L'affiche du film "L'Exorciste"
Voilà bien longtemps que je n'avais parlé d'un film. Pour cet article, j'ai choisi de vous raconter la véritable histoire qui se cache derrière le fameux film d'horreur américain de William Friedkin titré "L'Exorciste", sorti en 1973. Bon, évidemment, on sait qu'il est l'adaptation d'un roman du même nom, écrit par William Peter Blatty. Et pour la petite parenthèse, il faut savoir que ce film a été banni en Angleterre. Mais ce n'est pas le sujet de cet article.
Je voudrais vous raconter l'histoire qui se cache derrière le roman de William Peter Blatty. Car il est allé chercher son inspiration dans un fait bien réel. Blatty était encore étudiant, et il a découvert un article de journal qui racontait le cas d'un exorcisme chez un jeune garçon de 14 ans. Les faits se sont déroulés dans le Maryland, aux États-Unis, en 1949. Blatty a immédiatement écrit un récit sur ce sujet, mais bien que les critiques en ont été très négatives, son livre s'est vendu à 13 millions d'exemplaires juste aux États-Unis. Un beau succès, donc !
Son éditeur, Harper Collins, précise même que ce roman est resté 17 semaines en tête des meilleurs ventes, et 57 semaines dans la liste des meilleurs ventes du New York Times. Ce fut un succès fulgurant, en fait ! Mais que raconte ce livre ? Pour faire court, il s'agit du récit de la possession démoniaque puis de l'exorcisme de la fille d'une actrice de Washington nommée Regan.
L'histoire réelle, puisque c'est là-dessus que je voulais vous proposer cet article, met en scène un garçon comme je le disais plus haut. Ce garçon, à l'époque connu sous les noms Roland Doe, Rob Doe, ou encore Robbie Mannheim, avait donc 14 ans, et il habitait Mont-Rainier, dans le Maryland. Sa tante Harriet était médium et, avant de mort, elle a initié son neveu à l'utilisation de sa planche ouija. Il se trouve qu'après la mort de cette tante, de curieux phénomènes ont commencé à se produire. Des bruits, des grattements même, dans les murs de la maison. Et l'intervention d'un dératiseur demandée par les parents de Robbie n'y a rien changé.
Par la suite, des objets ont commencé à se déplacer, plus particulièrement dans la chambre de Robbie. Le pasteur de Mont-Rainier ayant eu des difficultés à croire en cette histoire, il demanda aux parents de Robbie s'il pouvait héberger leur fils le temps d'une nuit, pour vérifier s'il se produirait des choses ou non. Et là, il ne put que constater que ses parents n'avaient rien inventé. En effet, ses propres meubles se sont mis à se déplacer tous seuls !
Le pasteur, ayant compris qu'il s'agit d'un cas de possession, décida donc de procéder à un exorcisme sur Robbie. Mais ce fut sans résultat. Il conseilla alors à ses parents de se tourner vers l'église catholique, et plus particulièrement de s'adresser au père Albert Hughes. Quand il rencontra le jeune garçon, le père Hugues comprit immédiatement la situation. Il faut dire que Robbie montrait clairement des signes d'hostilité envers tous les objets religieux, ce qui, pour le père Hughes, était un signe clair de possession.
Quand le prêtre demanda à Robbie quel était son nom, celui-ci répondit par un énigmatique "Je suis légions". Une étrange réponse en somme, mais qui ne fit que corroborer la réalité de cette possession. Pourtant, c'était le premier cas que le père Hughes rencontrait, c'est dire à quel point il était flagrant...
Le prêtre décida rapidement de faire admettre Robbie dans un hôpital géré par des jésuites. Là-bas, l'adolescent devint si violent qu'on fut obligé de l'attacher. Trois nuits durant, le père Hughes multiplia les prières. En vain. Robbie parvint même à se détacher et à s'en prendre au prêtre... Suite à cet incident, Robbie fut bien évidemment renvoyé chez lui par le père Hughes.
Puis, la mère du jeune garçon constata l'apparition des mots "Saint-Louis" sur la poitrine de l'adolescent. Une ville portant ce nom, elle eut l'idée d'y emmener son fils. Là-bas, malheureusement, aucun médecin ne put faire quoi que ce soit. Sa mère, en désespoir de cause, se tourna une nouvelle fois vers l'église. Cette fois, c'est le père William S. Bowdern qui prit Robbie en charge. C'était le doyen du diocèse, et l'évêque lui demanda de consigner toutes ses observations dans un journal, tout au long de l'exorcisme qu'il s'apprêtait à faire.
Pendant trois longues semaines, le père Bowdern multiplia les séances d'exorcisme, assisté de plusieurs prêtres, dont le père Walter H. Halloran. Comme rien ne fonctionnait, on décida finalement de tenter ce qui n'avait encore jamais été fait jusque-là chez Robbie : le baptiser. Il faut savoir que ce ne fut pas sans résistance ! Mais ils y parvinrent tout de même.
Quelques jours après ce baptême, Robbie lui-même se mit à lancer d'une voix claire ces mots : "Satan, je suis Saint-Michel, et je vous ordonne de quitter ce corps maintenant !" Suite à cela, l'adolescent oublia tout ce qu'il avait vécu jusque-là, et il put rentrer chez lui. Fort heureusement pour nous, tout a été consigné dans le journal du père Bowdern. Ce sont précisément ces écrits qui ont servi de base au livre que William Peter Blatty a écrit. Et voilà comment nous avons obtenu l'un des meilleurs films d'horreur que nous avons !
Tout cela représente une bien étrange histoire, je vous l'accorde. Mais si vous êtes tenté(e) de la remettre en cause, demandez-vous pourquoi il existe encore des prêtres exorcistes de nos jours. Ce n'est sans aucun doute pas sans raisons...
Et vous êtes sans doute intéressé(e) de savoir ce que Roland Doe / Rob Doe / Robbie Mannheim est devenu ensuite, puisqu'il a réellement existé. Eh bien, son véritable nom n'a été révélé que bien après ces évènements dont je parle dans cet article. Il s'agit de Ronald Edwin Hunkeler, et il a réussi sa vie, puisqu'il est devenu ingénieur à la NASA ! Il y est même resté pendant 40 ans ! C'est le Skeptical Inquirer, un magazine de sciences, qui a dévoilé cette information en novembre/décembre 2021.
Eh oui, la révélation est récente, mais c'est parce qu'il était toujours en vie et que la NASA ne souhaitait pas faire circuler l'information que ce fameux petit garçon travaillait pour eux. Hunkeler étant décédé le 10 mai 2020, à pratiquement 85 ans, la NASA s'est décidé peu après à rendre cette information publique, puisque cela ne pouvait plus nuire à la carrière d'Hunkeler.
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