus en 2010.

Que dire d'"Eonian" ? Eh bien, pour commencer, qu'il n'était pas vraiment attendu, déjà à cause de l'attente, et ensuite parce que l'album précédent, "Abrahadabra", n'aura pas laissé un souvenir impérissable aux auditeurs. Autrement, pour résumer "Eonian", il s'agit d'une pièce hautement orchestrale, bien plus que les albums précédents (bien qu'il y ait eu de belles envolées de par le passé, sur "Death Cult Armageddon" notamment).

Ici, les instruments classiques et les choeurs prennent une place prépondérante dans chacun des titres, au point que le chant de Shagrath s'efface presque au profit de toutes ces autres voix, très mises en valeur par la production, absolument énorme ! En parlant de Shagrath justement, sa voix se fait beaucoup plus posée, plus technique, bien moins agressive que ce que l'on en connaissait jusqu'ici. On a là une belle démonstration d'évolution artistique. Ne manque qu'une seule chose, véritablement, c'est le chant clair de ICS Vortex, très regretté depuis son départ avant "Abrahadabra"...

Cependant, je dois préciser que l'ensemble de cet album me fait méchamment penser à un vieux titre du groupe, à savoir le premier d' "Enthrone Darkness Triumphant" : "Mourning Palace". Ce titre en particulier aurait pu faire partie de cette nouvelle offrande. Reste à voir si les fans de la première heure sauront voir le rapport. De mon côté, je le vois clairement, au moins musicalement parlant.

Au final, peut-on vraiment parler d'un album de Black Metal ? Il serait en effet presque à caser parmi le Metal Symphonique, tant la symphonie y est importante. On se serait attendu à ce que Dimmu Borgir revienne à ce qui a fait son nom, mais il n'en est rien. Cet album ne laissera toutefois personne indifférent. Soit vous allez l'adorer, soit il prendra la poussière, en fonction de votre sensibilité à la direction artistique que Shagrath et Silenoz suivent. Personnellement, j'adhère ! Et je dirais même que cet album fait partie, pour moi, de leurs meilleurs avec "Death Cult Armageddon" que je trouvais indétrônable dans leur discographie jusqu'à maintenant.

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