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Wacken Open Air 2024


Logo du W:O:A 2024
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Et c'est parti pour cette édition 2024 du Wacken Open Air, plus grand festival de Metal européen, et qui se déroule à Wacken, en Allemagne. Pour cette année, ce sont pas moins de 140 groupes qui se trouvent à l'affiche, répartis sur 5 scènes différentes. À travers cet article, je vous propose comme chaque année un aperçu de certains de ces groupes. Pour cette fournée 2024, je vais en évoquer près de 70 !

MERCREDI 1ER AOÛT

Et nous débutons cette première journée de W:O:A 2024 avec une grosse présence féminine sur les trois premiers groupes dont je vais vous parler ! Et on commence par Crystal Viper, groupe de Heavy Metal polonais fondé en 2003 par sa chanteuse et bassiste, Marta Gabriel. Et malgré l'heure, il est en effet à peine midi, il y a déjà bien du monde devant la scène ! Le groupe en est à son 9ème album cette année, "The Silver Key", sorti le 28 juin dernier. Le groupe entre en scène sous un beau ciel bleu pour une heure de set, et honnêtement, ça passe vraiment très bien ! À peine débuté, le festival me fait déjà noter un nom pour que j'en creuse la discographie. Bien joué ! Même sans avoir jamais entendu le groupe, on a l'impression de connaître les morceaux, ou tout du moins de les avoir déjà entendus. Pour certains, ce serait rédhibitoire car cela signifie qu'il n'y a pas d'originalité. Moi, je suis friande de ce style musical, qui n'est pas sans rappeler Iron Maiden, même pour ce qui est du chant de Marta Gabriel. C'est presque comme si on en écoutait, d'ailleurs, à la différence que nous avons ici un chant féminin. Et il n'y a pas un titre en dessous par rapport aux autres. Pour moi, Crystal Viper, c'est largement adopté !

Ensuite, nous avons les Butcher Babies qui entrent en scène. Encore une fois, nous avons du chant féminin pour ce groupe de Groove Metal américain fondé en 2009, qui a sorti pour le moment un total de 4 albums et un EP. C'est bien plus pêchu que Crystal Viper, et je n'aime pas tout ce que j'entends. En effet, ça rappelle parfois Jinjer, et je n'en suis pas très friande. Par contre, il y a tout de même des refrains qui attirent tout de même mon attention, comme celui de "Monsters Ball", extrait de l'album "Take it Like a Man" (2015), ainsi que celui de "King Pin" et de "Wrong end of the Knife", tous deux issus de l'album "'Til the World's Blind" (2023). Il y a aussi certains passages en dehors de ces refrains qui ne me déplaisent pas non plus. Alors certes, je n'irai sûrement pas creuser la discographie du groupe, mais je ne passe pas non plus un mauvais moment face à ce set d'une durée d'une heure. Il y a des moments que je reconnais sympas dans ce que proposent les Butcher Babies et je n'ai du coup pas de regret d'avoir assisté à ce set.

Je ne connaissais pas du tout Phantom Excaliver jusqu'à aujourd'hui. Ce groupe japonais de Death Metal Mélodique a été créé en 2011 sous le nom Phantom X, et compte à ce jour 2 albums, sortis en 2015 et 2017. Je ne vous donnerai aucun des titres qui seront joués aujourd'hui, car ils sont tous en japonais. Musicalement, ce n'est pas désagréable, mais je dois avouer que les paroles en japonais, par moment, ça surprend ! C'est pas mal en tout cas, dans l'ensemble. Je ne sais pas si j'y reviendrai, mais il aura tout de même été sympa de faire la découverte de Phantom Excaliver. Mention spéciale pour le look improbable de son interprète, auquel je ne m'attendais absolument pas ! On le croirait sorti tout droit de Dragon Ball, j'adore !

La journée continue avec Girlschool, groupe de Heavy Metal britannique connu pour être l'un des groupes entièrement féminins dont la durée d'existence est la plus longue. En effet, Girlschool a été fondé en 1978, et pour la petite anecdote, elles ont collaboré un bon nombre de fois avec Motörhead. La discographie du groupe est impressionnante, et il faut savoir que la chanteuse et guitariste, Kim McAuliffe, ainsi que la batteuse Denise Dufort, font toutes les deux parties de la formation originelle du groupe. Aujourd'hui, le groupe joue pour une durée de 55 minutes, et va nous proposer 13 titres, dont 5 de l'album "Hit and Run", le second qui est sorti en 1981. Il ne faut pas se fier au fait qu'il ne s'agit que de femmes, car musicalement, ce qu'elles nous font se veut musclé à souhait. Et comme Girlschool s'est fait connaître en partie grâce à Motörhead, elles nous font la surprise d'une reprise de "Bomber". Ce ne sera pas la seule reprise cependant, puisqu'elles vont aussi nous faire "Race With the Devil" de The Gun. Au final, Girlschool, c'est pas mal.

On enchaîne avec The Warning, groupe de Rock mexicain. Fondé en 2013 par trois sœurs, Daniela, Paulina et Alejandra Villarreal, la discographie compte un total de 4 albums pour le moment, dont un dernier sorti le 28 juin de cette année et titré "Keep me Fed". Musicalement, c'est bien sympa ! Ce n'est pas sans faire penser à du Halestorm, c'est efficace, les refrains sont mélodieux à souhait et très faciles à retenir. Je passe un bon moment devant ce groupe, qui jouera un total de 15 titres sur l'heure qui lui est allouée. Elles ne sont peut-être que trois, mais il ne faut pas s'y fier, c'est très efficace en live ! Et personnellement, j'en redemande ! Mention spéciale pour le titre "Choke", extrait de l'album "Error" (2022), que j'aurai vraiment beaucoup apprécié ! Et un peu plus tard, je retiendrai aussi le titre "Dull Knives (Cut Better)", issu de l'album "Queen of the Murder Scene" (2018), comme un vrai coup de cœur. Au final, je prends note du nom The Warning, et je vais très clairement aller creuser cette discographie ! Quelle bonne découverte !

Les membres de The Darkness
Les membres de The Darkness

The Darkness entre à présent en scène. Nous sommes ici avec des Britanniques également, et il s'agit d'un groupe de Glam Rock fondé en 1999. Il s'est ensuite séparé en 2006 après 2 albums, avant de se reformer en 2011 et de nous en proposer 5 autres. Et nous avons une heure pour découvrir ce que ça vaut, car pour ma part, je ne connaissais pas jusqu'à aujourd'hui. Je vais donc avoir 12 titres pour me faire une idée de ce qu'est vraiment The Darkness. Parmi ces morceaux, on entendra le début de "Immigrant Song", un morceau que tout le monde connaît forcément, et qui est de Led Zeppelin. Pour l'occasion, The Darkness s'est complètement réapproprié le passage, ce qui est bien agréable. Musicalement, on est assez proche de Steel Panther, malgré un style vestimentaire fort différent. "Growing on Me", extrait de l'album "Permission to Land", premier album qui remonte à 2003, débute ce set. En tout, on aura droit à pas moins de 7 extraits de cet album sur les 12 que compte le set. Autrement, il s'agira du titre principal de chacun de 4 des autres albums du groupe. Au final, c'est très sympa à écouter, j'en garderai un bon souvenir.

Tina Guo est comparée aux 2Cellos, que j'aime beaucoup, car elle joue du violoncelle. Mais pas que ! Elle joue aussi d'un autre instrument qui s'appelle l'ehru. C'est un instrument qui ressemble au violoncelle, à la différence qu'il n'y a que deux cordes. Elle fait son entrée en scène sur le titre "The Water Phoenix" qui met déjà le ton, avec cette ambiance incroyable qui lui est propre. Née à Shanghai, en Chine, elle est pourtant originaire de San Diego, et elle tient la maîtrise du violoncelle de son père, qui était musicien de concert. Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais il est connu car elle a contribué aux bandes-son de films tels que "Dune", "Inception" et plusieurs des films "Batman". Aujourd'hui, Tina Guo nous emmène dans sa bulle qui fait voyager dans un autre univers. Son chant (elle a une jolie voix en plus) me rappellera Heilung par moments, et parfois j'entendrai aussi du The Hu quand la voix masculine se fera entendre. C'est hyper agréable à écouter ! Et nous aurons la joie d'accueillir Jennifer Haben, l'excellente chanteuse de Beyond the Black, pour le titre "Warrior". Une occasion supplémentaire pour celles et ceux qui la connaissent, de découvrir une autre facette vocale de Jennifer. Au final, Tina Guo nous aura proposé un set d'une puissance dingue et que je ne regrette absolument pas d'avoir suivi durant les 60 minutes qu'il aura duré.

C'est la seconde fois que j'évoque Flogging Molly, après le Hellfest 2023. Pour aujourd'hui, le groupe nous distille 16 de ses morceaux sur une durée d'1h10. Et on débute par un "Drunken Lullabies", extrait de l'album du même nom sorti en 2002, qui nous met direct dans l'ambiance. Sur les 16 titres joués aujourd'hui, 5 seront extraits de cet album-là, mais ce n'est pas surprenant lorsque l'on sait que c'est celui-ci qui a permis au groupe tout droit venu de Los Angeles de percer. Ah c'est sûr, ça change complètement de Tina Guo que l'on a vu juste avant ! Parmi les autres titres joués, nous aurons bien entendu le meilleur de "Float" (2008), à savoir son titre éponyme, suivi par "Saints and Sinner" de l'album "Speed of Darkness" (2011), ou encore "Devil's Dance Floor" de l'album "Swagger" (le tout premier sorti en 2000) un peu plus tard. Le set se clôture sur "The Seven Deadly Sins", issu de l'album "Within a Mile of Home" (2004), dans une bonne humeur générale à laquelle on pouvait clairement s'attendre, puisque c'est le propre de Flogging Molly de mettre une ambiance de fête à chacun de ses concerts. Et encore une fois, c'est une réussite !

Il est à présent 20h15, et Walkways entre en scène devant un public... très clairsemé ! Ce groupe israélien originaire de Tel-Aviv existe pourtant depuis 2010, mais n'est qu'à la tête de deux albums, "Safe in Sound" (2013) et "Bleed Out, Heal Out" (2019). Il est clair que les musiciens prennent du temps lorsqu'il s'agit de concevoir un album, par contre c'est bien sympathique en live ! Nous sommes sur  un Metal Alternatif  à la Light the Torch, un style que j'aime bien. Le groupe nous distille donc des extraits de ses deux albums sur une durée de 45 minutes, et pour ma part, je passe un bon moment à le découvrir. Le chant de Ran Yerushalmi est agréable à l'oreille, même si on a des approximations parfois dans les notes les plus aigües. Le groupe parvient facilement à nous mettre une sacrée ambiance, qui déclenchera même de gros mouvements dans la foule dès la cinquième première minute du set. Dommage qu'il y ait si peu de monde, en fait. Et comme ce que j'entends aujourd'hui me plaît bien, je pense que j'irai certainement écouter les deux albums de Walkways, car je suis persuadée qu'ils contiennent plusieurs titres qui rejoindront mes favoris.

On continue avec une autre découverte. Suzi Quatro est pourtant très loin de débuter, puisqu'il s'agit d'une chanteuse et bassiste américaine qui est active depuis... 1964 ! Eh oui, 60 ans de carrière, c'est pas rien ! Elle fait dans le Hard et Glam Rock, et elle a sorti un total de 13 albums à ce jour. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son succès est indéniable ! J'ai lu à son sujet qu'il y aurait un parallèle à faire avec les Rubettes, et bien que la comparaison m'ait beaucoup étonnée (nous sommes tout de même au Wacken !), en réalité, elle est plutôt bien pensée. Du coup, musicalement, nous sommes loin du gros Metal que l'on a pu entendre plus tôt dans la journée, mais honnêtement, ça passe très bien, ça calme un peu l'ambiance (et encore, elle est bien là parmi le public, cette ambiance !). Ce genre de sets démontre que le W:O:A, ce n'est pas que du gros Metal, justement. Ça fait même plaisir d'assister à ce set, au final. Je ne connaissais pas Suzi Quatro malgré ses vénérables six décennies de carrière, et j'en ai presque honte. Merci pour ce set de 90 minutes qui aura été fort sympa !

Les membres d'In Extremo
Les membres d'In Extremo

Et on continue sur cette première journée de W:O:A 2024 par un groupe que j'aime beaucoup et qui s'apprête à sortir un nouvel album le 6 septembre prochain. Je veux parler d'In Extremo ! J'ai déjà tellement de fois écrit un report de leurs lives à l'occasion de divers festivals que je ne vous en remettrai pas la liste. Si vous voulez (re)découvrir ce que j'ai pu écrire à leur sujet, je vous invite à chercher directement le nom du groupe dans la barre de recherche de l'Antre. Outre les festivals, j'ai eu la chance de pouvoir assister au premier concert du groupe en France en tant que tête d'affiche, c'était le 11 mars 2007 et c'était à l'Élysée Montmartre, à Paris. J'en garde un souvenir inoubliable, d'autant plus que le groupe avait joué 20 titres sur 2 heures. Pour ce soir, on a droit à 1h40, car In Extremo est la tête d'affiche du jour ! Ça nous fera un total de 21 titres, un réel plaisir, d'autant plus que nous avons les effets pyrotechniques qui vont si bien avec ce groupe. Bien entendu, In Extremo nous propose comme à chaque fois ses meilleurs titres, comme "Vollmond" de l'album "Sünder ohne Zügel" (2002), ou encore "Küss Mich" de l'album "Sieben" (2003). Aura-t-on seulement un extrait de celui à venir, "Wolkenschieber" ? Oui, le titre éponyme bien sûr ! Pour résumer In Extremo, en live c'est toujours un plaisir énorme à voir ! Et même si on pense connaître le groupe par cœur en live, au point de reconnaître "Sängerkrieg" sur un tout petit "Oh Wow Oh !" a cappella, on peut encore être surpris. Preuve en est avec l'arrivée surprise de Björn Both, le leader de Santiano, pour "Unser Lied", un titre de l'album à venir. Et une mention spéciale pour "Sternhagelvoll" de "Kompass Zur Sonne" (2020), dont le refrain aura été remarquablement repris, et longtemps, par le public après la fin du morceau. Incroyable !

Et on termine cette première journée de W:O:A 2024 avec Blind Channel, qui est surtout connu à travers le monde pour avoir participé à l'Eurovision, en 2021, avec le titre "Dark Side" pour la Finlande, dont ses membres sont issus. Ce soir, nous avons droit à un set de 45 minutes. Car Blind Channel, ce n'est pas que "Dark Side", loin de là, puisque le groupe compte 3 albums tout de même ! Bon après, on s'attend tout de même à ce que le titre tombe. Quoi qu'il en soit, la présence scénique du groupe est indéniable. C'est hyper efficace, et ça va finir d'user nos dernières forces, mais qu'importe, on va passer une bonne nuit ensuite. Ils savent mettre une ambiance de folie dans le public, qui est vraiment nombreux malgré l'heure. En effet, Blind Channel est entré sur scène à 23h15 avec son Post-Hardcore qui dépote. Et on sera surpris d'entendre une reprise très musclée de "Everybody (Backstreet's Back)" des Backstreet Boys, qui va très bien au groupe en plus ! Avant ça, on aura entendu "How Much is the Fish" de Scooter, groupe très connu en Allemagne qui a eu sa petite popularité en France dans les années 90 (j'aimais et j'aime toujours beaucoup Scooter). Et on terminera ce set de Blind Channel sur un titre loin d'être inattendu, contrairement au précédent, puisque ce sera le fameux "Dark Side". Il avait fait partie de mes favoris pour l'Eurovision 2021, par ailleurs.

JEUDI 2 AOÛT

Cherie Currie est à la fois chanteuse et actrice, en plus d'être sculptrice à la tronçonneuse. Et c'est elle qui débute cette seconde journée du W:O:A 2024, sous la pluie malheureusement. Côté musique, elle est surtout connue pour avoir été l'interprète du groupe The Runaways entre 1976 et 1978 alors qu'elle n'avait que 16 ans à son arrivée dans cette formation qui n'aura duré que 4 ans (mais que tout le monde connaît, puisque c'est de là que viennent Joan Jett, Sandy West ainsi que Lita Ford). Et c'est justement sur un titre de ce groupe qu'elle fait son entrée avec son groupe, à savoir "California Paradise". Sur les 11 titres que le groupe va nous proposer durant les 40 minutes de ce set, 5 seront des reprises de The Runaways. Il y aura également une reprise de "Roxy Roller" de "Sweeney Todd", ainsi que de "Rock & Roll" de The Velvet Undergroud. Du coup, des compositions personnelles de Cherie Currie, nous aurons droit à 4 titres, dont 3 issus de l'album "Blvds of Splendor" (2019). Et peu importe qu'il y ait si peu de monde devant la scène (il est juste 11h à l'arrivée du groupe), on passe un bon moment avec Cherie Currie. Le set se termine sur un titre qui avait été composé exprès pour Cherie par Joan Jett et Sandy West, et qui est "Cherry Bomb". Ce titre reste encore à ce jour le plus connu de The Runaways.

Enchaînons sur Dio Disciples. Comme le dit le nom, il s'agit des plus proches amis de Ronnie James Dio, et ce groupe a été fondé sur une idée de son manager de l'époque, Wendy Dio. C'est aussi un groupe de reprises, et c'est donc ce à quoi il faut s'attendre aujourd'hui. Du coup, c'est sur "Holy Diver" de Dio que le groupe fait son entrée sur scène en ce début de journée (il est à peine midi). Joey Belladonna, chanteur d'Anthrax, nous fera la surprise d'être présent pour ce morceau ainsi que le suivant, "The Mob Rules" (Black Sabbath). Pour ce qui est du line-up, car il faut prendre le temps de s'y attarder, il est composé du claviériste Scott Warren (Dio, Heaven and Hell, Warrant), du batteur Simon Wright (Dio, AC/DC, UFO), du bassiste Bjorn Englen (ex-Yngwie Malmsteen, ex-Quiet Riot…), du guitariste Ira Black (Bulletboys, ex-Lizzy Borden, ex-Vicious Rumors, ex-Vio-lence…), et du chanteur Oni Logan (ex-Lynch Mob, ex-Racer X) qui fera quant à lui son entrée pour le troisième morceau de Dio Disciples, "Children of the Sea" (Black Sabbath). Et franchement, en live, ça dépote ! Ce set se termine sur un morceau de Dio, "We Rock", qui rend bien justice à l'artiste. S'il fallait un seul mot pour décrire ce set : excellent !

On continue avec Future Palace, groupe de Rock allemand fondé en 2018. Le groupe compte pour le moment deux albums, "Escape" (2020) et "Run" (2022). 45 minutes de set permettront de se faire une idée de ce que vaut le groupe, que je ne connaissais pas jusque-là. Il se compose d'une chanteuse que je trouverai très vite fort charismatique en live, Maria Lessing, et elle est accompagnée d'un guitariste (Manuel Kohlert) et d'un batteur (Johannes Frenzel). Pas de bassiste pour Future Palace, mais des samplers pour ce qui est des nappes de clavier que l'on peut entendre. Musicalement, ça convainc dès le premier morceau, "Defeating Gravity" qui est extrait de l'album "Run" (2022). Maria Lessing dispose d'une voix puissante, en plus d'une présence scénique remarquable, elle est captivante. "Flames", du même album, est un titre vraiment sympa, et qui me donne même envie de creuser l'univers de ce groupe. Future Palace, c'est efficace en live, et j'espère qu'il en sera de même sur album, car les 40 minutes de set passeront bien trop vite pour que je sois rassasiée de ce groupe.

Les membres de Sweet
Les membres de Sweet

Continuons cette journée avec Sweet (ou The Sweet avant 1975). Fondé à la fin des années 60, il s'agit d'un groupe de Glam Rock britannique. Il joue aujourd'hui pour un total de 60 minutes, et nous proposera 12 morceaux. Le groupe nous revient avec un énième (j'avoue ne pas avoir compté) album qui va sortir en septembre. Nommé "Full Circle", Sweet nous laisse la surprise des morceaux qui le composent puisque le groupe a choisi de ne pas en jouer le moindre extrait. Cela dit, c'est vraiment sympa en live, d'autant plus que le groupe a choisi de proposer un voire deux extraits de plusieurs de ses albums. De quoi nous faire un bon tour d'horizon de ce qu'il vaut. Et moi, ça me plaît bien ! Surtout que le second morceau, "Hell Raiser", extrait de l'album "The Sweet" (1973), je suis persuadée de l'avoir déjà entendu. Il se peut du coup que je connaissais déjà le groupe sans le savoir. En tout cas, en live, c'est clairement à voir ! Et le public en redemandera jusqu'à la fin ! On voit même que le chanteur du groupe semble touché par cet accueil si excellent que le groupe aura eu, avant de finaliser son set sur "The Ballroom Blitz", extrait de l'album "Desolation Boulevard" (1974), encore un titre que je suis sûre de connaître, et ce n'est pas que le second sur ce set, en plus. Ça a un côté frustrant d'être certaine de déjà connaître le groupe sans savoir que c'était lui ! J'irai me pencher sur la discographie du groupe à tête reposée.

Il est 15h et nous passons à Skyline, ce groupe qui avait été la première et unique tête d'affiche de la toute première édition de ce festival, en 1990. Déjà évoqué lors du W:O:A 2022, je redécouvre du coup ce groupe aujourd'hui. Et durant l'heure qui lui est allouée, il va nous proposer plusieurs reprises, telles que "Runnin' Wild" d'Airbourne qui débute le set. Mais on aura aussi droit à "If you Want Blood (You've Got It)" d'AC/DC, ou encore "Separate Ways (Worlds Apart)" et "Wheel in the Sky" de Journey, ainsi que "Killing in the Name" de Rage Against the Machine. Mais le titre que j'aurai préféré sur ce set, ce sera "Hold On", qui est une des compositions personnelles de Skyline. Du côté du public, c'est un peu clairsemé, et c'est bien dommage, parce que ce groupe vaut le coup qu'on s'y attarde.

Armored Saint est un groupe de Heavy Metal américain, et c'est la première fois que j'ai l'occasion d'en voir un live. Fondé en 1982, il a fait plusieurs pauses avant de reprendre une activité plus soutenue depuis 2008. La discographie du groupe compte pour le moment 8 albums, et musicalement, ce serait à comparer à du Metal Church ou du Flotsam and Jetsam. C'est vraiment sympa à écouter, c'est un Heavy qui passe très bien ! Au niveau de la setlist, le groupe a décidé de jouer un morceau de chacun de ses albums. Ou presque, car Armored Saint en proposera deux de l'album "Punching the Sky" (le dernier album du groupe sorti en 2020), à savoir "End of the Attention Span" qui aura débuté ce set, mais aussi "Standing on the Shoulders of a Giant". Mais aussi, deux morceaux de l'album "Symbol of Salvation" (1991), et trois extraits de l'album "March of the Saint" (1984). En live, le groupe est vraiment efficace, on passe un moment très sympa devant. Il y a par ailleurs pas mal de monde devant la scène. Au final, on aura eu une heure de set sans fausse note, et fort agréable.

On enchaîne avec Rage, groupe de Heavy Speed Power fondé en 1984 et qui fête donc cette année ses 40 ans. Jusqu'à aujourd'hui, le seul live que j'aurai pu voir de ce groupe aura été pour le Wacken World Wide 2020, cette édition très spéciale du W:O:A qui s'est déroulée entièrement en huit clos. J'en avais gardé un excellent souvenir, et je me souviens même encore du décor que le groupe avait autour de lui malgré ces 4 années qui sont passées. Je suis contente de pouvoir revoir ce groupe dans son élément cette fois, devant son public. Un public qui n'est pas aussi nombreux que ce à quoi je me serais attendue. Mais qu'importe, l'énergie de Rage est bel et bien présente, et pour un premier véritable live que je peux en voir, je ne suis vraiment pas déçue. Le groupe est entré sur scène sur le morceau "Cold Desire" de l'album "Afterlifelines", le tout dernier qui date du 24 mars 2024. Un titre sur lequel j'ai immédiatement accroché ! Il faut dire que Rage a tout pour me plaire, en fait. Le second titre que le groupe propose, "Under a Black Crown", extrait du même album, finit par me convaincre que je dois vraiment en creuser la discographie, et surtout ce "Afterlifelines". Cela dit, "Solitary Man", le 3ème titre, aura beau provenir d'un album beaucoup plus ancien (1992, il s'agit du titre éponyme), rien ne change quant à mon avis sur le groupe. Je l'avais déjà dit en 2020, je m'en veux de ne pas avoir eu le temps depuis d'écouter l'ensemble des albums. C'est efficace à souhait, et au final, le set complet sera sur cette même note. Un plaisir !

17h30 On ne présente plus Axel Rudi Pell, groupe de Heavy Metal classique fondé par son guitariste qui a donné son nom à cette formation, dans les années 80, et qui se distingue par une belle régularité au niveau des sorties d'albums (un par an en moyenne depuis 1989, ça en fait un sacré paquet que je n'ai pas eu le courage de compter). J'avais eu l'occasion d'évoquer le groupe pour le W:O:A 2016, et nous allons donc voir ce qu'il donne aujourd'hui. Le set démarre très fort avec "Forever Strong", titre extrait de l'album "Risen Symbol", le tout dernier sorti le 14 juin 2024. Le groupe joue 1h15 aujourd'hui, et alors que c'est digne d'une tête d'affiche alors qu'il n'est que 17h30, on sait bien que ce sera définitivement trop court pour pouvoir avoir un aperçu de l'ensemble de la discographie d'Axel Rudi Pell, qui reste l'une des plus impressionnantes que j'ai pu voir. Durant le set, ils vont en privilégier un petit nombre du coup, et ne faire qu'un seul titre de chacun des albums concernés. Difficile de faire autrement. Côté efficacité par contre, on y est complètement ! C'est génial à voir en live ! Et le pire, c'est que malgré le nombre énorme de tubes qu'Axel Rudi Pell peut nous proposer, le groupe nous pond une reprise du magnifique "Hallelujah" de Leonard Cohen, qui sera bien entendu repris par l'ensemble du public. Un moment de frisson incroyable au milieu de ce très bon set.

Les membres de Mr Big
Les membres de Mr Big

On continue avec Mr Big, groupe de Hard Rock, voire même Hard FM, fondé en 1988, et que la majorité des Metalleux connaît plutôt bien. Le groupe a sorti son dixième album, sobrement intitulé "Ten", le 12 juillet dernier. Ce n'est pourtant pas cet album qui sera mis en avant aujourd'hui, et même bien au contraire, on n'en aura pas un seul titre. Il est bon de rappeler que les festivals sont en principe faits pour que les groupes proposent leurs meilleurs titres, et non pas pour présenter un nouvel album. Cela dit, certains le font, ça s'est déjà vu pas mal de fois ! Dans le cas des membres de Mr Big, ils jouent le jeu des festivals jusqu'au bout, et donnent donc à leur public ce qu'il demande : leurs meilleurs titres. Et comme l'album qui a vraiment fait connaître Mr Big est son second, "Lean Into It" (1991), c'est surtout de cet album-là que nous allons avoir des morceaux. Ainsi 7 des 16 titres joués aujourd'hui en seront extraits. Autrement, nous aurons droit à quelques reprises, telles que "CDFF-Lucky This Time" de Jeff Paris, "Wild World" de Cat Stevens, et un ensemble composé de "Shy Boy" (Talas) ainsi qu'un "Baba O'Riley" (The Who) impeccable pour finir ce set fort énergique et très sympa, qui aura duré pratiquement 1h15. Très bien, Mr Big !

On retrouve ensuite un groupe que j'avais bien aimé sur album. Il s'agit de Uada, groupe de Black Metal fondé en 2014. Uada a sorti son 4ème album, titré "Crepuscule Natura", l'année dernière, et contrairement aux trois premiers, je n'ai pas encore eu l'occasion de l'écouter. Ils n'en proposeront malheureusement qu'un seul titre durant ce set, et il s'agira de "Retraversing the Void". Mais il faut dire que le set est court aussi, ce sont 40 minutes qui ont été allouées à ce groupe, et il en a joué à peine 35. Le groupe a choisi de n'interpréter qu'un seul titre de son premier album, "Devoid the Light", et qui est "Black Autumn, White Spring". Sinon, deux titres des albums "Cul of a Dying Sun" (2018) et "Djinn" (2020). Uada termine son set sur un de mes titres préférés, à savoir "Black Autumn, White Spring", de l'album du même nom (2016). Au final, un set court, mais qui donne tout de même une bonne idée de ce que vaut ce groupe, que j'aimais déjà bien sur album, et que j'ai apprécié à sa juste valeur en live. Je suis contente d'avoir vu Uada ! C'est tout aussi efficace en live que sur album, tout aussi mélodique, les morceaux sont très bien restitués, l'ensemble est très agréable à l'oreille et très prenant. Et ça m'aura donné envie de courir écouter le dernier disque qu'ils ont sorti ! La seule chose que je regretterai du set d'aujourd'hui, c'est sa durée, beaucoup trop courte. 

KK's Priest est un groupe de Heavy Metal anglais, fondé par K.K. Downing, ancien guitariste de Judas Priest, en 2020. On a deux albums studio pour le moment, "Sermons of the Sinner" (2021) et "The Sinner rides again" (2023). S'il fallait citer un de leurs titres pour se faire une bonne idée de ce que vaut KK's Priest, je citerais l'éponyme du premier album, "Sermons of the Sinner". Autrement, le groupe fait bien évidemment quelques clins d'œil à Judas Priest, notamment avec des reprises de "The Ripper", "Night Crawler" et "Breaking the Law", trois des plus gros titres du groupe, ainsi que "Burn in Hell" ou encore "Hell Patrol". Et forcément, ça passe totalement puisque KK's Priest est dans la même veine que ce groupe dont K.K. Downing est issu. Du coup, en live, c'est tout aussi efficace, et très agréable à vivre. Et puis au chant, nous avons tout de même Tim "Ripper" Owens, le chanteur de Judas à l'époque des albums "Jugulator" (1997) et "Demolition" (2001), et qui a également officié au sein d'Iced Earth.  Et en live, ça dépote sacrément ! Et nous aurons même droit à un moment fort avec une superbe reprise de "Diamonds and Rust" de Joan Baez, puis à une autre reprise qui sera "The Green manalishi" de Fleetwood Mac. Vraiment, KK's Priest, ça vaut le coup, au moins en live !

Il me fait bien plaisir de revoir Alligatoah, cet ovni allemand qui mixe savamment Metal et Rap. C'était une découverte que j'ai faite lors du Wacken World Wide 2020, et je l'avais revu avec plaisir deux ans plus tard. Pour les deux cas, je me souviens exactement de la mise en scène, le château la première fois, et la mini-scène la seconde. Cet artiste m'a beaucoup marquée, et je m'attends à l'être encore une fois aujourd'hui, d'autant plus qu'il nous a fait la surprise de nous pondre "Off", un album de Nu Metal, le 22 mars dernier ! Encore une fois, on retrouve Alligatoah là où on ne l'attend pas, car c'est un rappeur à l'origine. Ce soir, c'est dans un décor digne d'un open space de bureau que le spectacle prend place. L'intro, sur "Stay in Touch" de l'album "Rotz und Wasser" (2022), nous montre d'ailleurs que Lukas Strobel n'est pas qu'un rappeur, il sait en effet très bien chanter. Et il va finir par surgir depuis l'un des bureaux, vêtu d'un pull à col roulé (en été, oui) rouge sur un pantalon de jogging rouge également, et à ses pieds... des chaussons-moumoute marron ! La grande classe, quoi ! Et on enchaîne direct sur "Niemand", un premier extrait du dernier album, qui nous donne un aperçu de la dimension plus Metal qu'Alligatoah a pris. Nous avons 1h15 pour faire un tour complet de ce que ça vaut, et on aura d'ailleurs une majorité de titres issus de ce nouvel album. Sur ce set, Alligatoah fera sauter et chanter une très grande partie de l'énorme fosse devant sa scène. Fabuleux, pour un rappeur au W:O:A ! Pour ma part, mon titre favori restera "Ein Problem Mit Alkohol" de l'album "Schlaftabletten, Rotwein V" (2018) qui sera repris de manière magistrale par le public, suivi par "Fick ihn Doch" de l'album "Triebwerke" (2013) et "Lass Liegen" de l'album "Musik ist keine Lösung" (2015), et tous trois auront fait partie de la setlist du jour. "So Raus", du petit nouveau, va certainement suivre de près ce top 3 quand je me serai penchée sur le dernier album. Et du coup, encore une fois, Alligatoah m'aura fait passer un très bon moment, ainsi qu'à un très grand parterre de festivaliers !

On continue avec Accept, déjà vu très récemment puisque c'était pour le Hellfest 2024 ! Ça a beau être passé presque hier, je suis ravie de revoir un live de ce groupe ! Surtout qu'aujourd'hui, il va jouer pour une durée de 90 minutes, contre une heure seulement pour le Hellfest. Du cou, aujourd'hui, ça va faire des titres en plus ! Du coup, je vais surtout évoquer les morceaux qui auront été ajoutés aujourd'hui, par rapport à la fin juin. Et il y a donc en premier lieu "Humanoid" (de "Humanoid" (2024)) qui vient s'insérer entre "The Reckoning" (du même album) qui a débuté le set et "Restless and Wild" (de "Restless and Wide" (1982)). Mais aussi "London Leatherboy" (de "Balls to the Wall" (1984)), "The Abyss" (de "Blood of the Nations" (2010)), "Shadow Soldiers" (de "Stalingrad" (2012)), "Overnight Sensation" (de "Too Mean to Die" (2021)) et "Breaker" (de "Breaker" (1981)). Et en plus de tout ça, le groupe nous aura pondu un gros medley composé de "Demon's Night", "Starlight", "Losers and Winners" et "Flash Rockin' Man". Et le très fameux "Princess of the Dawn" (de "Restless and Wide" (1982)) bénéficiera aussi d'une intro rallongée avant d'enchaîner sur le tout aussi fameux "Metal heart" (de "Metal Heart" (1985)). Le groupe aurait tout aussi bien pu terminer son set sur ce duo de titres incroyablement mémorable, mais non, il en reste encore 4 après. C'est, comme on pouvait s'y attendre, sur "Balls to the Wall" (de "Balls to the Wall" (1984)), avec Tim "Ripper" Owens en guest, qu'Accept nous quitte. En tout, comment décrire ce à quoi on a assisté là ? Un set absolument géant, dans tous les sens du terme, pour ce groupe absolument légendaire que je suis ravie d'avoir vu une fois de plus, et surtout pour une durée aussi longue !

Les membres de Opeth
Les membres de Opeth

Pas besoin de présenter Opeth, tant ce nom est connu dans l'univers des Metalleux. Ce groupe fait partie de ceux qui peuvent plaire au plus grand nombre, de par la variété très large de ses compositions, qui vont du plus calme au plus agressif. Étrangement, alors que le groupe sort un album tous les 2 ou 3 ans, le dernier qui est titré "In Cauda Venenum" remonte à 2019. C'est la 4ème fois que j'ai l'occasion de voir un live d'Opeth, après le W:O:A 2015, le Hellfest 2017 et le Hellfest 2022. Et à chaque fois, j'en suis arrivée au même constat : j'ai beaucoup de mal à apprécier ce groupe, surtout parce que je ne comprends pas la construction de ses morceaux. Il joue pour une durée de 1h30 ce soir, et rien qu'avec le premier titre, "The Grand Conjuration", morceau de plus de 10 minutes issu de l'album "Ghost Reveries" (2005), on est plongé direct dans l'univers si particulier d'Opeth. Rien que ce morceau nous montre l'extrême complexité du groupe. Je pense que chaque Metalleux peut y trouver son bonheur, car il y a forcément au moins un bout dans chaque morceau (qui sont tous très longs) qui va plaire. Mais pour ma part, je reste frustrée, car il m'est très difficile d'apprécier un titre en entier. Quoi que "Demon of the Fall", extrait de l'album "My Arms, Your Hearse" (1998) arriverait presque à me convaincre. Opeth, ça ne s'écoute vraiment pas de manière distraite, il faut se concentrer sur les morceaux pour espérer les comprendre. Cela dit, qu'on accroche ou pas, je me dois de reconnaître les qualités indéniables de ses musiciens en live.

Enfin, cette journée se termine par un saut auprès des très grands de Scorpions. Vus seulement une fois, pour le Hellfest 2022, c'est donc avec une certaine joie que j'ai l'occasion de revoir un live de leur part. 1h45 de set nous attendent, et ce n'est pas trop pour apprécier un bon bout de la discographie de ce groupe devenu si immense avec le temps, au point que même en dehors des Metalleux, on connaît Scorpions ! Pour ma part, j'ai gardé un souvenir de leur passage lors du Hellfest 2022, et c'était franchement pas mal du tout. Je n'ai pas vérifié si les deux setlists sont les mêmes, en tout cas il y a bien des titres en commun entre les deux. Mais peut-on s'en plaindre, quand on entend les premières notes de "Send me an Angel" suivi de "Wind of Change", tous deux issus de l'album "Crazy World" (1990) ? Pas vraiment, en fait. Ce sont des morceaux phare de Scorpions, on ne peut pas avoir un live de ce groupe sans eux. Et puis cette ambiance de folie que le groupe sait mettre, avec un Klaus Meine en pleine forme au chant... ! Et on n'oublie pas Mikkey Dee, ancien batteur de Motörhead, à la batterie depuis 2016, et qui va bien évidemment nous gratifier d'un méga solo, et bien long comme on aime, comme il en a le secret ! Un moment absolument exceptionnel, il faut le dire ! Avant d'enchaîner sur "Blackout", un titre extrait de l'album du même nom sorti en 1982. Suite à ce morceau, Doro sera invitée pour "Big City Night", extrait de l'album "Love at First Sting" (1984). Et ça va même applaudir jusqu'à l'autre bout de la fosse qui s'étend à perte de vue. On voit rarement des applauses aller jusque si loin, c'est impressionnant et magnifique à la fois ! Et on enchaîne avec l'indémodable "Still Loving You", de l'album "Love at First Sting" (1984), qui sera au moins aussi puissant, avant de finir cet excellent set sur "Rock You Like A Hurricane", issu de l'album "Love at First Sting" (1984) dont on aura eu au final 8 titres sur les 18 de ce soir. 

Mambo Kurt fête son 20ème anniversaire de carrière cette année, il est donc hyper intéressant d'aller voir ce qu'il a à nous proposer ce soir ! La première (et dernière) fois que j'ai pu voir ce que donne cet artiste fort surprenant, atypique même, c'était lors du W:O:A 2015. Et je n'en ai plus jamais entendu depuis. Ça remonte beaucoup, et pourtant j'en ai gardé un gros souvenir. Allez donc voir ce que j'en disais à l'époque ! Je n'avais pas noté combien de temps son set avait duré, mais c'était clairement moins qu'aujourd'hui. Et ça va commencer fort avec un "The Final Countdown" (y a-t-il besoin que je précise de qui il est ?), qui va faire immédiatement chanter l'ensemble du public, bien entendu. Et c'est fabuleux de voir comment, avec un simple clavier, Mambo Kurt parvient à chauffer un public à blanc à ce point. Je regrette beaucoup de ne pas savoir parler allemand dans ce genre de moments, j'aurais beaucoup aimé savoir ce qu'il raconte... Le titre suivant, "Maria (I Like it Loud)" ne parlera sûrement pas à la majorité des français, mais ce titre provient d'un groupe ultra connu en Allemagne et que j'aime depuis l'enfance, il s'agit de Scooter. Le morceau suivant par contre, il est forcément reconnu de suite par tout le monde puisqu'il s'agit de "Engel" de Rammstein. Je me souviens avoir déjà entendu cette version en 2015, et l'avoir adorée ! C'est encore une fois le cas, d'ailleurs. Parce que Mambo Kurt se réapproprie à sa façon tous les morceaux qu'il reprend. C'est hyper original, j'adore ! Même le public fait son original sur "I just Can't get Enough" de Depeche Mode en nous faisant un circle pit qui sautille au ralenti, on est obligé d'en rire ! Les concerts de Mambo Kurt sont complètement décalés, et complètement fun ! En fait, si je devais résumer Mambo Kurt en deux mots, je dirais que c'est une récréation vivante ! On aura même une reprise de "Aux Champs Élysées", et en français par Stumpen (Gero Ivers de son vrai nom), le chanteur de Knorkator qui a une voix incroyable ! On est au Wacken, les gens ! Mais le pire viendra ensuite avec une reprise de "All That She Wants", de Ace of Base, avec ce même Stumpen au chant. On est toujours au Wacken, oui oui ! Encore une fois, je garderai un excellent souvenir de Mambo Kurt, cet ovni improbable qu'il faut absolument voir au moins une fois dans sa vie !

VENDREDI 2 AOÛT

Et voici que débute déjà la troisième et avant-dernière journée de cette édition 2024 du W:O:A. Nous sommes dès midi avec Betontod, qui est un groupe de Punk Rock allemand fondé en 1990. Je ne le connais pas du tout, alors je suis curieuse de voir ce qu'il donne. Musicalement, nous sommes sur la même planète que les Broilers. La voiture de police renversée sur la scène et bordel sans nom devant la batterie font deviner d'entrée de jeu qu'on va avoir droit à du Punk, ça ne fait aucun doute ! La set va durer une heure complète, et dès les premières secondes du morceau sur lequel le groupe entre en scène, qui est "Das Kapital" de l'album "Zeig Dich" (2023), on comprend qu'il est prêt à en découdre avec son public. Ah c'est efficace, j'adore dès le premier refrain ! Et le chant en allemand ne m'a jamais dérangée, alors tout baigne pour moi ! En voilà une journée qui commence bien ! Superbe découverte que Betontod, c'est pour avoir des coups de cœur comme ça que j'ai cette curiosité d'aller découvrir en festival des groupes que je ne connais pas encore. En l'occurrence, Betontod, c'est hyper agréable, et la bonne humeur va être constante tout au long du set. Un bonheur ! Et j'ai donc 13 albums à écouter pour faire le tour de ce groupe vieux de trois décennies... Je ne sais pas où je trouverai le temps, mais je le trouverai, c'est certain !

Le groupe suivant, Massive Wagons, m'est totalement inconnu également. Ce groupe de Punk Rock britannique a été créé en 2009 et a pour le moment sorti un total de 7 albums. Au programme aujourd'hui, 40 minutes de set pour 9 titres, devant un public étonnamment disparate, car le dernier album en date est tout de même arrivé 6ème dans les charts britanniques. C'est un véritable exploit pour un groupe de Metal ! Et pourtant, la masse de gens venus voir le groupe aujourd'hui est si faible... Mais passons au contenu de ce set. Musicalement, que vaut Massive Wagons ? Eh bien, je dirais qu'on est sur un mix entre Punk et Hard Rock à l'ancienne, clairement. Le chant n'est pas des plus puissants, il est même par moments un peu approximatif. Par contre, les solos de guitare sont géniaux ! C'est le genre de groupe qui passe très bien, en fait. J'ai trouvé la découverte très chouette à faire, et je ne regrette pas du tout d'avoir assisté à ça. Plusieurs titres m'auront bien plu, en tout cas, et j'irai certainement écouter la discographie de ce groupe, car je suis certaine que pas mal de ses compositions vont me séduire.

Les membres de Sonata Arctica
Les membres de Sonata Arctica

C'est étonnant, mais c'est Sonata Arctica que l'on retrouve dès 12h30. Le groupe a pourtant une envergure de tête d'affiche, et encore plus étonnant, je n'ai jusqu'à ce jour jamais eu l'occasion d'en parler ! Et pourtant, ce groupe de Power Metal finlandais, fondé en 1996, fait partie de ces groupes que tout le monde connaît. Sonata Arctica prend place pour une durée d'une heure, et ce sera bien peu pour le découvrir si on ne le connaît pas déjà. La discographie compte pas moins de 11 albums, le petit dernier titré "Clear Cold Beyond" étant sorti le 8 mars 2024. Le groupe va à l'inverse de beaucoup de ceux qui sont présents en festival, et vous nous en proposer 4 extraits aujourd'hui. C'est d'ailleurs "First in Line" qui débute ce set, de quoi découvrir un peu cet album. Par contre, ça ne se fera pas sans un problème de son. En effet, on entendra bien le chant et le clavier, mais on n'a presque aucune trace de la batterie, et on n'aura pas les guitares durant les deux premières minutes. Bon, ce sera réglé pour la suite, et on pourra enfin profiter de la qualité live de Sonata Arctica. Parce que c'est un super groupe à voir en concert ! Et la tonne de monde qui est présente devant la scène malgré l'heure ne s'y est pas trompée en étant là ! Le second morceau, "Dark Empath", nous confirme que le nouvel album du groupe est vraiment à écouter. Mention spéciale pour le titre "I Have a Right", issu de l'album "Stones Grow Her Name" (2012), qui est d'une beauté sans nom. Le groupe clôturera son set sur "Don't Say a Word", extrait de l'album "Reckoning Night" (2004) après un "Full Moon", de l'album "Ecliptica" (1999) qui était fort attendu. En effet, c'est le morceau qui a permis au groupe de se faire un nom. Au final, je suis vraiment contente d'avoir pu voir Sonata Arctica en live, ça vaut complètement le coup ! Et du dernier album, je mentionnerai surtout "California" qui est un titre très chouette.

The Amity Affliction est une formation de Post-Hardcore et Metalcore australien fondé en 2003. Le groupe entre sur scène sur le titre "Pittsburg", issu de l'album "Let The Ocean Take Me", album sorti en 2014. Et d'ailleurs, sur les 17 titres que le groupe va nous proposer aujourd'hui, pas moins de 10 seront extraits de cet album-là. Il ne s'agit pourtant là que du 4ème album du groupe, mais il faut croire que c'est celui que ses fans auront préféré. Pour ma part, je ne connaissais le groupe que de nom, je savais quel était son style musical aussi, mais je n'avais pas encore eu l'occasion d'écouter. J'ai donc une heure pour me faire une idée de ce que vaut The Amity Affliction. Je trouve le titre "All my Friends are Dead", extrait de l'album "Everyone Loves You... Once you Leave Them" (2020), fort sympathique ! Pareil pour ce qui est de "Drag the Lake", extrait de l'album "Misery" (2018). Ces deux titres sont précisément le style de titres que j'aime entendre lorsque j'écoute ce genre musical. Du coup, le set que le groupe propose aujourd'hui m'aura bien plu, oscillant de la douceur à la violence, exactement comme j'aime.

Passons un peu du côté de Blues Pills. Il s'agit d'un groupe de Blues Rock originaire de Suède. Le groupe a sorti pour le moment 4 albums, le dernier datant de cette année. Musicalement, on est sur un univers très très différent de The Amity Affliction. C'est beaucoup plus calme, et puis on a un chant féminin. Est-ce que j'apprécie ? Eh bien, ce n'est pas désagréable du tout. Après, de là à dire que j'y reviendrai... Je ne sais vraiment pas. C'est sympa à écouter en tout cas, ça passerait très bien une fois de temps en temps. "High Class Woman", extrait du premier album du groupe sobrement titré "Blues Pills" (2014), se veut plus Rock n'Roll que les titres précédents, et nous permet d'entendre un peu mieux l'étendue vocale de l'interprète du groupe, Elin Larsson. Le titre est vraiment pas mal ! Et au final, on se prend à la très bonne ambiance qui règne sur place. C'est que c'est pas mal, un live de Blues Pills !

Alcatrazz est un groupe de Heavy Metal américain né en 1985. Malgré l'âge du groupe (le même que le mien, tiens !), je ne le connaissais pas du tout jusqu'ici. Mais ce que j'en entends m'est très agréable à l'oreille. C'est du Heavy classique en fait, pour ce groupe fondé par Graham Bonnet (Rainbow entre autres), qui y officiait au chant jusqu'à il y a 4 ans. Maintenant, c'est Doogie White, qui a déjà collaboré avec Yngwie J. Malmsteen pour les albums "Attack!!" (2002) et "Unleash the Fury" (2005), que l'on peut entendre pour les paroles des morceaux d'Alcatrazz. Les morceaux proposé sur le set d'aujourd'hui, d'une durée de 45 minutes, sont surtout issus des albums "No Parole From Rock'N''Roll" (le premier sorti en 1983) et "Take no Prisoners"(le dernier de 2023). Même si la foule est très clairsemée (personne ne se bouscule, clairement), c'est très sympa à écouter. 

C'est la première fois que j'ai l'occasion de parler de ce groupe de Power finlandais qu'est Beast in Black. Créé en 2015, il n'a pour l'instant que trois albums au compteur, mais il est déjà devenu une valeur sûre pour le milieu du Power Metal. Bien évidemment, durant son heure de set, le groupe va nous proposer des titres de ses trois albums. Mais c'est de "Berserker", le premier qui est sorti eu 2017, que la majorité seront extraits. Le groupe nous en proposera 5 sur les 12 que va compter ce set. Musicalement, Beast in Black ressemble beaucoup à Battle Beast, mais avec un chant masculin. Le groupe fait son entrée en scène sur "Blade Runner", un morceau très efficace qui donne le ton et qui provient de l'album "Dark Connection", le dernier sorti en 2021. Ce groupe est vraiment efficace en live. Il compte tout de même deux guitaristes, et en principe c'est synonyme de bonne puissance en live. Là, pour le coup ça se vérifie complètement. "Hardcore", le second titre du set et extrait du même album, ne fait que confirmer cette puissance. Beast in Black est clairement un groupe à voir en live quand on apprécie le Power. Tous les éléments de la recette de ce style musical sont réunis ici, et on comprend facilement que le groupe a su rapidement trouver son public. La petite heure allouée au groupe passe diablement vite, et c'est presque avec tristesse qu'on le quitte sur les dernières notes de "End of the World", de l'album "Berserker" (2017). Quelle efficacité, j'y reviendrai avec plaisir !

Les membres de Ankor
Les membres de Ankor

C'était une bonne surprise du W:O:A 2023. Je veux parler d'Ankor, groupe difficile à étiqueter, tant son style change de morceau en morceau. Je suis du coup bien contente de pouvoir revoir ce groupe de Metalcore espagnol aujourd'hui. Il faut dire que ce que propose ce groupe ne ressemble en rien à tout ce que je connais (et j'en ai écouté, des groupes ! Plusieurs centaines !). Aujourd'hui, le groupe nous propose 12 morceaux, et ça va démarrer fort dès le premier qui sera "Darkbeat", qui met bien en valeur la jolie voix de Jessie Williams, son interprète. Dès ce morceau, on comprend que l'on n'aura pas le temps de s'ennuyer durant ce set. Il est en effet assez représentatif de cet univers si particulier qu'Ankor a conçu. Le public est venu assez nombreux pour voir ce que donne cette formation, et il ne s'est pas trompé. Ankor, en live, c'est d'une efficacité redoutable. Je suis contente d'avoir revu ce petit groupe fort sympathique, qui a su s'inventer sa propre recette de musique, et qui mêle habilement mélodie et coups de sang.

Je suis contente de voir enfin Xandria, je connais le groupe depuis des années sans jamais l'avoir vu en live. Je l'écoute depuis la sortie de l'album "Ravenheart", en 2004. Cependant, mon préféré restera "Neverworld's End" (2012). Pour tout dire, c'est l'un des rares groupes de Metal à chant féminin que je suis depuis aussi longtemps. Pour ce qui est de la chanteuse par contre, ça a toujours été compliqué chez Xandria... C'est le premier groupe à chant féminin que je vois changer autant de voix. Aujourd'hui, nous avons donc Ambre Vourvahis, qui est là depuis 2018. C'est la seconde à rester aussi longtemps à ce poste, après Lisa Middelhauve qui y est restée pendant 9 ans. C'était sa voix sur "Ravenheart", d'ailleurs. Mais c'était Manuela Kraller sur "Neverworld's End", mon préféré du groupe. Aujourd'hui, Ambre Vourvahis s'en sort assez bien, cela dit, je suis obligée de mentionner qu'à certains moments on sent bien qu'elle arrive aux limites de ce qu'elle peut donner, comme sur "Now and Forever", et encore pire sur "Valentine", de l'album "Neverworld's End" (2012) qui demande un chant soprano (celui qu'emploie Manuela Kraller dans tout l'album, justement). Ce décalage me fait beaucoup penser à la période Anette Olzon chez Nightwish, qui était obligée de chanter en voix claire des morceaux enregistrés en mezzo-soprano par Tarja Turunen. Du coup, est-ce que j'apprécie de voir Xandria en live ? Eh bien, pour être honnête, on aurait eu Manuela Kraller, je pense que j'aurais adoré. Avec Ambre, on est sur des limites qui aura rendu le live moins agréable qu'il aurait dû l'être. Dommage de rester sur une note en demi-teinte pour un groupe que j'avais hâte de voir en live.

Passons à Zebrahead, que je ne connaissais pas plus qu'Alcatrazz. Là aussi, nous avons droit à une heure de set pour ce groupe de Punk Rock californien fondé en 1996. Au compteur, 11 albums et un de reprises qui est sorti en 2009, titré "Panty Raid". La première chose que l'on remarque, c'est la similarité avec un groupe ultra connu qui se nomme Sum41. C'est tout aussi énergique, et tout aussi sympa. Il y a aussi beaucoup de monde devant la scène, preuve en est que j'ai apparemment un train de retard avec ce groupe. Et je pense que j'irai rattraper ça rapidement, car vraiment, en live, c'est très bien ! L'heure de set aura filé à une vitesse folle, je ne l'ai même pas vue passer, c'est dire à quel point Zebrahead vaut le coup !

Voilà un groupe que j'aime beaucoup ! Feuerschwanz, que je n'avais pas revu depuis le M'Era Luna 2022 est sur scène aujourd'hui, pour ce W:O:A 2024 ! Et ça applaudit déjà fort avant même que le rideau ne tombe sur la scène, c'est dire à quel point le groupe est attendu ! Il y a d'ailleurs beaucoup de monde devant la scène ! En ce qui me concerne, "Memento Mori" a fait partie de mes albums préférés en 2021 (il est même le 18ème que j'ai le + écouté depuis 2008, tous artistes confondus, si j'en crois LastFM), et j'espère vraiment qu'ils vont en proposer des extraits. Après, comme on aurait pu s'y attendre, c'est un extrait de l'album suivant, qui est le dernier en date, qui débute les hostilités de Feuerschwanz. On commence donc ce set d'une heure avec "SGFRD Dragonslayer", devant un public entièrement dévoué au groupe. Et comme il nous joue ensuite "Memento Mori", le titre éponyme de mon album préféré, forcément ça va beaucoup me plaire ! Vraiment, j'aime beaucoup Feuerschwanz, ils sont absolument excellents, tant sur album qu'en live. D'autant plus qu'ils auront proposé plusieurs de mes titres préférés aujourd'hui, comme "Untot im Drachenboot" et "Ultima Nocte", tous deux issus de ce fameux "Memento Mori", mais aussi "Kampfzwerg" et le titre éponyme de l'album "Das Elfte Gebolt" (2020). Je ne risque donc pas d'écrire quoi que ce soit de négatif au sujet de la setlist. Et puis il fallait voir l'accueil exceptionnel que le public a fait à "Bastard von Asgard", issu du dernier album en date. Mais aussi celui réservé à la reprise de "Dragostea Din Tei" de O-zone. Dingue ! Quelle ambiance ! Et je serai ravie d'entendre leur reprise de "Warriors of the World United", un excellent morceau de Manowar, avec pour l'occasion la présence d'Alea de Saltatio Mortis. Au final, 16 titres tous aussi bien les uns que les autres, et j'aurais aimé que ce set dure encore, tant c'était bien ! Feuerschwanz sait mettre le feu, y a pas à dire !

Passons à présent à Soil, groupe de Nu Metal américain fondé en 1997. Le groupe compte 7 albums à ce jour, mais je me dois de mentionner que le dernier en date, "Play it Forward" (2022) est sorti pratiquement une décennie après le précédent, "Whole". Musicalement, nous sommes sur quelque chose qui ressemble à du Spineshank, un groupe de Nu Metal que j'aimais bien dans mon adolescence, qui n'existe plus malheureusement. Aujourd'hui, Soil nous propose un set centré sur son album "Scars", son second qui est sorti en 2001. C'est cet album qui a permis au groupe de se faire un nom. Il ne fait aucun doute que le groupe va nous jouer ses titres phares qui sont "Halo" et "Unreal".  Du côté du public, il y a pas mal de monde, je me serais attendue à moins. Soil fait donc son entrée sur "Breaking me Down", premier titre de l'album qui est mis en avant aujourd'hui. On peut se demander du coup s'ils vont jouer leur album dans l'ordre.  Et en fait non, puisque le groupe enchaîne sur "Need to Feel", troisième titre sur le disque. Mais ce n'est pas surprenant car, comme je l'ai dit un peu avant, le second morceau, "Halo", fait partie des titres majeurs du groupe. Cela dit, nous avons la confirmation que le groupe ne jouera que des titres de "Scars" aujourd'hui avec son troisième extrait qui sera "Wide Open", quatrième titre sur l'album. Au final, nous aurons eu 9 titres sur les 12 que compte l'album "Scars" aujourd'hui, et ce sera bel et bien sur "Halo" que le groupe clôturera son set. Le live aura été sympa à suivre.

Les membres de Whitechapel
Les membres de Whitechapel

On continue cette journée avec Whitechapel. Nous sommes sur un groupe de Deathcore américain, fondé en 2006 avec 8 albums au compteur. Le dernier album en date se nomme "Kin" et est sorti en 2021, si on oublie "Live in Valley" qui est arrivé cette année et qui est un live. Le groupe joue aujourd'hui pour une durée d'une heure. Musicalement, j'ai du mal à accrocher dès les premières minutes du set. Le Deathcore, ce n'est pas tellement ma tasse de thé il faut dire. Ici, nous sommes sur quelque chose qui se rapprocherait de Thy Art is Murder ou Carnifex en fait. En tout cas, pour ce qui est de la setlist, le groupe nous propose un total de 13 titres issus de 6 albums différents, dont 4 de "The Valley" (2019). Le set débute sur le titre "Let me Burn" de l'album "Our Endless War" (2014). Le son n'est pas exceptionnel, ce qui ajoute pour moi à la confusion qui règne au niveau sonore. Par contre, du côté du public qui est nombreux, l'ambiance est bel et bien là, on voit qu'ils ne sont pas venus pour rien. Le set se terminera sur "The Saw is the Law", titre issu de l'album "Our Endless War" (2014) également, mais qui ne saura pas davantage me convaincre que les précédents.

On enchaîne sur un groupe que j'aime beaucoup. Je veux parler de Primal Fear, ce groupe de Power allemand fondé en 1997 par un grand fan de Judas Priest, Ralph Scheepers ! Et je suis d'autant plus contente que c'est la première fois que je vois ce groupe-là en live. Eh oui, j'avais déjà vu Ralph Scheepers chanter, mais pour Avantasia en 2022 ainsi qu'au Graspop de cette année 2024. Il n'y a pas tant de fans que ça devant la scène, mais qu'importe, moi j'apprécie complètement le moment. Et j'ai enfin l'occasion de placer une anecdote intéressante au sujet de ce groupe, c'est que son premier album au nom du groupe lui-même est considéré comme celui que Judas Priest aurait dû sortir en 1998 à la place de "Jugulator". Car lorsque le groupe s'est reformé en 1996 après 4 ans de pause, Scheepers a quitté Gamma Ray (dont il était membre fondateur) car il a voulu l'intégrer, mais c'est Tim "Ripper" Owens qui a été pris, jusqu'au retour de Rob Halford en 2003. Et du coup, Scheepers a fondé son propre groupe, pour sortir ce fameux album que beaucoup de fans de Judas Priest auraient voulu voir sous le nom de Judas Priest. Et voilà comment on en est arrivé à ce Primal Fear que nous avons ce soir devant les yeux. Quand j'ai découvert ce groupe, j'ignorais tout de son histoire. J'avais entendu "Metal is Forever", extrait de l'album "Devil's Ground" (2004), sur un CD sampler (vous savez, ces CDs qui se vendaient avec les magazines axés Metal à l'époque ?). Et j'ai halluciné devant cette voix ! Je me souviens encore tellement bien de cette première impression que j'avais eue, pourtant cela fait 20 ans déjà... Et aujourd'hui, je suis ravie d'entendre plusieurs de mes titres favoris, tels que "The End is Near", issu de l'album "Rulebreaker" (2016), et bien entendu le fameux "Metal is Forever". J'aurais été vraiment triste que Primal Fear ne le propose pas, mais je me doutais bien qu'on y aurait droit. Ce morceau est un tel hymne ! Et l'heure allouée au groupe sera passée comme une fusée. Vivement la prochaine fois !

Continuons avec le groupe de Power Metal Blind Guardian, pour un set d'une heure et 45 minutes! C'est la quatrième fois que je vois le groupe, après le W:O:A 2016, le Wacken World Wide 2020 et le Hellfest 2022. Le dernier album de Blind Guardian, "The God Machine", remonte à 2022 et est le 13ème. Les membres du groupe font leur entrée sur le titre "Imaginations from the Other Side", issu de l'album du même nom sorti en 1995. Il y a un monde fou devant la scène, on dirait que l'ensemble des festivaliers s'est donné rendez-vous pour voir ce groupe ! Il faut dire que c'est la tête d'affiche de ce jour, et ça se comprend au vu de son succès ! Pour ma part, à chaque fois que je l'ai vu en live, ça a été un super moment. Et pourtant, sur album, ce n'est pas du tout l'un de mes groupes favoris. En live par contre, ce groupe dégage une aura incroyable, et depuis la première fois que je l'ai vu, je sais que je ne serai jamais déçue. Ce soir encore, ça se vérifie. J'aime vraiment bien Blind Guardian en live ! Et du coup, au niveau de la setlist, on aura bien entendu droit à ses meilleurs titres, cela va de soi. Du coup, Blind Guardian aujourd'hui, ça aura été 15 titres issus de 9 albums différents. Et le show aura été excellent, comme toujours !

J'avais hâte de voir Pain. Eh bien on y est ! Ça fait très longtemps que je connais le nom de Peter Tägtgren, notamment parce qu'il a travaillé avec d'autres artistes que j'aime, tels que Marilyn Manson ou encore Till Lindemann (j'ai chroniqué sur l'Antre les deux albums qu'ils ont fait ensemble sous le nom Lindemann, "Skills in Pills" et "Frau und Mann"). Tägtgren se trouve aussi derrière le nom Hypocrisy, mais je préfère largement l'écouter avec Pain, car il s'agit d'un Metal Industriel que j'aime beaucoup. Ainsi, le groupe fait son entrée sur "Push the Pusher", extrait de l'album "I Am", le dernier sorti le 17 mai 2024. Et on continue sur un "The End of the Line", extrait de l'album du même nom sorti en 1999, vraiment puissant. Excellent, même ! Le groupe joue pour une heure ce soir, mais déjà j'ai le sentiment que ces 60 minutes vont me paraître bien courtes. On enchaîne sur "Call Me", duo enregistré avec Joakim Brodén de Sabaton et présent sur l'album "Coming Home" (2016). Dommage qu'il ne soit pas là. "The Great Pretender" qui prend la suite, extrait de l'album "You Only Live Twice" (2011) fait partie de mes favoris du groupe. Et ce que je trouve génial, c'est qu'on entend très bien le clavier sur ce live, un instrument qui est pourtant bien plus effacé sur album. Ça change la dimension des morceaux que Pain propose, et si certains préfèreraient certainement entendre ce qu'on entend sur album, pour ma part j'apprécie qu'il y ait un son un peu différent. Cela rend les concerts plus authentiques, je trouve. Suit encore "Same old Song" (de l'album "Dancing With the Dead" (2005)) après une petite vidéo que je trouverai bien amusante avec ce bonhomme qui tente en vain de se protéger de la pluie avec son parapluie, alors que celle-ci reprend dès qu'il le referme. On enchaîne ensuite avec "Party in my Head", morceau extrait de l'album "I Am" (2024), ce fameux titre dont beaucoup pensent que le groupe Baby Lasagna s'est inspiré pour sa participation à l'Eurovision cette année avec le titre "Rim Tim Tagi Dim" (c'est vrai que les deux refrains se ressemblent pas mal !). Peter Tägtgren s'en était d'ailleurs amusé dans une vidéo TikTok très drôle qui est devenue virale. Et après une version blues de "Have a Drink on Me", de l'album "Cynic Paradise" (2008), le set se termine sur "Shut your Mouth", de l'album "Nothing Remains the Same" (2002). Quel bon live ! Vraiment contente d'avoir vu ça, c'était bien à la hauteur de ce à quoi je m'attendais !

Unleash the Archers a été fondé en 2007, et ce groupe de Power Metal canadien a sorti un total de 6 albums pour le moment. Le dernier en date, titré "Phantoma", est sorti le 10 mai 2024. C'est la seconde fois que je vois le groupe, après Alcatraz en 2021. À ce moment-là, j'avais souligné la voix exceptionnelle de Brittney Slayes. Au final, dès le premier morceau de ce soir, "Abyss" de l'album du même nom sorti en 2020, je me ferai la même remarque qu'elle mériterait sacrément d'être citée parmi les plus grandes voix féminines que nous avons dans ce style musical. C'est vrai, on ne parle jamais de la chanteuse d'Unleash the Archers, et c'est pas normal ! Du côté de la setlist, après avoir proposé deux titres de l'album "Abyss", le groupe part faire un tour du côté de son petit dernier en date, "Phantoma" donc, avec "Ghosts in the Mist" qui me fait penser que je ferais peut-être bien de l'écouter. Quant au set, il est tellement sympa que je ne verrai même pas l'heure allouée au groupe passer. Mais surtout, je resterai stupéfaite de cette voix, surtout sur certains titres tels que "Awakening", issu de l'album "Apex" (2017), ou encore "Tonight we Ride" de l'album "Time Stands Still" (2015). J'apprécie tout autant Unleash the Archers ce soir que je l'ai déjà apprécié il y a trois ans, notamment pour les qualités vocales de Brittney Slayes. Mais comme il y a trois ans, je dirai de nouveau qu'il ne faut pas mettre les musiciens de côté, car eux aussi jouent très bien leur rôle en live.

Les membres de KoRn
Les membres de KoRn

Doit-on présenter KoRn, cette formation dont Jonathan Davis est le frontman ? Je ne pense pas ! Il a par ailleurs sorti un album solo titré "Black Labyrinth" qui est vraiment pas mal du tout, et dont j'ai écrit une chronique sur l'Antre. Mais laissez-moi vous décrire ce qui se sera passé ce soir : 1h30 de show, les meilleurs titres du groupe, de "A.D.I.D.A.S.'" (de l'album "Life is Peachy" (1996)) à "Here to Stay" (de l'album "Untouchables") en passant par "Freak on a Leash" (de l'album "Follow the Leader" (1998)) ou encore "Y'All Want a Single" (de l'album "Take a Look on the Mirror" (2003)). Que des tubes, rien que le meilleur de KoRn ! Il fallait vraiment être devant cette scène ce soir, d'autant plus que Jonathan Davis et ses copains y étaient en pleine forme ! Le show aura été géant du début jusqu'à la fin ! Et comme le groupe nous aura en plus gratifié d'un bout de "We Will Rock You" en intro à "Coming Undone" de l'album "See You on the Other Side" (2005), ainsi que d'un bout de "One" de Metallica avant "Shoots and Ladders" de l'album "KoRn" (1994), forcément, le public sera devenu fou ! KoRn en live, il faut le dire, c'est d'une puissance rare ! Chacun des membres aura fait un show extraordinaire, du début jusqu'à la fin, et les 90 minutes de ce set seront passées à une vitesse folle ! Tout aussi vite que lors du Hellfest 2016 !

Certains évoquent Knorkator comme un groupe de Fun Metal. parce qu'il s'agit d'un groupe de Heavy très décalé, parodique même. Le groupe joue pour une durée d'1h15, ce qui va me laisser le temps de me faire une bonne idée de ce que vaut ce petit groupe fondé en 1994 que je ne connaissais jusqu'ici que de nom (cela dit, j'ai bien retenu les qualités vocales de son interprète, Stumpen vu avec Mambo Kurt la veille !). Je ne comprends pas l'allemand, mais rien qu'aux expressions de Stumpen, je saisis immédiatement la dimension parodique de la formation. Je regrette de ne pas parler allemand dans ce genre de cas. Musicalement, on est sur du Heavy, mais par moments ça me fait penser à du Rammstein. Le titre sur lequel le groupe fait son entrée, "Sieg der Vernunft" de l'album du même nom sorti en 2022, me donne en tout cas rapidement cette impression. Bon par contre, le chant est extrêmement différent. Les influences du groupe sont tellement diverses qu'il me semblera même entendre du Dimmu Borgir sur "Die Welt wird nie wieder so, wie sie vorher war", qui est un extrait de l'album ""Sieg der Vernunft"" (2022). Surprenant, pour un groupe de Heavy ! Il est clair qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer devant un groupe tel que celui-ci, même sans comprendre un seul mot des paroles qui sont débitées pendant les morceaux ! D'ailleurs, il y en aura au moins un que je vais comprendre, et ce sera une reprise fort étonnante. Car Knorkator nous proposera en effet une reprise de "Ma Baker", de Boney M, dans une version qui sera vachement testostéronée pour le coup. Au final, Knorkator, c'est lunaire en live !

On terminera cette journée sur un groupe qu'il est plus intéressant de voir une fois le soleil couché. Je veux parler de Watain, ce groupe de Black Metal suédois fondé en 1998, que j'ai vu à Limoges en 2018, puis pour le Hellfest 2022. Aujourd'hui, le groupe nous propose un set entièrement composé de morceaux issus de son album "Lawless Darkness" sorti en 2010, les 10 morceaux vont en effet y passer. Ce fameux album qui contient le titre qui est sans doute aujourd'hui le plus connu du groupe, à savoir "Malfeitor". Je me souviens de l'effet qu'il avait fait tant à Limoges que lors du Hellfest en 2022. Ce titre dégage une aura toute particulière, plus encore que le décor au détail près issu de l'univers du Black Metal nordique. Watain est Suédois, et ça se voit par sa mise en scène justement. L'ambiance est malsaine à souhait, des torches vont même voler jusque dans le public, lancées par Erik Danielsson, le chanteur de la formation. Musicalement, Watain, c'est puissant, même quand il ne propose qu'un seul de ses albums en live. C'est un groupe qu'il est très intéressant de voir, peu importe de quels albums les morceaux proviennent, chacun des albums contient des morceaux intéressants. D'autant plus que l'album qui est mis en avant aujourd'hui est un excellent album ! Cela dit, pour la parenthèse, s'il y a bien un titre que j'aime de Watain, c'est sans doute son plus calme : "They Rode On", de l'album "The Wild Hunt" (2013).

SAMEDI 3 AOÛT

Nous arrivons déjà sur la dernière journée de cette édition 2024 du W:O:A, mais on a encore quelques noms sympas à voir aujourd'hui ! La journée débute gentiment avec Black Sabbitch, groupe de reprises de... Black Sabbath, c'était dur à deviner, n'est-ce pas ? La particularité de ce groupe, outre que c'est un tribute band, c'est qu'il est entièrement constitué de femmes. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la formation est très confidentielle, et du coup, il y a très peu de monde devant la scène (quoi que dans le fond, ça ne veut pas dire grand-chose car on a vu des groupes avec pas mal de bouteille pour lesquels il n'y avait que peu de monde aussi). Est-ce que Black Sabbitch rend bien justice à ce qu'est Black Sabbath ? Ah mais complètement ! C'est sympa à écouter, d'autant plus que les filles ont fait le choix de ne proposer quasiment que des titres du premier album du groupe qu'elles reprennent, et qui reste pour moi le meilleur de Black Sabbath. Le set se termine sur un morceau que j'aime beaucoup, et qui est "Children of the Grave" de l'album "Master of Reality" (1971). Au final, Black Sabbitch m'aura fait passer un moment très sympa en ce début de dernière journée pour le W:O:A 2024 !

Cette fois, on a des anciens qui arrivent pour en découdre. Je veux parler de Tankard, ce groupe de Thrash Metal allemand fondé en 1982. Cela dit, malgré la renommée du groupe, je n'ai encore jamais eu l'occasion d'en parler sur l'Antre. Ce sera donc aujourd'hui chose faite à l'occasion de ce W:O:A 2024, où le groupe joue pour une durée d'une heure. Durant ces 60 minutes, le groupe nous propose 11 titres, issus de 8 albums différents, ainsi qu'une reprise de Tankwart qui est "Himbeereis zum Frühstück" en milieu de set. Autrement, le groupe prend place devant une foule assez compacte alors qu'il n'est que 11h30. Le groupe sera entré en scène sur "One Foot in the Grave", extrait de l'album du même nom sorti en 2017, qui donne le ton. L'univers de Tankard n'est pas désagréable, même pour moi dont ce n'est pas un style musical qui m'attire habituellement. Là, ça passe plutôt bien en fait, hormis certains passages qui vont moins me plaire, comme le solo de guitare sur "The Morning After" de l'album du même nom (1988). Malgré le caractère Thrash du groupe, il y a bien des passages qui ne me déplaisent pas, et je pense que le chant d'Andreas "Gerre" Geremia n'y est pas pour rien. En effet, sa voix passe bien pour moi. Du coup, Tankard en live, ça passe plutôt bien en fait.

Les membres de Fiddler's Green
Les membres de Fiddler's Green

Fiddler's Green est un groupe de Folk Rock allemand fondé en 1990, que j'avais découvert lors du Wacken World Wide 2020. Je ne l'ai pas revu depuis, et au vu du contexte très particulier de cette édition, aujourd'hui est finalement le premier véritable live que je peux voir de ce groupe. D'autant plus qu'en 2020, le groupe n'avait joué que 20 minutes. Là, il va rester sur scène pour une heure pleine. Et comme je m'y attendais un peu, la bonne humeur s'empare des lieux avant même que le groupe n'entre en scène, c'est génial ! C'est aujourd'hui que je prends conscience de cette véritable ambiance que sait mettre le groupe, du coup. C'est le genre de groupe qui met terriblement de bonne humeur, même s'il n'est que midi. Un bon début pour cette dernière journée de W:O:A ! Et une fois n'est pas coutume, sur le traditionnel "I'll Tell Me Ma", pour une fois ce n'est pas le chanteur qui part dans le public (sur un bateau), c'est le violoniste ! Au final, Fiddler's Green aura fourni un set hyper efficace, dans une ambiance au top. Parfait !

Raven fête son 50ème anniversaire cette année. Je l'ai déjà vu pour le festival Alcatraz en 2021. Ce groupe est considéré comme l'un des piliers fondateurs du mouvement NWOBHM aux côtés d'Iron Maiden, Saxon ou encore Def Leppard. Pourtant, ce nom est beaucoup moins connu aujourd'hui que ceux des autres pionniers du style. Et effectivement, Raven est un groupe plus underground malgré sa belle discographie de 15 albums, ainsi que sa longévité exceptionnelle. Musicalement, ça se laisse très bien écouter, et on regrette même que le groupe ne joue qu'une heure. En tout cas, cela aura été une très bonne heure, fort agréable pour ce groupe qui fête un demi-siècle d'existence. Le public en aura redemandé jusqu'à la fin, et n'aura pas hésité à donner de la voix avec le groupe.

Avec Emil Bulls, nous sommes sur du Metal Alternatif. Fondé en 1995, le groupe a sorti pas mal d'albums jusqu'à ce jour. Je ne connaissais pas du tout, mais ce qui est certain, c''est que j'accroche dès le premier morceau ! C'est hyper mélodique, ça ne ressemble à rien de ce que je connaissais déjà, et je vais adopter ça vraiment très très vite ! Il n'y a pas tant de monde que ça devant la scène, mais l'ambiance est là, et c'est très agréable d'écouter ce groupe. Emil Bulls fera clairement partie de mes meilleures découvertes pour cette année. C'est entraînant à souhait, pile tout ce que j'aime dans ce style musical ! Je regretterai même que le set dure à peine une heure, elle sera passée beaucoup trop vite. Je vais donc prendre le temps d'aller découvrir la discographie de ce groupe, je suis sûre d'y trouver plein de morceaux qui me plairont !

Je suis très contente de voir Oomph! aujourd'hui. Ça fait un moment que je connais le groupe, et je l'apprécie un peu plus encore depuis la sortie de son dernier album, "Richter und Henker", en 2023. Car la voix du groupe a changé, et c'est Daniel "Der" Schulz qui occupe ce poste aujourd'hui. Pour celles et ceux à qui ce nom ne dit rien, il s'agit du chanteur originel d'un autre groupe allemand que j'aime beaucoup et qui s'appelle Unzucht. Il est difficile de passer après Dero Goi, qui est tout de même resté durant les trois premières décennies du groupe (1989 à 2021). L'arrivée de Der Schulz n'a été annoncé que le 22 juin 2023, soit plusieurs mois après que le groupe Unzucht nous ait fait savoir qu'il se séparait de son chanteur. Pour ce qui est de mon avis personnel, autant je suis triste qu'Unzucht change de voix, autant je suis contente d'entendre cette même voix sur Oomph!. C'est un sentiment étrange, et la première fois que je ressens ça. Aujourd'hui, Oomph! fait son entrée sur un titre de son dernier album, enregistré avec Der Schulz donc, et qui est "Soll Das Liebe Sein?". Dès le second titre, "Träumst Du" de l'album "GlaubeLiebeTod" (2006), on a la confirmation que Der Schulz est tout aussi à l'aise sur les nouvelle que sur les anciennes compositions du groupe. Et même si la voix est un peu différente, je trouve que ça passe bien. Je pense que la formation a encore pas mal de beaux jours devant elle, car les choses se passent très bien. Ainsi, le set complet sera constitué d'un sans faute du début à la fin, et au final, on aura eu exactement ce qu'on voulait entendre, dans ce savant mix de titres piochés dans 9 de ses 15 albums. Parfait !

The Black Dahlia Murder s'installe pour un set de 45 minutes devant un public très disparate. Ce groupe de Death Metal Mélodique fête pourtant sa 24ème année d'existence et est loin d'être inconnu. 9 albums sont sortis à ce jour, et pour la petite anecdote, le line up a subi de profonds bouleversements il y a deux ans. en effet, le chanteur originel Trevor Strnad est décédé le 11 mai 2022 (a priori il s'agirait d'un suicide), et il a bien fallu faire quelque chose pour que The Black Dahlia Murder puisse continuer d'exister. Ainsi, le guitariste rythmique d'origine a abandonné son instrument pour se mettre au chant (il faut préciser qu'il assurait tout de même les chœurs depuis les débuts du groupe). Et pour le remplacer sur son instrument, c'est l'ancien guitariste solo de 2008 à 2016, Ryan Knight, qui est revenu au sein du groupe. Compliqué, n'est-ce pas ? Mais passons à ce que ça vaut musicalement parlant. Eh bien, nous sommes sur un style musical entre Aborted et Carnifex, pas vraiment ma tasse de thé donc. Quoi qu'il en soit, je me serais attendue à ce qu'il y ait davantage de monde devant la scène. Cela dit, les fans présents apprécient le set, ça se voit bien. Moi, ça passe moyen, comme je m'y étais un peu attendue.

Les membres de Bokassa
Les membres de Bokassa

Bokassa est un groupe de Rock norvégien que je ne connais pas du tout. Quatre albums sont sortis à ce jour, dont un dernier le 16 février 2024. La pluie s'est invitée sur ce set, mais il y a tout de même du monde pour voir et écouter Bokassa. Musicalement, ça se laisse bien écouter, mais au niveau du chant ça va coincer un peu. Il est en effet assez approximatif, tant chez l'un des deux chanteurs que chez l'autre. C'est un peu dommage, mais ça n'entame pas la bonne humeur du côté du public. Si je fais fi de l'approximation des deux chanteurs, je dois reconnaître que ce groupe possède de très bons morceaux, et qui passent très bien en live. Ils semblent extraits pour la majorité de l'album "All Out of Dreams", sorti le 16 février dernier, si j'en crois les setlists des dates précédentes du groupe. Quoi qu'il en soit, je suis sûre que je serais conquise sur album, parce que j'accroche plutôt bien. Mais comme je juge la prestation d'aujourd'hui, je suis un peu forcée de faire dans la demi-teinte à cause du chant, malheureusement.

C'est au tour de Bury Tomorrow de prendre place à présent. Le groupe de Metalcore britannique a sorti un total de 7 albums depuis sa formation en 2006. Musicalement, c'est tout aussi efficace que ce à quoi on peut s'attendre avec un groupe tel que celui-ci. C'est efficace, entraînant, et le public est présent en nombre pour assister à ce set qui va durer une heure. Sur les quatre premiers titres que le groupe va nous proposer, trois seront extraits de l'album "The Seventh Sun", le dernier sorti en 2023. Je n'ai jamais écouté le groupe, aussi je n'ai pas la moindre idée de ce que valent les précédents albums, mais celui-là a l'air très intéressant. Je rattraperai l'historique de ce groupe, qui m'aura convaincue en un rien de temps sur ce set. Il propose tout ce qui me plaît en matière de Metalcore, alors qu'il y a des groupes étiquetés pareil qui ne me plaisent pas plus que cela. Ici, j'ai tout, la puissance (il y a même une batterie électrique en plus de la batterie classique), la mélodie (il y a un clavier qui se fait entendre très régulièrement), et un chant très agréable, en grunts comme en voix claire. Du coup, j'aurai fait une belle découverte avec Bury Tomorrow. Et si je ne devais citer qu'un morceau de ce set qui a attiré davantage mon attention que les autres, ce serait "Cannibal", qui est issu de l'album du même nom sorti en 2020.

Il y a étonnamment peu de monde pour accueillir Testament, groupe de Heavy Metal américain fondé en 1983 sous le nom Legacy (c'est d'ailleurs ainsi qu'ils ont titré leur premier album). Pour ma part, c'est la troisième fois que je vois ce groupe en live, après le W:O:A 2016 puis le Hellfest 2019, durant lesquels certains morceaux ont su me plaire. À ce jour, ce groupe a sorti 12 autres disques, mais c'est de "The Legacy" (1987) que seront extraits la majorité des morceaux joués ce jour, avec 8 titres sur 15. Les 7 autres proviendront de "The New Order", le second sorti en 1988, ce qui signifie que Testament a choisi de nous proposer un set entièrement composé de ses plus anciens titres.  C'est justement sur un titre de "The New Order" que le groupe fait son entrée, à savoir "Eerie Inhabitants" qui donne le ton. Et on va enchaîner sur des titres issus de l'un et de l'autre des deux albums, jusqu'à terminer ce set sur "Into the Pit", également issu de "The New Order". Parmi les morceaux qui proviennent de "The Legacy", on aura par exemple droit à "The Haunting", "Alone in the Dark" ou encore "Over the Wall". Aurai-je apprécié cet aperçu du début de carrière de Testament ? Eh bien pour certains titres, je peux dire que oui, car Testament a su saupoudrer des éléments qui me plaisent dans certains de ses morceaux.

Je suis contente de revoir Brutus, après la découverte que j'en ai faite lors de l'Alcatraz 2021 ! Je me souviens encore de la claque que cette jeune femme, à la fois à la batterie et au chant, m'avait mise. Elle avait été violente ! Et j'ai adoré ! J'en attends du coup encore plus ici, pour le W:O:A. Je crois que je me répète par rapport à ce que je disais il y a trois ans, mais si vous n'avez jamais vu Brutus en live, vraiment, courez les voir ! Parce que sur album, ça ne rend vraiment pas justice aux qualités du groupe, et surtout de sa frontwoman, qui est exceptionnelle à parvenir à assurer à la fois à la batterie et au chant. C'est dommage que le groupe ne joue que 45 minutes, mais on imagine très bien que Stefanie Mannaerts ne dispose pas d'une énergie surhumaine.  45 minutes, c'est déjà bien long au regard de sa prestation, qui me scotchera une fois de plus. Aujourd'hui, du coup, Brutus nous aura proposé un total de 8 titres, dont 5 issus de l'album "Unison Life" (2022). Mais on aura tout de même eu droit à "Justice de Julia II" qui provient de l'album "Burst" (2017), qui est sans doute le titre majeur du groupe.

Vio-Lence avait disparu des radars depuis 2003. Aussi, il était très surprenant d'en voir la reformation en 2022. Pour la petite anecdote, Robb Flynn de Machine Head a fait partie de cette formation de Thrash Metal américain fondée en 1985. Du coup, la très longue pause opérée par le groupe fait que, de Vio-Lence, nous n'avons que trois albums (il y a eu un single en 2020, puis un EP en 2022 tout de même). Et il paraît logique qu'aujourd'hui, nous allons avoir des extraits de chacun de ces trois albums durant les 45 minutes du set que Vio-Lence nous fait aujourd'hui. Il faut savoir que cette apparition au W:O:A 2024 est la seule date de festival de Vio-Lence pour cette année. Et pourtant, il y a très peu de monde devant la scène (cela dit, ça fait de la place pour les circle pits !). Et d'ailleurs, je retrouve une tête connue sur cette scène. Il s'agit de Christian O. Wolbers, ancien bassiste de Fear Factory que j'avais interviewé il y a de nombreuses années de cela. Autrement, pour ce qui est de la sphère musicale, ça se laisse écouter, par contre j'ai un souci avec le chant de Sean Killian (qui fait pourtant partie du groupe depuis 1986 puisqu'il a pris la place du chanteur originel qui était Jerry Birr). C'est dommage, parce que derrière, ce n'est pas désagréable pour mes oreilles.

Les membres de Behemoth
Les membres de Behemoth

Passons à Behemoth. Je connais le groupe polonais depuis longtemps, mais ce n'est que lors du Hellfest 2017 que j'ai pu en voir une prestation en live. J'avais moyennement apprécié, car ça tire sacrément vers le Death quand même, pour un groupe de Black Metal. Je lui avais préféré le projet parallèle de Nergal, nommé Me and That Man, qui était passé sur cette scène du W:O:A en 2022. Pour aujourd'hui, c'est 1h15 de set qui nous attend, sous un ciel qui s'est beaucoup couvert (on croirait même qu'il pleut encore). J'avais écrit à l'époque que Behemoth ne me plaisait pas tant que ça, mais ils ont des titres convaincants tout de même. Comme le second morceau proposé, et qui est "Ora Pro Nobis Lucifer" de l'album "The Satanist" (2014), ou encore "Demigod" de l'album du même nom sorti en 2004 qui n'est pas trop désagréable pour moi. Ce sont les morceaux axés Death Metal qui ne me plaisent pas. Du coup, en fonction de ce que le groupe joue, ça me plaît, ou non. D'autant plus que Behemoth ne s'arrête pas sur un album en particulier, il propose comme la majorité des autres le meilleur titre de plusieurs de ses albums. Du coup, pour aujourd'hui, mon avis restera mitigé puisqu'il me faut prendre les morceaux séparément pour me faire un avis. Mais au niveau de la qualité de la prestation, elle est parfaite !

J'aime beaucoup Cradle of Filth. C'est pas nouveau, en 2016 j'ai même fait de ma propre initiative une chronique absolument pas objective de l'album "Midian" (2000), qui reste encore à ce jour mon favori du groupe depuis mon adolescence, et de loin. Autrement, j'ai vu la formation plusieurs fois en live, et au niveau des festivals, j'ai eu l'occasion d'en parler pour le W:O:A 2015, puis pour le Hellfest 2019. Aujourd'hui, Cradle of Filth sera sur scène pour un set d'une heure. Cela a beau faire quelques années que je n'écoute plus trop ce que fait le groupe, je suis tout de même bien contente de le revoir en live. "Midian" restera pour toujours dans mon cœur comme l'un de mes albums favoris, et je bondirai en entendant les premières notes de "Saffron's Curse", de mon album favori bien sûr, dès le second titre ! Et je remarquerai par la même occasion que Dani semble avoir baissé son chant d'un bon ton sur la majorité des paroles, ce qui permet par ailleurs de bien entendre les vocalises très bien placées de Zoë Federoff, au clavier depuis 2022. Cela dit, sa voix suraigüe ne m'a jamais dérangée, mais il me fait aussi plaisir de retrouver un chant plus proche du premier album, "The Principle of Evil Made Flesh" (1994), qui était très Death. On en entendra le titre éponyme, d'ailleurs ! Et juste avant, j'aurai l'occasion de découvrir un premier extrait du dernier album en date, "Trouble and Their Double Lives" (2023) et dont le titre est "She is a Fire". Et franchement, j'aime bien ce titre. Tous les titres qui vont suivre ensuite proviendront d'anciens albums du groupe, du coup j'y retrouverai pas mal de coups de cœur, tels que "Nymphetamine (Fix)" de l'album éponyme sorti en 2004 ou "Dusk and Her Embrace", également de l'album éponyme de 1996. Et le groupe terminera son set sur le superbe "Ghost in the Fog", issu de "Midian" (2000). Au final, je suis contente d'avoir revu Cradle of Filth, qui n'a pioché que dans les anciens albums !

Et encore un autre groupe que j'aime beaucoup, à savoir Amon Amarth ! Il fait partie de mes groupes préférés, et en plus, ce soir, il joue pour 1h45 car c'est la tête d'affiche du jour ! Les musiciens font leur entrée en scène sur "Raven's Flight" de l'album "Berserker" (2019), suivi par un "Guardians of Asgaard" issu de l'album "Twilight of the Thunder God" (2008). Quelle ambiance de folie quand Johan, le frontman du groupe, commence à s'adresser au public ! Le titre suivant, "The Pursuit of Viking" de l'album "Fate of Norns" (2004) sera chanté tellement fort par le public qu'il couvrira même le son des instruments, pourtant loin d'être bas ! Impressionnant ! Et tout au long de ce live, le public va s'éclater de tous les côtés de la fosse, on aura même plein de petits circle pits à divers endroits, surtout pour "Deceiver of the Gods", issu de l'album du même nom sorti en 2013. Autre titre du même album, "As Loke Falls" et son riff de guitare à tomber débute ensuite. "Tattered Banners and Bloody Flags" de l'album "Twilight of the Thunder God" (2008) verra apparaître le premier bateau humain dans le public. Puis suivra "Heidrun", de l'album "The Great Heathen Army" (2022). "War of the Gods", de l'album "Surtur Rising" (2011) a fait partie de ces titres que j'ai adoré dès ma première écoute, son refrain est tellement imparable ! Et en live, c'est simple, c'est une tuerie ! En ce qui concerne "The Last with Pagan Blood", de l'album "The Avenger" (1999), il faut signaler que ce morceau n'a pas été rejoué en live depuis 2017. Et on continue sur un autre vieux titre, celui qui m'a fait connaître Amon Amarth parce que je l'avais sur un CD-sampler, et et que j'ai pourtant eu tant de mal à aimer parce que je le passais à chaque fois qu'il commençait (pas vraiment de mélodie durant toute la première partie, et surtout, un chant Death dont je n'étais pas friande à l'époque). Jusqu'à ce moment où je me suis à moitié endormie dessus, et où j'ai fini par entendre le solo de guitare qui m'a instantanément réveillée et fait changer d'avis. Ce morceau, c'est "Death in Fire", de l'album "Versus the World" (2002). Je n'ai plus jamais lâché Amon Amarth depuis. Et  je suis ravie de voir ce que ce groupe est devenu depuis la première fois que je l'ai vu en concert, en 2006 à Paris. Il a pris une telle envergure ! Le soleil commence à se coucher sur "Find a Way or Make One" de l'album "The Great Heathen Army", et finira de nous quitter sur "Put your Back into the Oar", dernier single du groupe (sorti il y a deux ans tout de même). Parmi les morceaux qui vont suivre, "First Kill" (de l'album "Jomsviking", 2016) reste clairement parmi les plus puissants. Et pour ce qui est de la durée du set, ces 1h45 auront été bien remplies, on aura eu davantage de titres que sur les lives précédents du groupe, qui en ont compté 14, voire 15. Pour ce W:O:A 2024, Amon Amarth en aura joué pas moins de 19, dont un "Raise your Horns" issu de Josmviking (2016) magnifique, et enfin, le fabuleux "Twilight of the Thunder God" de l'album du même nom sorti en 2008. Amon Amarth nous aura pondu LE set parfait ! Ce live aura été absolument fabuleux ! Pas d'autre mot !

Mayhem fête le 40ème anniversaire de son histoire si particulière cette année. Si ça vous intéresse, j'ai rédigé un article complet sur ce qui entoure l'histoire de ce groupe. Pour la petite histoire, Necrobutcher est à la basse depuis les débuts du groupe. On peut clairement dire que lui, il a tout traversé de l'histoire qui se cache derrière le nom de ce groupe. Après, on a Hellhammer à la batterie. Lui n'est là "que" depuis 1988, c'est le troisième batteur de la formation. Et au chant, Attila Csihar, qui officie au sein du groupe depuis 1993. Les deux guitaristes, quant à eux, sont là depuis 2011 pour Teloch, et 2012 pour Ghoul. De Mayhem, on s'attend à une certaine forme de noirceur, qui va de pair avec l'histoire du groupe. Cette histoire sera racontée au fil du set par les différentes vidéos qui passeront sur l'écran derrière le groupe entre les morceaux. On y (re)découvre donc l'histoire de Mayhem, une forme d'hommage au guitariste et leader Euronymous de 1984 jusqu'à son meurtre en 1993, mais aussi à Dead, 4ème chanteur de la formation assassiné en 1991 par Varg Vikernes, qui rejoindra même le groupe par la suite à la basse (l'histoire de Mayhem est sombre, je l'avais dit). Pour ma part, je dois avouer être impressionnée de voir ce groupe en live. Lorsque j'avais travaillé mon article sur son histoire, il y a longtemps, je n'imaginais pas que je verrais un jour un live de ce groupe. Il est certain que ça parfait ma culture sur ce groupe. Mon but était de comprendre l'idéologie, mais aujourd'hui encore, je ne suis pas certaine de bien saisir comment on peut être autant plongé dans une telle noirceur (car elle n'est pas que musicale, elle est aussi visuelle avec toutes les images qui passent sur l'écran, et on la trouve même du côté de l'ambiance, d'ailleurs). Et pour parfaire l'ensemble, d'anciens membres seront invités pour jouer certains des titres. Il y aura donc Messiah pour le chant, et un changement de batteur en cours de route (je n'identifie pas l'invité), mais aussi à la guitare apparemment (pas sûre, comme le groupe n'échange pas, il est difficile de savoir). Ce qui rajoute encore à la dimension si particulière de ce live, mais aussi de ce groupe.

Architects passe à la suite d'Amon Amarth sur l'une des deux grandes scènes. Pour beaucoup de groupes, ce serait compliqué de passer après un groupe d'une telle envergure. Mais je ne suis pas inquiète pour ce qui est d'Architects. Ce soir, le groupe va jouer 1h15, ce qui est pas mal. Découvert lors du Hellfest 2023, Je l'ai revu au Graspop de cette année. Et les deux fois, j'avais vraiment bien aimé. Mais comme la date d'aujourd'hui est très proche de celle du Graspop (c'était le 22 juin dernier), je crains que la setlist ne soit la même. Bon après, ce n'est pas non plus fait pour me déplaire, Architects reste un groupe très sympa à voir en live, mais aussi à écouter sur album. Mais du coup, je n'ai pas grand-chose à raconter cette fois, si ce n'est que c'est encore une fois un live fort sympa, et un set constitué de très bons titres malgré qu'au fur et à mesure de celui-ci, je constate que c'est exactement le même qu'au Graspop. À la différence qu'aujourd'hui, nous en avons deux de plus. Le premier aura été "Seeing Red" qui aura ouvert le set du jour, extrait de l'album du même nom sorti en 2023, ainsi que "Gravedigger" en milieu de set, qui provient de l'album "Lost Forever // Lost Together" (2014).

Les membres d'Insomnium
Les membres d'Insomnium

Insomnium nous fait complètement changer d'univers. Ça fait tout drôle, d'ailleurs ! En tout cas, j'ai découvert ce groupe lors du Hellfest 2016, le son n'y était pas excellent mais j'avais vraiment bien accroché. Aujourd'hui, je pourrais dire exactement la même chose pour ce qui est de la qualité du son. Pour le reste par contre, je connais bien la discographie du groupe à présent, il fait partie de ceux que j'aime bien écouter de temps à autres. "Valediction" par exemple, le second titre proposé ce soir qui est extrait de l'album "Heart Like a Grave" (2019) fait partie de ceux que je reconnais immédiatement. J'ai beaucoup apprécié cet album-là, qui contient surtout le titre "Karelia" que je trouve parfait mais qui ne sera malheureusement pas joué ce soir. L'album suivant, "Anno 1696" (2023), est également un excellent cru, et c'est de celui-là que seront extraits la majorité des morceaux que l'on entendra ce soir, avec un total de 4 sur les 11 qu'Insomnium va nous jouer. De ces quatre morceaux, c'est surtout "Lilian" que j'apprécie beaucoup, et je serai contente de l'entendre ce soir, d'ailleurs. Insomnium fait partie de ces groupes dont les anciens albums me paraissent moins bons que les plus récents, du coup j'accroche beaucoup mieux sur les titres les plus jeunes , que je trouve bien plus accrocheurs, mieux construits. L'évolution du groupe est très nette entre son premier et son dernier album en date. Et du coup, je dirais que j'apprécie encore davantage ce live que celui que j'avais vu en 2016. Au final, ce soir, j'aurai passé un très bon moment avec Insomnium, très agréable, et je suis vraiment contente d'avoir revu ce groupe à présent que je le connais mieux !

Voici la quatrième fois que je vois en live ce groupe que j'aime beaucoup, et que j'avais découvert lors du W:O:A 2016Hämatom aurait pu tout arrêter après le décès de son bassiste, West, il y a presque un an. Ils ont réfléchi un moment, et finalement, ils ont décidé de lui dédier un album qui devrait sortir cette année. Titré "Für Dich", il est le dernier hommage que le groupe fait à son bassiste, mais attention, ils ont bien précisé qu'il ne sera jamais mis de côté à l'avenir, quand bien même une bassiste est venue compléter le line up pour que le groupe puisse continuer d'exister. On souhaite donc la bienvenue à Rose ! Hämatom fait son entrée sur un titre que j'aime beaucoup, qui est "Wir Sind Gott", de l'album du même nom (2016). La scène est coupée en deux par un mur, et de l'autre côté, on retrouve un groupe nommé FiNCH, formation de Post-Hardcore californienne. Première grosse surprise, les membres d'Hämatom se posent (littéralement) alors que débutent les premières notes de "Keine Regeln" que Finch va nous jouer. Il s'agit d'un duo qu'ils ont enregistré avec Saltatio Mortis. Hämatom reprend ensuite la main pour nous proposer "Wir Sind Keine Band", extrait de l'album "Maskenball" (2019). Et on enchaîne sur l'excellent "Ich hasse dich zu lieben" de l'album "Bestie Der Freiheit" (2018), avant de continuer sur un morceau de FiNCH qui s'appelle "Onkelz Poster", pendant que la bassiste et le chanteur d'Hämatom font une partie de badmington de l'autre côté du mur. FiNCH enchaîne ensuite sur "Kamikaze" avant qu'Hämatom ne continue sur "Tattoo", reprise de... FiNCH ! Et enfin, après un autre morceau de FiNCH qui sera une reprise de "Gaga" de... Hämatom bien sûr (!), les deux groupes finissent par casser ce mur qui les sépare depuis le début. Ils se réunissent pour un premier morceau vraiment en commun, et comme ce set est purement délirant, ce sera "Looking for Freedom", une reprise de... David Hasselhoff ! Les quatre morceaux qui suivront d'ici la fin du set seront formés de deux titres de FiNCH, à savoir "Liebe auf der Rückbank" et "Abfahrt". Quant aux deux morceaux de Hämatom pour que la parité soit parfaite, le premier sera donc "Ficken unsren Kopf", de l'album "Die Liebe ist Tot" (2021), qui verra le batteur d'Hämatom partir avec une mini batterie dans le public accompagné d'un des guitaristes de FiNCH. Et on finira ce set mémorable sur "Es regnet Bier", qui est extrait de l'album "Lang lebe der Hass" (2022). Quel set incroyable que celui-ci pour terminer cette édition 2024 du W:O:A, et puis quelle ambiance on aura eu durant cette dernière heure !

Au final, de cette édition 2024 du W:O:A, je retiendrai vraiment beaucoup de choses cette année ! Pour ce qui est des découvertes, je mentionnerai surtout Betontod, Bury Tomorrow et Emil Bulls qui m'ont mis une sacrée claque ! Je suis ravie d'avoir revu cet ovni qu'est Mambo Kurt aussi, mais je me dois également de mentionner Uada, Sonata Arctica et Primal Fear que je suis contente d'avoir vu en live pour la première fois. Et bien sûr, je ne peux finir ce petit tour de mes sets préférés de ce W:O:A sans citer ceux d'Accept, de Feuerschwanz, de Pain et d'Amon Amarth qui ont littéralement mis le feu ! Et le set d'Hämatom avec FiNCH pour le final est absolument inoubliable ! Cette édition 2024 du W:O:A aura été un vrai bonheur, en somme !

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