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Graspop Metal Meeting 2024

Le logo du Graspop Metal Meeting 2024
Le logo du Graspop Metal Meeting 2024


Pour cette année 2024, la saison des festivals débute pour moi par le Graspop Metal Meeting, festival belge qui existe sous sa forme actuelle depuis 1996, et qui prend place près de la ville de Dessel, en Flandre. Ici, l'accent est mis sur le Hard Rock, le Punk Rock et le Heavy Metal. Mais à l'origine, il mettait en avant des groupes de rock locaux, et la première édition a par ailleurs vu en tête d'affiche Joe Cocker et Simple Minds. Nous sommes donc très loin du type d'affiche que l'on peut voir aujourd'hui ! Pour ce premier report d'une édition du Graspop Metal Meeting sur l'Antre de Bloodwitch, je vous propose une sélection de 43 groupes qui en ont foulé les scènes entre ces 20 et 23 juin.


JEUDI 20 JUIN 2024

On débute les hostilités de cette première journée du Graspop Metal Meeting sur la South Stage dès midi, avec un groupe suédois nommé Solence, qui a sorti 4 albums depuis 2019, et qui va nous proposer 9 titres d'Electronic Rock sur 45 minutes. La dimension électro est très présente avec la présence de la keytar, et cela peut facilement dérouter pour un festival comme celui-ci, où on ne s'attend pas à entendre ce style de musique. Mais honnêtement, ça se laisse écouter et nous sommes face à une chouette introduction pour cette salve de 4 jours de lives qui vient de débuter. En l'occurrence, Solence, c'est énergique, ça met de bonne humeur, ça fait sauter le public partout, et c'est tout de même le principal ! Et pour ce qui est de ma préférence personnelle, je dirai que "Fuck the Bad Vibes" sera pour moi le meilleur des titres que le groupe nous aura proposés aujourd'hui. Surtout parce qu'il est vraiment de circonstance ces temps-ci, mais aussi parce qu'il est diablement efficace.

C'est ensuite Dominum qui arrive sur la North Stage, à 12h55. Il s'agit d'un groupe de Heavy Power Metal allemand qui a sorti son tout premier album, "Hey Living People", le 29 décembre 2023. Et le moins que je puisse dire, c'est que dès le premier titre, c'est adopté ! C'est exactement tout ce que j'aime dans ce style musical, c'est entraînant, on retient hyper facilement l'air, et j'ajouterai que visuellement, le style du groupe est très sympa (il n'est d'ailleurspas sans faire penser aux norvégiens de Lordi). Une belle découverte que Dominum, dont je retiendrai le nom ! Et malgré qu'il soit encore bien tôt, je suis contente de voir qu'il y a tout de même un peu de monde devant la scène pour voir ce groupe qui, au fil des morceaux, me rappellera d'autres formations telles que Tungsten ou Ghost, qui sont des groupes que j'apprécie beaucoup, mais tout en gardant une touche qui est personnelle à Dominum. Écoutez  "Frankenstein" par exemple, cela vous donnera une bonne idée de l'univers de cette formation. Durant son set, le groupe proposera une reprise de Scorpions qui sera "Rock you like a Hurricane" avant d'enchaîner sur un de ses propres titres, "The Chosen Ones", tout aussi entraînant que tous ceux que l'on aura déjà entendu jusqu'ici. Au final, Dominum aura joué 45 minutes, et cela n'aura clairement pas été de trop, d'autant plus que le frontman de la formation est des plus charismatiques. Merci pour cette belle découverte !

Avec Dying Wish qui prend la suite sur la Marquee à 13h20, nous sommes cette fois sur du Metalcore américain et, chose plutôt rare, c'est une femme au chant. Musicalement, c'est un peu compliqué pour moi, surtout quand ça passe juste après un coup de cœur (parce que oui, Dominum en est un, sans conteste !). Pour ce set, on aura également droit à 45 minutes, et elles me paraîtront bien plus longues que pour leurs prédécesseurs. En effet, je n'accroche ni à ce que proposent les musiciens, ni au style de chant d'Emma Boster, sauf durant les (trop) rares moments où on l'entend en chant clair. Il faut tout de même souligner que le groupe n'a pas tout à fait 10 ans d'existence, et seulement 2 albums au compteur. Dying Wish a donc encore très certainement beaucoup de choses à nous proposer, et peut-être qu'un jour la sauce prendra pour moi, qui sait ? En tout cas, la tente sous laquelle ils ont pris place aura été pleine pour les 9 titres proposés aujourd'hui, ce qui est de bon augure pour la suite de la carrière de Dying Wish.

Les membres de Silverstein
Les membres de Silverstein

Puis c'est au tour de Silverstein, groupe de Post-Hardcore canadien dont le premier album est sorti il y a déjà plus de 20 ans, d'investir la South Stage à 13h50, devant laquelle le peuple se bouscule un peu plus que précédemment. Le set démarre bien évidemment sur des chapeaux de roues, le Post-Hardcore n'étant pas un style de musique des plus calmes, hormis les refrains qui sont souvent plus mélodieux, et c'est précisément le cas ici. On regrettera juste la pluie qui commence à tomber dès le premier morceau, tandis qu'elle avait épargné Dominum. Musicalement, ce n'est pas désagréable à écouter, je passerai même un très bon moment durant les 50 minutes que dureront ce set, les refrains étant pour la plupart très accrocheurs. Par moments, ce que propose le groupe me fait un peu penser à du Killswitch Engage, ce qui n'est pas fait pour me déplaire, bien au contraire ! Il y a un très bon potentiel chez Silverstein, je regrette que ce jour soit le premier qui m'aura permis d'écouter ce groupe. Côté ambiance, elle aura été au beau fixe tout du long malgré le mauvais temps, et on aura même eu droit à un mosh pit sur le titre "The Artist". Mention spéciale pour la ballade "Smile in your Sleep" qui a clôturé ce set fort sympathique, un très bon titre !

C'est le groupe de Deathcore américain Shadow of Intent qui s'installe à 14h45 sur la Marquee. Fort d'une décennie d'activité, le groupe compte 4 albums à ce jour. Je ne vais pas vous cacher que j'ai bien cru que mes oreilles allaient se mettre à saigner quand le set à débuté, mais entendre le petit riff de guitare au bout de ces quelques secondes de boucherie m'a un peu rassurée : je devrais à peu près supporter tout ça. Non parce que le Deathcore, ce n'est pas trop mon truc. Trop brutal pour moi, clairement. Mais je dois reconnaître que les riffs sont diablement efficaces ! Pour le reste, je dois reconnaître que j'ai bien du mal, heureusement que ces riffs sont là, ils me feront quand même réellement apprécier certains passages, voire même pratiquement un morceau entier, à l'image de "Intensified Genocide" et "The Heretic Prevails", qui gagneront leurs grâces à mes oreilles. Au final, 45 minutes en demi-teinte pour moi, mais quand même deux titres qui gagnent leur place dans ma playlist. 

Nous passons sur la North Stage pour suivre Amaranthe, groupe suédois de Death Mélodique teinté de Power que j'ai déjà pu voir en live à l'occasion du Wacken Open Air 2023. J'en avais gardé le souvenir d'un groupe fort efficace, et c'est du coup avec un certain plaisir que j'assiste à un nouveau set de sa part. Je trouve que c'est vraiment le style de groupe qui s'écoute très facilement, même pour un public qui ne serait pas Metalleux. Le groupe joue pour une durée de 50 minutes aujourd'hui, ce qui n'est pas de trop pour avoir un bon aperçu de ce qu'il propose sur album. Amaranthe fait partie des rares groupes étiquetés Metal à disposer de pas moins de 3 voix différentes, dont une féminine. Et ça dépote sacrément en live, du coup ! Il y a d'ailleurs pas mal de monde devant la scène ! Et au final, le set sera sans aucune fausse note et laissera encore une fois un très bon souvenir dans ma petite tête. Et je terminerai sur ce groupe-là en disant que les 13 titres proposés donnent vraiment un sentiment de trop peu...

Stake prend place sur la South Stage à 15h50 pour 50 minutes de set. Ici, on a un mix entre Post-Metal et Sludge, et c'est un groupe belge. Anciennement nommé Steak Number Eight jusqu'en 2018, le groupe existe depuis 20 ans et dispose de 6 albums. Et comme nous sommes en Belgique, il y a pas mal de monde devant la South Stage pour assister au set de ce groupe, qui démarre tout en douceur, avec deux guitares et une basse fort discrètes derrière la batterie qui jouera presque solo durant une bonne minute avant que le chanteur de la formation ne débute ses paroles. Musicalement, il y a des passages fort sympathiques à écouter, qui ne sont pas sans rappeler Dvne, voire Alcest. C'est bien plus reposant que ce à quoi j'ai assisté précédemment en tout cas. Et je serai même surprise d'entendre l'intro du 4ème morceau, "Return of the Kolomon" de l'album "Kosmokoma" (2015), qui me rappellera fortement Kvelertak, d'ailleurs. J'entendrai aussi du Brutus par moments (un autre groupe belge, tiens !), ou encore du Villagers of Ioannina City. Il y a vraiment de bonnes choses à prendre chez Stake, sans conteste ! Plein d'influences se cachent derrière les compositions que le groupe propose, et en même temps, il a sa propre identité, il ne plagie personne. Au final, ça me fait une chouette découverte, et j'en prends bonne note !

Les membres de Counterparts
Les membres de Counterparts

Counterparts entre sur la Jupiler Stage à 17h25. Second groupe de Metalcore de la journée, sauf que cette fois, nous sommes avec des Canadiens. Avec 7 albums au compteur à ce jour, le groupe existe depuis 2007 et va jouer 45 minutes devant un public qui s'est bien resserré au fil des heures. De mon côté, on ne peut pas dire que j'accroche plus que ça par contre, même si l'ambiance y est. D'ailleurs, un mosh pit se forme dès le second morceau que Counterparts propose ce soir. Je dois reconnaître que certains passages ne sont pas déplaisants, mais j'ai du mal à accrocher à un morceau entier, l'ensemble manque de mélodie pour me plaire vraiment. Du set que le groupe aura proposé aujourd'hui, c'est juste l'avant-dernier morceau, "Whispers of your Death" de l'album "A Eulogy for Those Still Here" (dernier album de 2022), qui sera parvenu à me convaincre un peu. C'est très peu, et c'est dommage.

Avec Textures qui arrive à 18h10 sur la Marquee, nous sommes sur du Prog néerlandais qui existe depuis 23 ans. Malgré la belle carrière que le groupe a derrière lui, je ne le connais absolument pas, pas même juste de nom, alors je me suis retrouvée à chercher de quoi il retourne exactement, pour me faire une idée. Et en constatant la présence de Meshuggah parmi les artistes similaires, j'ai bien compris que le set qui vient juste de débuter risque de ne pas vraiment me plaire. Mais curieuse que je suis, je prends tout de même le temps de voir ce que ça donne exactement. 55 minutes me permettront ainsi de me faire une idée précise. Et malheureusement, malgré toute la meilleure volonté du monde, et quelques refrains intéressants, ça ne passe pas vraiment.

Véritable révélation nipponne de J-Pop et Heavy Metal, Babymetal entre en scène sur la North Stage, à 19h10 pour 1h15 de set. Avec seulement 4 albums sortis depuis 2014, ce groupe a réussi à se faire une place de choix parmi les Metalleux, en jouant notamment de son image de jeunes filles kawaii telles qu'on peut les imaginer (elles sont trois), et en mêlant cette douce image à un registre musical dans lequel on ne les aurait pas attendues, à savoir le Heavy Metal, avec une bonne dose de J-pop tout de même (car après tout, elles viennent tout droit du Japon, et ça doit s'entendre !). Et d'ailleurs, on dirait que l'ensemble des festivaliers s'est donné rendez-vous devant la North Stage pour l'arrivée du groupe. Quel impressionnant succès ! Côté mise en scène, elle correspond bien à ce à quoi je m'attendais venant d'un groupe japonais : une discipline incroyable, que l'on ne voit que chez eux. Tout est calculé, au millimètre. Et malgré tout ce calcul, il y a une énergie dingue qui se dégage du spectacle que Babymetal proposent. Je suis admirative du boulot que tout ça représente, d'autant plus que les musiciens ne sont pas en reste non plus. Cependant, je n'accroche toujours pas vraiment à cet univers. Le seul titre qui saura me plaire un peu, c'est "Ratatata", mais faut-il s'en étonner, puisqu'il s'agit d'un duo avec les Electric Callboy, que j'aime bien ? Dommage qu'ils ne soient pas là pour ce morceau, d'ailleurs, ça aurait pu être très sympa. En tout cas, je ressors de ce set tout aussi admirative de la discipline de fer de ces jolies jeunes femmes, et malheureusement tout aussi triste de ne pas parvenir à apprécier ce qu'elles proposent à sa juste valeur.

Je retrouve un groupe dont j'ai déjà eu l'occasion de parler lors du Hellfest 2022 et qui débute un set ce soir à l'occasion de ce Graspop Metal Meeting, à 19h20 sur la Jupiler Stage. Il s'agit de Comeback Kid, qui m'avait laissé un plutôt bon souvenir il y a 2 ans. Cette fois aussi, je retrouve des choses qui me plaisent bien à travers les 13 titres proposés par ce groupe de Punk Hardcore canadien à la Madball fondé il y a 24 ans. Ils ont choisi de nous proposer le meilleur de pratiquement l'ensemble de leurs albums, ce qui donne une setlist fort intéressante, parfaite pour se faire une bonne idée de l'univers du groupe quand on ne le connaît pas encore. Ils feront juste 3 titres de "Wake the Dead", le second album sorti en 2005, contrairement aux autres où ils ne proposeront le plus souvent qu'un seul titre. Ils termineront même ce set avec le titre éponyme de cet album. Et on ressort de ce moment avec une certaine joie d'avoir assisté à quelque chose de très sympa !

Les membres de Kvelertak
Les membres de Kvelertak

Voilà 5 ans que j'attendais l'occasion de revoir Kvelertak en live. La dernière fois, c'était pour le Hellfest 2019. Mon rêve est exaucé ce soir à 20h10, et pour une durée de 50 minutes sous la tente Marquee. Pour rappel, Kvelertak, c'est du Black n'roll norvégien, et ils sont à la tête de 5 albums depuis 2010. J'ai notamment adoré les deux premiers, avant d'être déçue par le 3ème et d'avoir très peur pour le suivant, qui m'a heureusement beaucoup plu, ainsi que le dernier en date, "Endling", sorti l'année dernière. Ça me fait vraiment très plaisir de revoir ce groupe aujourd'hui, il fait partie de ceux que j'affectionne particulièrement, et puis je sais qu'en live, ça déménage ! Il faut dire qu'Ivar Nikolaisen, le frontman depuis 2018, est d'une énergie folle ! C'est simple, il ne tient absolument pas en place, et c'est peut-être un peu pour cette raison que l'on se sent entraîné dès les premières notes de "Krøterveg Te Helvete", le premier titre du set de ce soir. Mais c'est "Blodtørst", le second morceau, qui me fera vraiment rentrer dans l'univers du groupe, car ce titre fait partie de mes favoris de Kvelertak (il sort par ailleurs du premier album du groupe). Le succès de ce morceau est tel qu'Ivar fera même stopper la musique et chanter le public sur le passage juste avant le refrain, ce qui n'est pas du tout quelque chose d'habituel, mais il est tellement bien ce passage ! La tente est pleine, et c'était le moins que j'attendais pour ce groupe, qui mérite amplement le succès qu'il rencontre. La différence par rapport au premier live que j'en ai vu ? 10 minutes de live en moins et pas de "Fossegrim" (mon titre préféré du groupe), mais une majorité de morceaux issus du dernier album en date (5 titres sur 10, et notamment les très bons "Likvoke" et "Endling"), et surtout, une tente remplie alors qu'elle ne l'était pas au Hellfest 2019, et c'est mérité. Au final, 50 minutes de bonheur, que j'aurais tant aimé voir rallongées ! Maintenant, j'espère très fort ne pas devoir encore attendre 5 ans pour retrouver cette énergie qui fait tellement de bien !

Megadeth, tête d'affiche de ce jour, arrive à 20h20 pour un set d'1h20. C'est la troisième fois que j'en parle sur l'Antre, après le Hellfest 2022 et le Wacken Open Air 2023. Je prends le set en cours, ayant été retenue par Kvelertak, mais j'en verrai tout de même 45 minutes. Du coup, que dire de plus que je n'aurais pas déjà dit les deux premières fois que j'ai pu écrire quelque chose sur un live de Megadeth ? Eh bien, fait important : qu'il n'y a pas Kiko Loureiro sur scène. Eh oui, et c'est tout simplement parce que le guitariste a quitté le groupe l'année dernière. C'est donc Teemu Mäntysaari, anciennement chez Imperanon de 2005 à 2007 et aujourd'hui guitariste de Wintersun depuis plus de 10 ans, qui a pris sa place. Et mine de rien, ça fait drôle de ne plus voir Loureiro ! Mais dans le fond, ça ne change pas grand-chose à la qualité de ce que le groupe a à nous proposer ce soir. Côté setlist, on est sur l'habituelle redite des titres les plus connus et appréciés du groupe, avec une petite majorité de morceaux issus de l'album "Countdown to Extinction" (1992) et "Rust in Peace" (1990). Des valeurs sûres, donc ! Et il faut dire que Megadeth n'a pas de nouvel album à défendre cette année, le dernier étant "The Dying Light", sorti en 2023, et ils n'en proposeront d'ailleurs pas un titre. Au final, comme à chaque fois, un set impeccable, on aura eu ni plus ni moins que ce à quoi on se serait attendu pour un groupe tel que Megadeth.

Pour finir cette première journée, on passe à Underoath qui débute son set à 21h sur la Jupiler Stage, pour une durée de 50 minutes. Pas simple de passer après Megadeth, mais en réalité, les musiciens d'Underoath proposent un Metalcore efficace, sans concession comme on peut s'y attendre de ce milieu musical, et malgré tout suffisamment mélodique pour que ça se laisse gentiment écouter. Je ne connaissais pas ce groupe avant aujourd'hui, pourtant il existe depuis 1998 et compte pas moins de 7 albums. Et d'ailleurs, ça se bouscule un peu devant la scène ! Je ne sais si je me pencherai sur la discographie du groupe ou non, en tout cas j'aurai eu un certain plaisir à voir ce que ça donne en live. L'accent sera surtout mis sur l'album "They’re Only Chasing Safety", le second album sorti en 2004 et certainement celui qui a vraiment permis au groupe de se faire connaître. Ainsi, c'est 4 titres sur 11 qui seront extraits de cet album-là. Au final, une chouette petite découverte, qui me permet de clore cette première journée du Graspop Metal Meeting 2024 sur une note positive.

VENDREDI 21 JUIN 2024

Aujourd'hui, c'est la fête de la musique en France. Du côté du Graspop Metal Meeting, elle a débuté depuis hier, et elle va continuer jusqu'à dimanche soir, ce qui nous laisse l'occasion de parler encore de pas mal de groupes. Et nous débutons cette journée à 12h40 avec 40 minutes de GEL, groupe de Punk Hardcore américain formé en 2018 comme un side project à Sick Shit, autre formation que je ne connais pas davantage. La météo ne s'est pas vraiment améliorée par rapport à la veille, malheureusement, ça pleut bien devant la Jupiler Stage où le groupe a pris place. Malgré tout, la première chose que l'on peut en dire, c'est que ça déménage sec ! La chanteuse à la chevelure rousse flamboyante, Sami Kaiser, dispose d'une voix d'une sacrément puissante, elle est impressionnante ! Et elle est d'une énergie débordante en plus, elle a bien du mal à tenir en place durant ce set de 12 titres, dont la majorité est extraite de l'album "Only Constant" (seul album du groupe, sorti l'année dernière), tandis que les autres GEL proviennent des différents EPs et autres split albums. Ce qui est sûr, c'est qu'on peut dire que GEL ne peut pas laisser de marbre ! Et pourtant, peu de monde devant la scène. Musicalement, c'est pas mal, c'est pêchu surtout, et ça augure une belle carrière !

Les membres de Lansdowne
Les membres de Lansdowne

On enchaîne avec Lansdowne, petit groupe de rock venu tout droit  de Boston, aux États-Unis. Il est 12h55 sur la South Stage quand le groupe y entre en scène. Lansdowne nous distille un rock gentillet, qui passe vraiment bien pendant les 40 minutes de set qui sont allouées au groupe. Fondé en 2006, ils ont sorti un total de 2 albums pour le moment, "Blue Collar Revolver" en 2011 puis "Medicine" l'année dernière. Durant le set, ils vont proposer bien entendu des extraits de ces deux albums, mais également leur tout nouveau single, "Oxygen", qui est sorti le 31 mai dernier et qui est pas mal du tout. Honnêtement, j'accroche bien à l'univers de Lansdowne, et j'y reviendrai même avec plaisir, n'en déplaise au parterre très clairsemé de fans venus voir ce que propose le groupe. C'est dommage qu'il y ait si peu de monde. Moi, j'aurai passé un très bon moment en tout cas !

C'est au tour de Drug Church, groupe de Post-Harcore américain à la tête de 4 albums, de prendre place à 14h sur la Jupiler Stage pour une durée de 45 minutes. On me glisse dans l'oreillette que musicalement, on est dans une vibe à la Pixies. Pour ma part, on ne peut pas dire que j'accroche plus que ça, mais les Pixies ne font pas partie de ce que j'écoute, donc ce n'est pas si surprenant en fait. Ainsi, pour moi, Drug Church, ça se laisse écouter, mais ça ne me laissera pas un souvenir impérissable. Par contre, du côté de la fosse, ça s'est quand même un peu resserré par rapport aux groupes précédents, et malgré la pluie qui continue de tomber. Et ça bouge pas mal en fait ! Cependant, pour moi, il manquera un petit truc pour me séduire.

Brian Downey, c'est le co-fondateur et batteur de Thin Lizzy, et aujourd'hui il vient rendre visite au Graspop Metal Meeting du haut de ses 73 printemps avec son groupe, Brian Downey's Alive and Dangerous, qui lui permet de nous proposer des titres issus de la discographie de Thin Lizzy sur la North Stage. En fait, il fait un peu la même chose que Ricky Warwick, chanteur de Thin Lizzy que nous avons pu voir lors du Wacken WorldWide 2020, et qui joue avec les Black Star Riders qui sont véritablement une redite de ce qu'était Thin lizzy. Sauf que c'est un projet auquel Brian Downey n'a pas souhaité prendre part, notamment à cause de la trop grande pression qui allait avec. Du coup, il s'est lancé de son côté avec son groupe, que nous voyons aujourd'hui sur la North Stage. Et nous y entendrons uniquement du Thin Lizzy pendant ces 45 minutes de set, eh oui ! Mais on aura aussi un "Whiskey in the Jar" génial en guise de seul et unique titre hors de la discographie du groupe ! Et en ce qui concerne Phil Lynott, il assure franchement bien la partie chant + basse, sa voix passe très bien sur tous les morceaux. Et tous les musiciens sont vraiment bons, j'aurai passé un très bon moment sur ce set.

The Acacia Strain, groupe de Deathcore américain fondé en 2001 qui a sorti pour le moment un total de 10 albums, débute à présent son set. Le groupe prend place sur la Jupiler Stage à 15h40 pour une durée de 45 minutes. J'avoue avoir un peu de mal avec le chant principal (ils sont deux avec un des guitaristes), bien que j'y reconnaisse une technique qui n'est pas maîtrisable par le commun des mortels. Il faut savoir que le groupe lui-même réfute l'appellation "Deathcore" pour parler de son style de musique, lui préférant le terme "Heavy Metal". Il faut écouter ce que ses musiciens proposent pour se faire la meilleure idée de quoi il s'agit précisément. Pour ma part, ça se discute, car effectivement nous ne sommes pas complètement sur du Deathcore, bien que l'on s'en approche tout de même pas mal. En tout cas, sur les 6 titres proposés aujourd'hui (dont 2 de l'album "Step Into the Light" (le dernier album sorti l'an dernier)), The Acacia Strain, ce n'est pas tellement ma tasse de thé et je ne pense pas revenir dessus.

Les membres de HammerFall
Les membres de HammerFall

On continue avec un de mes groupes préférés : HammerFall ! Après les avoir vus lors des éditions 2019 et 2023 du Wacken Open Air (après une toute première fois à Paris en 2005), je les retrouve avec une joie immense aujourd'hui pour 50 minutes sur la North Stage qui me paraîtront, j'en suis certaine, beaucoup trop courtes ! La pluie s'est enfin calmée, comme si la menace du marteau avait fait peur au ciel... Et c'est sur les premières notes de "Brotherhood" de "Hammer of Dawn" (2022) que Joacim Cans entre tout sourire en scène avec ses musiciens. C'est toujours un plaisir de revoir ces Suédois dont la bonne humeur est si communicante ! Et c'est ainsi que devant un parterre de fans plutôt nombreux, on aura donc droit à 50 minutes de bonheur. Et bien sûr, on aura droit à certains des meilleurs titres du groupe, tels que "Renegade" de l'album éponyme sorti en 2000 dont le vrombissement de la moto en guise d'intro fait à chaque fois frissonner, ou encore "Hammer High" de l'album "Built to Last" (2016) et son refrain ravageur qui a su se faire une belle place dans les prestations live du groupe. Pour ce qui est du prochain album qui sortira le 9 août prochain et qui est trié "Avenge the Fallen", on aura eu droit à "Hail to the King". Et au final, comme je l'ai dit au début de ce report, 50 minutes, effectivement ça passe beaucoup trop vite quand il s'agit de HammerFall. Il aura manqué tout plein de titres à cette setlist, et je n'aurai même pas eu un extrait de mon album préféré du groupe, "Chapter V: Unbent, Unbowed, Unbroken" (2005) sur les 9 proposés aujourd'hui (ils seront cependant tous extraits d'un album différent). Mais je reste malgré tout très heureuse d'avoir revu ce groupe en live !

Dying Fetus prend à présent place sur la Marquee, et clairement, on change de milieu musical. On passe sur du Brutal Death américain, avec un soupçon de Grind. Tout ce que je n'aime pas, en somme ! Mais comme à chaque festival, je tâche d'évoquer plein de styles musicaux différents au lieu de me cantonner uniquement à ceux que j'aime (et pourtant, je suis vachement éclectique déjà). Parfois, j'entends de bonnes surprises même parmi les groupes que je sais ne pas aimer. En ce qui concerne Dying Fetus, pour le peu que j'en avais déjà entendu, je sais que c'est bien trop brutal pour moi. Mais qui sait, des 9 albums dont ils vont proposer quelques titres, peut-être que l'un d'entre eux saura me faire lever un sourcil de surprise ? Ils ont 50 minutes pour me convaincre. Sauf que sur les 10 titres proposés aujourd'hui, dont 4 de "Make Them Beg for Death", le dernier album sorti l'année dernière, la sauce n'a définitivement pas pris. Ce style musical n'est vraiment pas pour moi, et j'en suis bien désolée.

Deez Nuts prend place sur la Jupiler Stage à partir de 17h25 pour une durée de 45 minutes. Il s'agit d'un groupe de Punk Hardcore australien fondé en 2007. On est dans le même domaine qu'un Bring Me the Horizon et Comeback Kid que l'on a vu hier. J'accroche cependant moins sur ce groupe-là que sur ce que proposent les deux que je viens de citer. Cependant, il y a pas mal de monde devant la scène, le groupe n'a clairement plus besoin de faire ses preuves. Pour ma part, bien que quelques passages ne me déplaisent pas, je pense que je n'y reviendrai probablement pas, car il me manque un petit quelque chose pour que Deez Nuts me plaise vraiment. Petite mention pour le T-shirt du chanteur JJ Peters qui fait bien sourire car titré "Pray for Paris" sur l'avant, et "And then you pray for me" à l'arrière.

Je termine cette seconde journée de Graspop Metal Meeting avec Avantasia, qui s'installe sur la South Stage à 18h45 pour une heure de set. J'avais déjà évoqué ce groupe conçu par Tobias Sammet d'Edguy pour le Wacken 2022, et j'en ai gardé un excellent souvenir, d'autant plus que Sammet a pas mal d'amis dans le milieu, et qu'il avait invité plusieurs personnes sur scène, telles que Ralph Scheepers de Primal Fear. On pourrait dire que ce sont ces collaborations qui font d'Avantasia ce qu'il est. Et le groupe nous distille un Metal Symphonique toujours aussi efficace en live, qui nous assure que nous passerons forcément un bon moment. Parmi les invités, nous aurons cette fois encore Ronnie Atkins ainsi que Herbie Langhans et Chiara Tricarico, mais aussi Adrienne Cowan sur un "Reach out for the Light" qui va nous permettre d'entendre toute l'étendue de sa puissance vocale. Et c'est sur un "The Scarecrow" génial en version extra-longue que nous retrouverons l'ensemble de ces voix autour de celle de Tobias Sammet. Bob Catley, l'infatigable chanteur de Magnum, fera ensuite son entrée pour l'intro de "The Story ain't over". Une nouvelle et 7ème voix exceptionnelle viendra ensuite s'ajouter à l'ensemble en la personne de Tommy Karevik de Kamelot, pour "Dying for an Angel". Et on terminera ce set avec tout ce beau monde sur "The Seven Angels" de la plus belle des façons. Ce soir, c'est clairement un set parfait qu'Avantasia nous aura proposé, et nous pouvons en remercier grandement Tobias Sammet qui en est l'instigateur. C'est un point final parfait pour cette seconde journée de Graspop !

SAMEDI 22 JUIN 2024

Les membres de Spoil Engine
Les membres de Spoil Engine

Troisième et avant-dernière journée pour cette édition 2024 du Graspop Metal Meeting. Et on espère que la météo sera aussi clémente que durant la seconde partie de journée de la veille ! C'est avec Spoil Engine que cette journée commence, à midi sur la North Stage pour un set de 45 minutes, sous une grisaille menaçante. Je ne connais pas du tout le groupe, et en me renseignant un peu, je constate qu'on lui trouve des similitudes avec Parasite Inc., il se peut donc que ça me plaise. On est sur du Thrash Mélodique belge, par contre je suis assez surprise de constater qu'au chant, il s'agit d'un homme, alors que le line up évoque une femme depuis 2015. Se peut-il qu'il y ait eu un changement de dernière minute ? J'ai beau chercher tout au long du set, je ne trouve nulle part la moindre information à ce sujet, juste que le groupe a annoncé un line up spécifique pour les festivals auxquels ils prennent part cet année. En tout cas, musicalement, Spoil Engine est très intéressant à écouter, c'est pêchu, avec des passages qui attirent facilement l'attention. Ça ne ressemble pas complètement à Parasite Inc., mais ça vaut la peine d'être écouté. Dommage que si peu de monde ait eu cette curiosité ! En tout cas, les plus proches de la barrière auront la joie de voir le chanteur de très près, ceux-là ne se sont pas trompés d'être venus pour ce set !

La journée continue avec Fleddy Melculy à 12h55 sur la South Stage. Ce groupe m'avait laissé un excellent souvenir lors de l'Alcatraz Festival en 2021, et je ne m'attends du coup pas à être déçue aujourd'hui. Le groupe est à présent à la tête de 5 albums, et c'est toujours aussi énergique en live. Bon par contre, il y aura bien des morceaux qui ne me plairont pas, comme la première fois, et puis je ne comprends toujours pas ce que raconte le chanteur (ils sont néerlandais). Côté public, ça plaît bien, il y a pas mal de monde, et ça va même partir en mosh pit. Cette fois, le soleil est de la partie, et cela contribue à la bonne humeur générale ! Fleddy Melculy, c'est toujours l'ovni dont j'avais parlé la première fois que j'ai vu ce que ça donnait en live, mais c'est aussi toujours un ovni intéressant à voir. Il y a ce petit côté très entraînant qui fait forcément headbanguer dans ce que le groupe propose, c'est efficace tout au long des 12 titres qui sont joués aujourd'hui (dont la moitié venant de l'album "Helgië", premier album sorti en 2016). Fleddy Melculy, c'est un énorme succès en Belgique, et ça n'a pas l'air d'être prêt de s'arrêter !

J'ai déjà vu Flotsam and Jetsam, qui s'installe sur la North Stage pour 45 minutes, lors du Hellfest 2022. Et comme je l'avais alors dit, en 40 ans d'existence, le groupe est passé d'un Thrash très Thrash à un Thrash qui lorgne un peu sur du Power Metal. Pour ma part, il est assez évident que je préfère la seconde partie de la discographie du groupe, même si je ne retirerai en rien les qualités de Flotsam and Jetsam dans le milieu du Thrash pur. Il y a des passages fort sympa dans ce que le groupe propose aujourd'hui, on passe un bon moment devant ce set et ses riffs de guitare tonitruants qui ne sont pas sans parfois rappeler ceux que l'on peut entendre chez un Iron Maiden (de même que le chant, d'ailleurs !). Ce sont précisément ces morceaux-là qui me plairont le plus, comme la fois précédente, sur les 7 titres proposés aujourd'hui, dont 3 seront issus de "No Place for Disgrace", second album sorti en 1988. Au final, j'aurai passé un bon moment sur ce live.

Red s'installe sur le Jupiler Stage pour un set de 45 minutes. Il s'agit d'un groupe de Rock et Heavy chrétien américain, fondé en 2002 et qui a sorti 8 albums. Musicalement, il est indéniable que le groupe a bien des qualités, mais pour ma part, j'ai du mal à accrocher au style qu'il propose. Pourtant, Red a ce qu'il faut pour me plaire, des refrains qui accrochent, une présence scénique suffisante... mais quelque chose me manque pour que le groupe me plaise vraiment, je ne saurais dire précisément quoi. Alors par contre, il y a du monde devant la scène, beaucoup sont venus voir Red, et ça bouge même pas mal ! Je reconnais tout de même que certains refrains ne me déplaisent pas, mais malgré tout, ils ne m'attirent pas suffisamment pour me donner l'envie d'en écouter davantage. J'aurai passé un bon set, sans plus. Ainsi, sur les 9 morceaux joués aujourd'hui, seul le dernier qui est titré "Breathe Into Me", issu de l'album "End of Silence" (premier album de 2006), m'aura davantage plu que tous les précédents.

Les membres de Pestilence
Les membres de Pestilence

Pestilence arrive à 14h50 sur la Marquee pour une durée de 45 minutes. Le Hellfest 2019 avait été l'occasion pour moi de me faire une idée de ce que ça vaut en live. Ça n'avait pas été la panacée, mais il y avait tout de même eu quelques passages intéressants pour mes oreilles. Aujourd'hui, ça fait un peu la même, beaucoup de choses qui ne me plaisent pas, mais quelques moments, peu nombreux cela dit, qui sauront attirer quelque peu mon attention. Le fait que le son soit de bien meilleure qualité que la fois précédente n'aura pas suffi à me convaincre que je devrais me pencher plus avant sur la discographie de Pestilence.

On continue avec Batushka, que je connais depuis deux ou trois ans, et que je suis curieuse de découvrir en live. Il est 16h20, et nous sommes sur la Marquee pour voir ce groupe de Black Metal polonais créé en 2015 et dont on ne connaît pas l'identité des trois membres. Il faut dire que l'histoire du groupe est assez particulière, je vous laisse voir leur page Wikipédia pour comprendre l'ampleur des problèmes du groupe. Et sinon, en live, qu'est-ce que ça donne ? En ce qui concerne le set d'aujourd'hui, il aurait été plus intéressant de voir ce groupe de nuit, car nous sommes dans un univers qui rappelle fortement celui de Watain. Mais bon, on ne peut pas toujours avoir ce qu'on veut, et on va devoir faire avec le jour, quand bien même nous sommes sous une tente, et elle est pleine. L'ambiance se veut oppressante durant les premières minutes, qui ressemblent plus à un rituel liturgique qu'à autre chose. Nous ne verrons pas les visages des membres du groupe, tous cachés sous une grande capuche sombre. Le spectacle que Batushka propose est d'une intensité phénoménale entre les chœurs lancinants et le chant clair qui se démarque seul durant le premier morceau avec juste quelques cloches. C'est impressionnant. Lorsque la guitare électrique se fait entendre, le public se mettra même à applaudir en rythme. Puis débarque enfin la batterie, et là on assiste au début d'un set qui va s'avérer très intéressant. Disons-le, Batushka, c'est franchement bien en live, entre cette musicalité violente, à la limite du Black Metal, et ces chants grégoriens en premier plan ! L'ensemble me laissera un bien bon souvenir qui tiendra en un mot : envoûtant.

C'est un réel plaisir pour moi de revoir les Grecs de Rotting Christ, après leur venue à Limoges en 2018, puis leur passage au Wacken Open Air 2022. D'autant plus qu'ils ont un nouvel album à défendre, "Pro Xristou", qui est sorti le 24 mai dernier (et pour lequel je me suis payé le luxe de me procurer l'édition collector limitée à 4000 exemplaires !). Cependant, de ce que j'ai pu voir des setlists des précédents concerts, le groupe a décidé de mettre ce nouvel album de côté. On va donc voir si ce sera également le cas pour celui d'aujourd'hui. Ainsi, c'est sur "666" de "Kata Ton Daimona Eaytoy" (2013) que l'on débute sous la tente Marquee qui est pleine, et il semblerait que ce soit surtout cet album qui va être mis en avant sur ce set, n'en déplaise aux albums sortis depuis et qui sont "Rituals" (2016), "The Heretics" (2019), et bien entendu le fameux "Pro Xristou" (2024). Du premier, nous aurons droit à "Apage Satana". Du second, on aura "Dies Irae". Et du dernier, le groupe nous proposera "Like Father, Like Son". Et des indémodables, nous aurons bien entendu droit à "Non Serviam" de l'album éponyme sorti en 1994 et à la reprise "Societas Satanas" de Thou Art Lord. Et on clôturera le set avec le duo "In Yumen-Xibalba" puis mon titre favori du groupe, "Grandis Spiritus Diavolos", les deux étant issus de de "Kata Ton Daimona Eaytoy" (2013), et qui confirmeront que le set d'aujourd'hui aura bien été essentiellement centré sur cet album-là (5 morceaux sur 11). Mais on n'en ressort absolument pas déçu, bien au contraire ! En tout cas, moi, je suis ravie !

While She Sleeps arrive à 18h45 sur la South Stage pour une durée d'une heure. Le groupe a sorti un nouvel album en mars dernier, 6ème de sa discographie et dont le titre est "Self Hell", et il va de soi qu'aujourd'hui, ils vont nous proposer plusieurs de ses titres. Nous en aurons effectivement 3 sur les 12 qui seront joués. J'avais déjà vu While She Sleeps lors du Wacken 2023, et le set proposé alors m'avait moyennement plu. Ce sera également le cas pour celui d'aujourd'hui. Il y aura néanmoins un temps fort durant ce set, ce sera l'arrivée de Oli Sykes, le chanteur de Bring Me The Horizon (qui joue ce soir, d'ailleurs) pour le titre "Silence Speaks", morceau qu'ils ont enregistré ensemble en 2017 pour l'album "You are We", 3ème album de While She Sleeps. Autrement, une majorité de titres sont issus de l'album "Sleeps Society", avant-dernier album sorti en 2021 dont nous aurons entendu 5 extraits.

Les membres de Pest Control
Les membres de Pest Control

On continue avec Pest Control, groupe de Crossover Thrash Metal venu tout droit d'Angleterre et qui existe depuis 2019. Ils ont sorti leur premier album, "Don't Test the Pest" l'année dernière, après 3 démos. Musicalement, ce n'est pas sans me faire penser à Municipal Waste, que j'avais découvert lors du Hellfest 2023. Ni bien, ni pas bien, Pest Control n'est en tout cas pas avare en énergie sur scène, notamment grâce à sa chanteuse, Leah Massey-Hay, qui a bien du mal à rester en place. Du coup, côté ambiance, aucun problème ! Musicalement, je ne suis cependant pas certaine d'y revenir.

Cette troisième journée se termine pour moi avec Architects qui arrive à 19h55 sur la North Stage pour jouer une heure pleine. Ce groupe avait été une véritable révélation pour moi lors du Hellfest 2023. C'est un set de 12 titres que le groupe nous propose ce soir en choeur avec le coucher du soleil, dont une majorité de morceaux issus de l'album "For Those That Wish to Exist", l'avant-dernier sorti en 2021. On mentionnera un incident dans la fosse qui fera recommencer le premier titre du groupe, "Seeing Red". Autrement, qu'est-ce que c'est efficace en live ! Vraiment, j'aime bien Architects, il y a d'excellents morceaux dans leur discographie. Parmi les faits marquants de ce set, on mentionnera que Lawrence Taylor, chanteur de While She Sleeps qui est passé un peu plus tôt dans la journée, est invité pour le titre "Impermanence". Et côté public, tout le monde est conquis bien sûr ! Ce groupe fait certainement partie des meilleurs que l'on ait de nos jours, en tout cas pour le milieu Metalcore, ou je dirais plutôt Hardcore Mélodique. Il suffit d'entendre le public chantonner les airs du groupe pour s'en convaincre. Le set se terminera sur un 12ème morceau que j'aime beaucoup, à savoir "Animals", 5ème extrait de l'album de 2021 qui aura été grandement mis en avant ce soir. Architects, c'est une belle expérience à vivre en live, je vous le conseille ! Et c'est donc sur une note très positive que l'on termine cette avant-dernière journée du Graspop Metal Meeting !

DIMANCHE 23 JUIN

Aujourd'hui, c'est la 4ème et dernière journée de cette édition 2024 du Graspop Metal Meeting. Et nous débutons cette dernière ligne droite avec Wargasm, groupe de d'électro Punk britannique formé en 2018, et qui s'installe sur la Marquee dès midi pour une durée de 40 minutes. Et clairement, ça réveille ! Il faut dire que les deux chanteurs, Milkie Way et Sam Matlock, respectivement à la basse pour elle et à la guitare pour lui, ne sont pas les plus avares pour ce qui est de l'énergie. On retrouvera d'ailleurs Sam très rapidement en train de slammer dans le public, au bout d'à peine 5 minutes en réalité. Wargasm, clairement, c'est énervé, il ne faut pas s'attendre à des berceuses avec eux. D'ailleurs, même le claviériste (et percussionniste par moments) donne tellement de sa personne qu'il se retrouve blessé à la tête dès le premier morceau. Bon, il continuera le set, tout en se faisant poser un bandage à la tête. Ça ne l'empêchera pas de se remettre à sauter partout en tout cas. Quant à moi, malheureusement ce n'est pas ma tasse de thé. Aucun des 10 titres, dont 6 issus de "Venom", album sorti en 2023, n'aura su m'attirer suffisamment pour me donner l'envie de creuser davantage ce que propose Wargasm.

On enchaîne sur du Hardcore empreint de Jazz, Funk et autre Hip-Hop avec Zulu, projet américain fondé par le chanteur et multi-instrumentiste Anaiah Lei. Là aussi, ça va être très énergique, et là aussi ça va moyennement me plaire. Je dirai que j'ai surtout un souci avec le chant, qui fait justement partie de ceux avec lesquels j'ai bien du mal en temps normal. Du côté de la musicalité générale du groupe, effectivement on y entend pas mal d'influences très diverses à travers les 11 morceaux qui sont proposés aujourd'hui, dont certaines qui surprennent, il faut le reconnaître. Mais je ne pense pas que je reviendrai sur ce groupe malgré tout. En tout cas, du côté du public, on voit que ça s'éclate bien par endroits. Il faut dire que Zulu serait le genre de groupe parfait pour se défouler un bon coup. Pour finir, sur les 11 titres joués par Zulu aujourd'hui, 6 sont issus de l'album "A New Tomorrow" qui est sorti l'année dernière.

Les membres de The Last Internationale
Les membres de The Last Internationale

On continue avec The Last Internationale, petit groupe fort sympa que j'ai découvert avec le Hellfest 2022. Le Rock alternatif de la formation est toujours aussi efficace en live, c'est une bonne entrée en matière pour ce dimanche. Delila Paz, frontwoman du groupe, chanteuse et bassiste, est tout autant une pile électrique que la première fois que j'ai vu le groupe jouer. Et musicalement, c'est super sympa ! Pourtant, The Last Internationale n'a pas encore véritablement décollé (et puis ils n'ont pas de label ni même de manager, ils le disaient sur leur page Facebook pas plus tard que le 1er juin dernier à l'occasion de la sortie de "Kick Out the Jams", leur reprise de MC5). J'espère du coup que cette fenêtre ouverte qu'est le Graspop permettra au groupe de se rallier davantage de fans. Le parterre est malheureusement très clairsemé devant la scène, et les absents ne savent pas qu'ils ratent un set franchement sympa. Si je devais juste vous conseiller deux extraits de ce set, ce serait "Soul on Fire" de l'album du même nom (2019) ainsi que "Wanted Man" de l'album "We Will Reign" (2014). Allez m'écouter ça, vous m'en direz des nouvelles ! Et on remerciera Delila Paz de donner complètement de sa personne comme elle le fait, au point de se mêler complètement à son public pour le dernier morceau. C'est Rock n'Roll, et c'est génial !

On continue avec un autre groupe que j'aime vraiment bien, à savoir Atreyu ! Je les avais vu lors du Rock Am Ring 2019, quelques mois après les avoir découvert par hasard via mes pérégrinations musicales en quête de nouveautés. Depuis, je me suis très largement fait leur discographie, plusieurs fois. Leur set avait été pour moi le meilleur de tout le festival. Aujourd'hui, ce n'est pas 40 mais 50 minutes que le groupe joue sur la North Stage, un grand bonheur pour moi du coup ! D'autant plus que le groupe a décidé de nous proposer une setlist composée de quelques-uns des meilleurs extraits de leurs albums, sans en mettre un particulièrement en avant, ce qui est très bien ! J'y retrouverai notamment plusieurs morceaux que j'aime beaucoup, tels que "The Time is Now" de l'album "In Our Wake" (2018), ainsi que "Gone" du dernier album en date, "The Beautiful Dark of Life" (2023) et "Falling Down" de l'album "Lead Sails Paper Anchor" (2007). D'autant plus que la voix de Brandon Saller, ancien batteur du groupe qui a pris la place du chant clair en 2020 suite au départ d'Alex Varkatzas, passe vraiment très bien ! J'avais en effet déploré un chant approximatif en 2019 de sa part. En définitive, ce second live d'Atreyu est encore une fois un carton plein pour moi ! Je ne comprends même pas pourquoi il n'y a pas tant de monde que cela devant la scène ! Mais ça n'aura pas empêché la tenue d'un beau circle pit sur "Battle Drums", ce titre enregistré avec le DJ Kayzo en 2020. Et une superbe ambiance du début jusqu'à la fin du set !

Crystal Lake s'installe à 14h45 sur la Marquee pour un set de 50 minutes et un total de 12 titres. Nous sommes face à un groupe de Prog japonais fondé en 2022. Musicalement, ça ressemblerait un peu à du In Flames, mais tout  en ayant sa propre identité. Il y a des choses assez sympa à entendre dans cette setlist, même si j'ai un peu de mal à accrocher à l'ensemble qui se fait par moments un peu trop violent pour moi. Cela dit, je pense qu'il devrait bien y avoir plusieurs titres qui devraient me plaire parmi les 5 albums que le groupe a produit jusqu'ici, car j'aurai entendu plus d'un passage qui m'aura tout de même bien plu dans ce set. Après un petit tri des morceaux de Crystal Lake, je devrais pouvoir y trouver mon compte. Il y a par ailleurs un best-of qui a vu le jour en 2020, qui pourrait être intéressant à creuser.

On continue sur cette dernière journée de Graspop Metal Meeting avec Black Stone Cherry, groupe de Hard Rock américain fondé en 2001 et qui prend place sur la North Stage pour un set de 50 minutes. Le set débute sur du AC/DC avant "Me and Mary Jane", extrait de l'album "Magic Mountain" (2014). Clairement, c'est du bon Rock N'Roll, ça se laisse largement écouter, c'est agréable, et les riffs de guitare sont sympa. Ca rappelle un  peu Tremonti, et la voix du chanteur, Chris Robertson, passe vraiment très bien. Mention spéciale pour le titre "Again", extrait de l'album "The Human Condition", le dernier sorti en 2020, que j'aurai trouvé très bien, ainsi que "Blind Man" de l'album "Folklore and Superstition" (2008). Et la bonne humeur est vraiment générale, notamment sur "Cheaper to Drink Alone", issu de l'album "Kentucky" (2016) qui fera chanter l'ensemble du public. Après Dominum, c'est certainement Black Stone Cherry qui me laissera le meilleur souvenir de la découverte 2024 au Graspop Metal Meeting. J'y reviendrai avec grand plaisir ! 

Ihsahn
Ihsahn

C'est le renommé Ihsahn qui nous fait le plaisir de prendre la suite de Crystal Lake sur la Marquee, pour un set de 50 minutes. Pour celles et ceux qui ne verraient pas de qui il s'agit (car il doit bien y en avoir quelques-uns), Ihsahn Sverre Tveitan est un nom emblématique du Metal norvégien, puisqu'il est le fondateur du groupe Emperor. Ce n'est pas souvent que l'on peut le voir en live, en tout cas il n'en a fait aucun en 2023, et un seul en 2024 avant le set d'aujourd'hui qui contiendra en tout 9 titres. Musicalement, bien sûr on entend du Emperor derrière, mais on perçoit également d'autres influences, celles-là même qu'Ihsahn a justement voulu expérimenter avec son projet solo. Ainsi, certains passages nous rappelleront facilement des groupes tels qu'Enslaved ou encore Opeth. Et entre certains morceaux, nous avons également droit à une bande-son qui nous distille un air très doux, ce qui dénote avec la violence des morceaux qui entourent ces intermèdes. Ihsahn a fait le choix aujourd'hui de mettre surtout en avant des morceaux issus de son dernier album en date, sobrement intitulé "Ihsahn", et dont nous aurons droit à 5 extraits. Cet album a par ailleurs été publié en deux versions, une en version Metal et une en version orchestrale. Il peut être intéressant de découvrir les deux. Pour ce qui est du set du jour en tout cas, il aura été impeccable.

Continuons sur la Jupiler Stage avec Malevolence à 17h25. Nous sommes sur du Groove Metal, voire du Metalcore, et c'est britannique. Fondé en 2013, le groupe a sorti 3 albums ainsi que 2 EP. Musicalement, nous sommes sur quelque chose qui n'est pas sans rappeler Sylosis, et du coup, ce n'est pas tellement ma tasse de thé malheureusement. Je ne reviendrai pas sur ce groupe, que je connaissais jusque-là uniquement de nom. Je me doutais un peu que le set ne me plairait pas, mais je souhaitais tout de même y jeter une oreille pour me faire une idée de ce que ça vaut en live. Ainsi, je me détacherai du groupe au bout de 20 minutes d'écoute. Du côté du public par contre, ça va s'accrocher jusqu'au bout ! Et on verra même passer plusieurs circle pits qui se feront de plus en plus large au fur et à mesure du set. Malevolence est apprécié, et ça se voit vraiment ! Je serais presque désolée de ne pas parvenir à accrocher. Je serai néanmoins surprise par "Higher Place", extrait de l'album "Malicious Intent" (2022) qui est une ballade à laquelle je ne m'attendais pas du tout, et qui m'a vraiment plu. Et j'aurai la même surprise avec le titre final, "A Broken Glass" du même album. Il faudrait peut-être que je l'écoute, celui-ci, tiens !

La suite, c'est avec Ereb Altor, groupe de Viking Metal suédois fondé en 2003, et le seul de ce milieu musical dont je parlerai dans le cadre de ce festival. Si j'en crois mes recherches, ce groupe prendrait ses racines chez Bathory et autres Falkenbach. Sur le papier, je me dis qu'il n'y a aucune chance pour que ça me déplaise. Et dans la réalité... eh bien dès les premières notes, je sais que j'adopte ! En effet, bien que je n'entende pas vraiment de Falkenbach dans la majorité des morceaux qu'Ereb Altor propose ce soir (hormis le dernier, en réalité), l'influence Bathoryenne est quant à elle bel et bien là. Le chant principal, assuré par l'un des guitaristes (il me semble qu'il s'agit de Ragnar), est par moments un peu limite en voix claire, il faut le dire (un peu comme chez un certain Quorthon, d'ailleurs), mais il est indéniable qu'Ereb Altor vaut largement le coup de se pencher sur sa discographie, qui compte pas moins de 9 albums et dont je suis certaine que je vais me régaler. Je vais d'ailleurs très vite aller découvrir cela plus en détails, j'ai vraiment hâte ! Dommage que le set de ce jour n'ait duré qu'une heure, je serais bien restée un peu plus longtemps à écouter Ereb Altor en live, pour être honnête. Je jouerai donc les prolongations avec les albums.

Et je terminerai cette édition 2024 du Graspop Metal Meeting avec le grand Corey Taylor, le chanteur de Slipknot, dont on sait que les lives sont toujours de grande qualité, que ce soit avec son groupe principal, son secondaire (Stone Sour) ou en solo. Ce soir, côté setlist, il va nous proposer un peu de tout ça, mais aussi sa fameuse reprise du générique de Bob l'Éponge. D'ailleurs, ce sera drôle car pas mal de fans dans le public (très nombreux !) a prévu sa petite pancarte en carton à l'effigie de la fameuse éponge. Pour ce qui est du moment le plus touchant du set de ce soir, ce sera l'interprétation de "Home", extrait de l'album "CMFT", premier de Corey Taylor en son nom propre sorti en 2020. Pour ce qui est de Stone Sour, Corey nous propose surtout deux morceaux que j'ai beaucoup apprécié du second album, "Come What(ever) May" (2006) et qui sont  "Made of Scars" et la très belle ballade "Through the Glass". Quant à la discographie de Slipknot, il nous interprète notamment "Before I Forget" de l'album "Vol. 3: (The Subliminal Verses)" (2004), mais aussi le morceau qui clôture ce très bon set, mon préféré de Slipknot par ailleurs : "Duality", du même album. Au final, j'aurai passé un excellent moment sur ce set qui clôture mon Graspop 2024, et je n'en doutais pas le moins du monde, connaissant l'extrême qualité de Corey Taylor en live.

Pour mettre un mot final sur cette édition 2024 du Graspop Metal Meeting, festival que je présente pour la première fois sur l'Antre de Bloodwitch, je dirai que j'ai passé un excellent moment, et que j'y ai fait des découvertes qui en valent vraiment la peine, telles que Dominum, Lansdowne, Black Stone Cherry et Ereb Altor qui me laissent tous les quatre un très bon souvenir, et qui sont des groupes dont je compte bien creuser la discographie. Autrement, j'aurai eu grand plaisir à revoir notamment Kvelertak, HammerFall, Avantasia, Rotting Christ et Atreyu. Et une superbe note finale avec Corey Taylor que je retiendrai également. Ce Graspop Metal Meeting 2024 me laissera donc un excellent souvenir !

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