L'Antre de Bloodwitch

Mon beau sapin...

Ahhh Noël, son sapin, ses cadeaux, son bon repas, sa crèche mais aussi... son Père Noël ! Cela fait bien des années que je me demande quel est le rapport entre l'homme barbu tout de rouge vêtu qui descend du ciel pour apporter des paquets aux enfants sages, et la naissance de Jésus. En effet, nulle part le Père Noël n'est cité dans la Bible, et ceux qui apportent des cadeaux à la naissance de Jésus, ce sont les Rois Mages. Alors quoi ? Il n'y aurait donc pas de corrélation entre Noël et le christianisme ?

Je vous propose à travers cet article de découvrir l'histoire qui se cache derrière cette sombre page de l'histoire américaine qu'est le procès des sorcières de Salem. Les évènements se sont déroulés entre février 1692 et mai 1693, et ils ont pris place au sein de plusieurs villages du Massachusetts, aux États-Unis, mais aucun autre village n'a davantage fait parler de lui que Salem.

L'histoire débuta par un groupe de jeunes filles qui porta des accusations de sorcellerie sur plusieurs femmes du village nommé Salem. Elles affirmèrent être tourmentées par des esprits maléfiques, elles multiplièrent les accusations, et une atmosphère de paranoïa et de peur finit par s'installer dans les lieux. Les autorités crurent rapidement à l'existence de la sorcellerie, car c'était une croyance plutôt répandue à cette époque, tant aux États-Unis qu'en Europe. Et elles décidèrent donc rapidement de lancer une série de procès, qui ne touchèrent finalement pas que des femmes, malgré que l'on parle des sorcières de Salem au féminin. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait croire, quelques hommes ont été accusés de sorcellerie également.

Dans cette optique, les accusés furent soumis à des interrogatoires, souvent violents, et à des tests pour déterminer si oui ou non, ils étaient coupables de ce dont on les accusait. Parmi ces tests, il y avait celui que l'on appelle "le test de l'eau". Il consistait à jeter l'accusé dans l'eau. S'il flottait, on disait alors que l'on tenait la preuve qu'il était en alliance avec le Diable. Idiot, n'est-ce pas ? Et pourtant, ces tests ont été considérés comme sérieux à l'époque.

Ces tests et interrogatoires menèrent ainsi à des accusations qui furent portées sur des centaines de personnes, qui ont été emprisonnées, ainsi qu'à l'exécution de pas moins de 14 femmes et 5 hommes. Ces évènements ont laissé des traces dans la mémoire collective américaine, et c'est surtout pour cette raison que l'histoire du procès des sorcières de Salem a fait le tour du monde et que nous en avons toutes et tous déjà entendu parler. Mais sans pour autant en connaître l'histoire.

Malgré les conséquences assez désastreuses que ce fameux procès a engendré, il faut savoir qu'aucune des exécutions qui ont été effectuées n'a reposé sur des preuves scientifiques ou médicales. En effet, il n'y avait aucune véritable connaissance sur le milieu de la sorcellerie à cette époque, pour le grand public en tout cas, pour pouvoir étayer les accusations, et la compréhension des phénomènes inexpliqués qui furent observés alors est restée au point de départ. C'est surtout la peur de l'inconnu qui a finalement poussé les choses jusqu'à ce que l'on décide d'exécuter purement et simplement certains des accusés.

Les premières personnes incriminées furent le plus souvent des personnes en marge de la société, et qui rencontraient la plupart du temps des problèmes d'entente avec leurs voisins. En effet, l'excuse facile pour espérer se débarrasser d'un voisin avec lequel on ne s'entendait pas, consistait tout simplement à l'accuser de sorcellerie, eh oui ! Parmi les accusés, on a également vu des femmes âgées et seules, car elles étaient perçues comme vulnérables à l'influence du diable, mais aussi des personnes pauvres, pour la même raison.

On connaît les identités de ces personnes que l'on a exécutées pour cause de pratique de la sorcellerie. Parmi elles, il y a eu Bridget Bishop, qui fut la première. Puis Rebecca Nurse, pourtant pieuse et respectée, mais qui a été pendue malgré tout. Une esclave amérindienne nommée Tituba figure également parmi les exécutés, ainsi que Giles Corey, qui a refusé de plaider ni coupable ni non coupable, ce qui l'a mené à une exécution par pression. En effet, la méthode d'exécution a été différente en fonction de la personne, même si la plupart du temps, on a préféré la pendaison. Je vais vous parler un peu plus longuement de trois de ces personnes qui furent exécutées à l'issue du procès.

Bridget Bishop

En ce qui concerne Bridget Bishop, la première exécutée lors de ce procès, il faut savoir qu'elle était bien connue pour posséder un caractère indépendant et assez excentrique. Mariée plusieurs fois durant sa vie, elle ne s'entendait pas très bien avec ses voisins, et elle avait déjà été accusée de sorcellerie avant ce fameux procès, sauf qu'elle avait été acquittée alors. On présentait Bridget Bishop comme une femme séduisante, extravagante par ses vêtements pour l'époque, et cette façon d'être fit d'elle une cible parfaite pour être de nouveau accusée de sorcellerie, car on a estimé que son apparence était une preuve de ses liens avec le diable.

Ainsi, elle a été celle qui a été accusée de sorcellerie par le plus grand nombre de personnes, et c'est pour cette raison qu'elle a été la première exécutée. L'histoire de cette femme est aujourd'hui présentée comme celle d'une victime d'une certaine hystérie collective, et elle est depuis devenue un exemple parfait, voire un symbole même, des dangers de la peur et de l'intolérance. Son histoire a justement été romancée et interprétée à de nombreuses reprises.

Son exécution a été le point de départ de toute une série d'autres exécutions. Car c'est la sienne qui a légitimé les procès qui ont suivi, aux yeux des autorités. Il fallait un point de départ, Bridget Bishop en a été la personnification. Ainsi, c'est juste après son exécution que les accusations de sorcellerie se sont vraiment multipliées. Les habitants de Salem, en constatant que les autorités avaient réellement mis à mort une première accusée, ont profité de l'aubaine pour accuser leurs voisins avec qui ils ne s'entendaient pas, leurs ennemis, ou même n'importe qui.

Une certaine forme de terreur s'est rapidement emparée de la communauté, les gens vivant dans la peur de se faire accuser par quelqu'un. On pourrait même parler de paranoïa généralisée, et c'est justement cet aspect qui fait que l'histoire du procès des sorcières de Salem est si fascinante. Des familles se sont déchirées, des amitiés se sont brisées, c'est toute une communauté qui a été ébranlée après l'exécution de Bridget Bishop, au final. C'est pour cela que cette femme est devenue un véritable symbole.

Giles Corey

Je parlais également de Giles Corey un peu plus haut, et ce n'est pas par hasard. Si Bridget Bishop est le nom qui arrive en priorité quand on évoque le procès des sorcières de Salem, celui de Giles Corey n'est pas loin derrière, pour la simple et bonne raison que sa mise à mort a été particulièrement atroce, peut-être la pire de toutes. Giles Corey était un fermier prospère, ainsi qu'un homme d'affaires particulièrement rusé. Au moment du procès des sorcières de Salem, il était marié pour la troisième fois, et il a été accusé en compagnie de sa femme, Martha. Au vu du profil du couple, il ne fait aucun doute que les accusations qui ont été portées contre lui provenaient d'une certaine rivalité.

De plus, Giles Corey est le seul, parmi toutes les personnes accusées, à avoir refusé de plaider sa cause. En procédant ainsi, il espérait protéger ses biens, car ceux-ci étaient automatiquement confisqués dès lors qu'une personne était reconnue coupable de sorcellerie. On peut se dire qu'il aurait très bien pu plaider non coupable, mais il faut y voir là une forme de défi envers les autorités. En refusant de plaider, il protestait contre cette injustice qu'il subissait alors.

Sauf que ses accusateurs, ainsi que les juges qui étaient clairement de leur côté, ne l'ont pas épargné pour avoir fait ce choix de neutralité. Bien au contraire, Giles Corey l'a même payé bien plus cher que les autres personnes qui ont été exécutées à l'issue de ce procès. Ainsi, alors que les autres ont été pendus pour la grande majorité, on a décidé de lui faire subir à lui le pire des sorts : la torture par pressage. Cela consiste à immobiliser la personne en position horizontale, puis de placer des pierres sur sa poitrine jusqu'à ce qu'elle avoue ses méfaits, ou bien qu'elle meure. Giles Corey ayant décidé de garder le silence, il en est tout simplement mort. Et ce refus de se soumettre a inspiré par la suite de nombreuses générations. Il est en effet vu come un héros pour certains, mais aussi comme un homme particulièrement calculateur pour d'autres. Quoi qu'il en soit, il n'a pas laissé les gens de marbre, et cela fait de lui une figure emblématique de cette histoire.

Tituba

La troisième et dernière personne dont je parlerai à travers cet article est cette esclave amérindienne nommée Tituba. Je m'arrête également un peu sur son cas, car il est loin d'être inintéressant. On ne sait pas grand-chose sur les origines de Tituba, hormis qu'elle était probablement originaire d'Amérique du Sud, et qu'elle a été capturée puis vendue plus tard comme esclave. À Salem, elle travaillait pour le révérend Samuel Parris.

Elle a été l'une des toutes premières personnes accusées de sorcellerie dans le cadre du procès des sorcières de Salem, et ce sont les jeunes filles de la maison Parris, Betty Parris et Abigail Williams, qui ont porté des accusations sur Tituba. Finalement, c'est sous la torture psychologique que cette dernière a avoué s'être prêtée à des pratiques de sorcellerie. Elle était une cible facile, étant donné qu'elle était une figure marginale à Salem. Et au vu de ses origines, on racontait qu'elle connaissait forcément des pratiques religieuses, voire même spirituelles, différentes de celles des gens qui vivaient à Salem depuis toujours. Il était donc très facile de l'accuser, elle, de sorcellerie. Et c'est ce qui explique qu'elle a été parmi les premières personnes montrées du doigt. Elle a clairement servi de bouc émissaire, en somme.

Mais il faut savoir que malgré le contexte très particulier qui entoure les accusations sur Tituba, contrairement aux deux autres personnes dont j'ai parlé plus haut, elle n'a pas été exécutée ! Son sort reste par ailleurs un mystère, au point qu'il fait même l'objet de débats parmi les historiens. On a donc plusieurs hypothèses quant à ce qui lui a été réservé. Elle a pu être tout simplement libérée, ou revendue (puisqu'elle l'avait déjà été de par le passé). Elle a pu disparaître, aussi ! En effet, elle aurait tout à fait pu réussir à se cacher, puis à s'enfuir pour se sauver la vie. Difficile à dire.

Quoi qu'il en soit, on ne dispose d'aucun document parmi les archives de cette époque qui évoque le sort final qui a été réservé à Tituba. Car en tant qu'esclave, elle n'était pas considérée comme un individu à part entière, elle était une propriété, un objet donc. Ainsi, c'est son maître qui avait la liberté de choisir ce qu'il adviendrait d'elle. Mais comme son maître était le pasteur de Salem, et que c'était sur ses épaules à lui que reposait l'ensemble du contexte qui entourait le procès des sorcières de Salem, il y a de bonnes chances pour qu'il ait préféré garder le sort de son esclave secret. Il ne l'a donc jamais consigné nulle part.

Eh oui, c'est le pasteur Samuel Parris qui est à l'origine de tout le procès. Il faut savoir que quand il est devenu le nouveau pasteur du village de Salem en 1689, Parris a décidé de rechercher une raison aux malheurs que le village connaissait alors. Car les villageois se déchiraient entre eux, les lieux étaient littéralement en proie à un conflit permanent, et le nouveau pasteur a voulu essayer d'arranger les choses. Pour ce faire, il a choisi de se référer à la Bible, plus précisément à l'Exode 22:17 qui dit "Tu ne laisseras point vivre la magicienne". Tout est parti de là, en réalité... Car oui, Samuel Parris a joué un rôle plus qu'actif dans l'escalade des évènements à Salem. Et c'est ainsi que trois ans plus tard, le procès des sorcières de Salem s'est ouvert...

Représentation d'une larve amorphe de Tsathoggua

Larve Amorphe de Tsathoggua

Elle est associée à l'adoration de Tsathoggua. Elle présente une apparence fluide de noirceur capable de faire surgir au gré de ses envies des têtes, des pattes ou encore des ailes. Elle dispose d'appendices situés sur sa face supérieure, qui lui permettent de se mouvoir en rampant. Elle est capable de parcourir une distance à une vitesse de 30km/h.

Une représentation de Bast par Mathraken (DeviantArt)

On retrouve Bast davantage dans la mythologie Egyptienne, soit sous ce nom, soit sous celui de Bastet. A ce propos, le "et" à la fin de son nom n'est pas forcément utile car il ne s'agit que d'appuyer ici sur le fait qu'il s'agit d'une Déesse et non d'un Dieu. Elle est également nommée Bubastis, Déesse des Goules et Dévoreuse de Cadavres. Mais il se peut qu'il s'agisse d'une Déesse différente car effectivement, cette définition ne semble pas correspondre à la Bast de la mythologie Lovecraftienne, qui correspond en tous points à celle de la mythologie Egyptienne.

Bast est très connue, et elle fait ici partie des Dieux Très Anciens. Elle est la représentante des chats, et dispose elle-même d'une tête féline. Elle règne sur l'ensemble des félins de la Terre, mais aussi sur ceux des Terres Oniriques qui lui appartiennent. Il faut savoir que les chats de Saturne sont hostiles aux chats terrestres par ailleurs. On ne la voit que très rarement, mais n'hésitera pas à montrer sa cruauté contre ceux qui oseront s'en prendre aux félins qu'elle protège.

Elle a la capacité de transformer ses bras en pattes de lionne, et elle est aussi agile qu'un chat évidemment. De fait, elle est difficile à atteindre, mais pourra facilement vous déchiqueter si vous venez à bout de sa patience. De plus, elle peut guérir ses blessures avec l'aide de sa magie, mais aussi les félins.

Bast est vénérée autant comme une divinité domestique que comme une guerrière. Tous les chats la vénèrent, mais on ignore si elle-même prête une quelconque importance à l'affection que les êtres humains peuvent lui prêter en aimant leurs chats.

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Une représentation de Shub-Niggurath par Dima Zasimovich (Reddit)

Shub-Niggurath est une Déesse parmi les Dieux Extérieurs, et elle est aussi réputée que certains Grands Anciens. Il est surnommé de plusieurs façons, dont la Chèvre Noire des Bois, la Chèvre aux Mille Chevreaux. Elle est l'épouse de Celui-qu'il-ne-faut-pas-nommer. On ne sait s'il s'agit réellement d'une "femme", en tout cas Shub-Niggurath est souvent vue comme une femelle. Mais il faut prendre en compte le fait que parmi les créatures de la mythologie Lovecraftienne, il est toujours très difficile de définir le sexe.

Elle forme une masse brumeuse remuante et qui suppure. Elle peut se donner des tentacules filamenteux ainsi qu'une gueule d'où sort une substance gluante à laquelle on n'a clairement pas envie de toucher. Elle peut aussi se matérialiser des pattes torsadées qui se terminent par des sabots, un peu comme un cheval mais sans pour autant y ressembler vraiment.

Elle donne naissances à d'autres créatures nommées Sombres Rejetons, sans avoir besoin de l'aide de qui que ce soit. Elle les dépose sur les autres Dieux avec qui elle s'unit. De plus, on peut croiser Shub-Niggurath n'importe où car elle apparaît où bon lui semble et quand bon lui semble. En effet, elle peut traverser l'espace et le temps. Elle semble ne pas avoir d'autre objectif que celui de se reproduire.

Concernant les Sombres Rejetons, ils sont surnommés les Chevreaux, en référence à l'un des surnoms de Shubb-Niggurath. On peut en croiser dans les zones de végétation intense, dans le monde entier. On les reconnaît à leurs pattes robustes qui se terminent par des sabots comme leur "mère". En guise de tête, on distingue un enchevêtrement de tentacules. On ignore s'ils ont un moyen de se reproduire comme Shubb-Niggurath ou non.

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Une représentation de Rhan-Tegoth par Orm-Z-Gor (DeviantArt)

Cette créature n'est pas un Grand Ancien très renommé, mais il existe bel et bien. Rhan-Tegoth mesure plus de 3 mètres de haut et peut se définir comme un savant mélange entre un insecte, un amphibien et un singe.

Rhan-Tegoth vivait bien avant l'humanité, dans un temple immense en plein coeur de ce qui est aujourd'hui l'Alaska, en haut de la rivière Noatak de Fort Morton. En offrande, on lui apportait des sacrifices de créatures pré-humaines. Par ailleurs, il doit vraiment se nourrir quotidiennement, autrement il entre dans une hibernation semi-permanente qui, s'il y reste, aura pour conséquence de le métamorphoser en statue de pierre. Il est d'ailleurs arrivé à ce stade aujourd'hui, et ce depuis la dernière ère glacière. Il ne peut plus émerger de son sommeil, sauf si quelqu'un exerçait le rituel contenu dans les Manuscrits Pnakotiques.

Rhan-Tegoth a été découvert au début du XXème siècle par le conservateur d'un musée britannique. Celui-ci a bien tenté de le nourrir de sacrifices humains, mais n'est pas parvenu à le ramener à la vie. Mais il a disparu ensuite dans des circonstances mystérieuses. Aujourd'hui, la statue de Rhan-Tegoth est exposée au Royal Ontario Museum, à Toronto (Canada).

Dans les temps les plus anciens, il était vénéré par un peuple humanoïde primitif. On pense qu'il s'agissait d'Inuits. Mais depuis qu'il est entré en hibernation, seuls certains Gnoph-Keh bestiaux des étendues sauvages du Nord le vénèrent encore.

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Elisabeth / Erzsébet Báthory en 1585, à l'âge de 25 ans

Les prémices de ce qui constitue aujourd'hui l'Antre de Bloodwitch, ce site que vous êtes en train de visiter, ont ouvert leurs portes en mai 2005, cela va donc tout bientôt faire 18 ans. Et depuis cette année-là, je propose entre autres des articles sur le vampirisme mais aussi sur des légendes, dont certaines qui s'en rapprochent, à l'image de celui que j'ai fait au sujet de Vlad III Basarab, le vrai Dracula. Pourtant, je n'ai encore jamais évoqué une autre légende, tout aussi connue que celle de ce bon vieux Dracul. Je veux parler de la comtesse sanglante, Elisabeth Bathory.

Une représentation de Tulzscha par Aranzazu Fernandez

Tulzscha fait partie des Dieux Extérieurs. Surnommé "La Flamme Verte", il se distingue par son apparence, une ardente boule de feu de couleur verte. Il n'a d'autre but que de distraire le Sultan des Démons Azathoth. D'ailleurs, il vit dans sa cour, au centre de l'univers, au-delà de l'espace-temps. Sa flamme verte, quand il en envoie à un ennemi, a pour capacité de faire instantanément vieillir de victime de plusieurs années.

Lui-même, il dispose de plusieurs immunisations, dont la chaleur bien sûr, mais aussi le froid, l'acide et l'électricité. Tous les rites le concernant doivent obligatoirement se dérouler pendant les moments astrologiquement importants, car Tulzscha est intimement lié aux alignements des étoiles.

Aujourd'hui, plusieurs cultes lui sont encore voués, notamment aux Antilles et en Italie, mais aussi au Sud de la France. Les rituels pour l'invoquer se déroulent dans des souterrains, à l'abri des regards, lors des équinoxes et des solstices.

Pour la petite histoire, une secte d'immigrés français est partie s'établir à Kingsport en 1639. En 1962, on comptait un habitant sur dix à avoir un lien avec elle. Cette même année, il y a eut plusieurs arrestations à cause de culte, et on en arriva à pendre treize personnes et à empoisonner les autres.

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Une représentation d'Azathoth par OldmanKazh (DeviantArt)

Azathoth est un Dieu Extérieur et non pas un Grand Ancien. Il est surnommé principalement le Sultan des Démons, mais dispose de d'autres surnoms moins connus tels que Celui du Gouffre ou encore Chaos Atomique Bouillonnant. Il est défini comme une créature aveugle et qui n'a pas grand-chose dans la tête. Cependant, il dispose d'une intelligence supérieure. Visuellement, il s'agit d'une masse informe qui change constamment de forme, qui peut dévaster d'immenses zones.

On raconte qu'Azathoth est le responsable de la création de la ceinture d'astéroïdes entre les planètes Mars et Jupiter. Il est donc recommandé d'éviter tout contact avec lui, du fait de l'intensité de sa puissance. On peut le trouver au-delà de l'espace et du temps, au centre de l'univers. Mais on peut l'invoquer, auquel cas il sort de sa cachette pour se rendre là où on le demande.

Nyarlathotep, un autre Dieu Extérieur dont le nom est déjà bien connu des fans de Lovecraft, est à sa solde. En effet, il fait tout ce qu'Azathoth lui demande.

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Une carte des mythologies du monde par Simon E. Davies

Vous le savez si ce n'est pas la première fois que vous consultez l'Antre : j'aime ce qui a trait à la mythologie. Mais je n'ai jusqu'ici jamais défini ce qu'est une mythologie. Oui parce qu'il n'y en a pas qu'une, il faudrait même plutôt parler des mythologies. Allons-y pour un petit descriptif de la chose. Le terme "mythologie" vient du grec et est un mix entre "mythos" (la parole) et "logos" (le discours). Pour faire simple, on peut dire qu'une mythologie est un ensemble de mythes. Généralement, on associe ce terme avec une religion, principalement le polythéisme (comme la mythologie égyptienne, ou la nordique par exemple). En ce qui concerne le monothéisme, on emploie beaucoup plus rarement ce terme, on va plutôt évoquer simplement une religion monothéiste (comme le christianisme ou le judaïsme).

"Le Necronomicon" des éditions Bragelonne

Après avoir planché sur une partie de la mythologie créée par Lovecraft, avoir traité quelques-uns des Grands Anciens pour l'Antre, et avoir forcément beaucoup lu sur le sujet, il était plus que temps pour moi de m'attarder sur le coeur de ce qui fait cet univers si particulier, si riche, et si passionnant surtout. Voici donc mon étude des écrits de l'Arabe Dément, j'ai nommé Abdul AlHazred.

August Derleth

August William Derleth est né le 24 février 1909 dans le Wisconsin aux Etats-Unis. Contemporain de Howard Phillips Lovecraft bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés, ils ont tout de même entretenu une relation par l'intermédiaire de lettres. Derleth est reconnu comme étant en quelque sorte l'instigateur de ce qu'est devenue la mythologie lovecraftienne, en ce sens où c'est à lui que l'on doit les premières publications de Lovecraft. Mais il a également contribué à étoffer le mythe par ses propres rajouts.

C'est Derleth qui a entrepris la démarche de contacter Lovecraft, c'était en 1926 et il n'avait alors que 17 ans. Et ce n'était pas du tout dans le but d'échanger au sujet de la mythologie de ce dernier, puisqu'il voulait juste lui demander des conseils pour aborder l'écriture d'un récit fantastique. Leur amitié durera alors 12 ans, jusqu'au décès de Lovecraft. Lovecraft fera d'ailleurs plusieurs clins d'oeil à Derleth au travers de ses propres écrits, sous couvert du nom du Comte François-Honoré Balfour d'Erlette, présenté comme un gentilhomme français du XVIIIème siècle auteur d'un grimoire interdit nommé "Culte des Ghoules". Cet ouvrage renfermerait un savoir destructeur pour ses lecteurs, au même titre que le fameux Necronomicon.

Derleth gagnera sa vie comme enseignant, directeur de la "Parent-Teacher Association" qui regroupe des enseignants et des parents d'élèves. Mais il est aussi romancier et anime des séminaires d'écriture. C'est grâce à sa collaboration avec Weird Tales que ce magazine imprimera "La Maison de la Sorcière" de Lovecraft en 1933, bien que les écrits de ce dernier ne collaient pas à la ligne éditoriale. Après le décès de Lovecraft, Derleth récupère ce qu'il peut de ses manuscrits, achevés ou non, dans le but de les faire publier par la maison d'édition Arkham House qu'il créé en 1939. Derleth deviendra alors à partir de ce moment le continuateur officiel de l'oeuvre de Lovecraft, et c'est lui qui inventera l'expression "Mythe de Cthulhu" pour la définir.

La première publication de Lovecraft dans "Weird Tales" en 1933

C'est cette même année qu'il publiera "The Outsider and Others", son premier recueil lovecraftien. S'en suivra "Someone in the Dark" en 1941. Ces deux recueils contiennent les notes exploitables de Lovecraft, tous deux traduits en français puis publiés sous le titre "Le Rôdeur devant le Seuil". Beaucoup d'autres publications seront faites par Arkham House, dont certains titres qui seront intégralement rédigés par Derleth lui-même, comme "Le Masque de Cthulhu" (1958), "La Trace de Cthulhu" (1962), ou encore "L'Ombre venue de l'Espace" (1971). Cependant, pour ces ouvrages, Derleth fera notifier qu'il s'agit d'une collaboration entre Lovecraft et lui, ce qui est faux. Mais ils étoffent le mythe, et en ce sens ils prennent donc de l'intérêt pour tout admirateur de Lovecraft.

Ce que l'on pourrait reprocher à Derleth, c'est d'avoir ajouté au bestiaire déjà très fourni de Lovecraft, des créatures censées être "bonnes", qui auraient vaincu les Grands Anciens, alors que Lovecraft évoquaient à travers ses écrits une fin inéluctable pour l'humanité. De fait, les créatures Hastur (Celui Qu'On Ne Peut Nommer), Lloigor ou encore Itahaqua (Le Marcheur du Vent) n'ont pas été créées par Lovecraft, mais par Derleth.

Suite à son décès, survenu le 4 juillet 1971, ses très nombreux écrits ont été offerts à la Wisconsin Historical Society de Madison, dans son Wisconsin natal. Il est à noter que la plupart n'ont pas bénéficié d'une traduction en français.

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Un dessin de Lovecraft trouvé sur le net

Parce que la mythologique lovecraftienne ne comprend pas que la grande liste des créatures qui la composent, cet article se penche sur le système stellaire qui va avec. Car en plus des Grands Anciens et consorts, c'est un immense ensemble de planètes et autres éléments célestes qui fut établi par Lovecraft et ses successeurs (tels qu'August Derleth, Lin Carter ou encore Brian Lumley). Le principal à savoir, c'est que quelques-uns de ces éléments sont un parallèle avec notre univers réel, mais ils ont été renommés afin de correspondre avec la mythologie lovecraftienne. Je vous propose donc ici une petite présentation de chacun des éléments qui composent le système planétaire lovecraftien.

Une représentation de Nug et Yeb, par David Lewis Johnson

Bien qu'on n'en entende pas énormément parler, Nug et Yeb sont des jumeaux pourvus d'un lourd historique. Il existe deux versions quant à leur existence. D'une part, ils seraient les fils que Shub-Niggurath a eu avec Yog-Sothoth, nés sur lé nébuleuse Doom de Zlykarior. D'autre part, ils seraient la résultante de la séparation en deux être, un mâle (Nug) et une femelle (Yeb), de Cxaxukluth. La première version semble être la bonne, en ce sens où les deux ressemblent énormément à Shub-Niggurath. Il apparaîtrait donc logique qu'ils en descendent.

Ce qui est certain cependant, c'est que Nug est le père de Cthulhu, et que Yeb est la mère de Tsathoggua, tous deux issus de Yog-Sothoth. Ils sont vénérés notamment à K'n-Yan et à Irem, ainsi qu'à d'autres endroits en tant que représentation du yin et du yang. Ils seraient à l'origine du jardin des Yig, dont ils seraient les gardiens. Il se pourrait qu'ils ne soient rien d'autre que Lloigor et Zhar, selon l'Encyclopédie des mythes de Cthulhu.

Le mâle Nug est vu comme un dieu par les goules, tandis que la femelle Yeb est chef du culte des extra-terrestres d'Abhoth, sur la Lune Noire.

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Une représentation de Mordiggian par CrystalSully

Mordiggian, surnommé le Dieu Charnel mais aussi la Grande Goule ou encore le Seigneur de Zul-Bha-Sair, est un Grand Ancien. Il est vénéré par différents cultes humains, mais aussi par des cultes de goules (il est par ailleurs le sujet principal du culte des goules), dans lesquels il est vu comme étant un symbole de mort. On le compare souvent à Shaurash-Ho. C'est par l'intermédiaire de l'auteur Clark Ashton Smith qu'on le connaît, à travers le conte Zothique.

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Une représentation de Mnomquah, par Clone Artist

Mnomquah est un Grand Ancien à l'apparence reptilienne. Son signe distinctif sont ses yeux dépourvus d'orbites, mais qui ne l'empêchent pourtant pas de voir. Il est la Seigneur du Lac Noir, un grand lac situé sur la lune que l'on appelle le lac d'Ubboth. L'histoire raconte qu'il en est prisonnier, bien que l'on ignore à quoi cela est dû. Il attend le réveil des Grands Anciens afin de retrouver son épouse, Oorn.

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Une représentation de M'Nagalah, par Spike Valance

M'Nagalah n'est pas un Gran Ancien très réputé. Il est surtout connu pour son apparence car il possède de nombreux yeux et est décrit dans les Révélations de Glaaki comme étant une masse tentaculaire presque informe aux yeux gonflés. On ne sait pas grand chose de plus à son sujet, si ce n'est qu'on peut en retrouver des représentations, qui ne correspondent pas à la vision de Lovecraft, dans l'univers DC Comics.

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Une représentation de Juk-Shabb trouvée sur le wikia Lovecraft

Juk-Shabb, surnommé Dieu de Yekub, a une apparence très différente des autres Grands Anciens. En effet, il a la forme d'une énorme boule brillante d'énergie. Il est vénéré par les vers de la planète Yekub, avec lesquels il communique par la télépathie et en changeant de couleur. Les Yekubiens sont une race technologiquement avancée. Ils ont détruit tout ce qui n'avait pas trait à leur propre culture dans la galaxie où ils se sont établis. Ils sont responsables notamment de la grande guerre qui a eu lieu avec les Yiths, par l'envoi d'un cube sur Terre.

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Une illustration de Iod, en couverture de la traduction du livre de Iod, par Henry Kuttner

Iod est un Grand Ancien vénéré sur la planète Bel Yarnak, où il est vu comme étant "la source". Il est aussi connu comme le Chasseur Etincelant en Atlantis et sur Mu. Dans le livre de Iod, on parle de lui comme un "poursuivant brillant, qui chasse les âmes à travers les mondes secrets". Ce livre, écrit dans un mélange de grec et d'égyptien, évoque la vision du culte sur la planète Bel Yarnak. Johann Nergus a été le premier à en faire la traduction en anglais, le rendant ainsi accessible à tous à la lecture. Mais dans sa traduction, il a sciemment omis d'évoquer certains sujets effrayants, pour lesquels il a pensé qu'il était préférable pour l'humanité de les ignorer.

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Un ordinateur, parce que tout part de là...

Parce que nos centres d'intérêt ont tous un point d'origine, un déclencheur, et que j'avais envie de rédiger quelque chose à ce sujet, nous y voici donc. Dans cet article, je vais parler de... jeux vidéo. C'est la première fois que j'évoque ce sujet au sein de l'Antre et pourtant, c'est bel et bien à partir de là qu'est né mon intérêt pour trois des thèmes majeurs de ce blog, à savoir Lovecraft, la criminologie et les mystères. Dans cet article, je vais donc raconter un peu mon parcours vis-à-vis de ces trois thèmes.