Les livres de Bloodwitch Luz Oscuria jusqu'en 2021 |
Mon nom de plume est Bloodwitch Luz Oscuria, je suis écrivain auto-édité par choix depuis 2013, et je m'apprête à sortir mon 13ème livre. Je ne suis donc plus du tout une débutante dans le milieu. Mais lorsque je dois me présenter, je précise inlassablement que je suis auto-éditée "par choix", et certains se demandent peut-être la raison pour laquelle je fais toujours cette précision.
L'un des nombreux a priori qui vont de pair avec l'auto-édition, c'est que l'écrivain auto-édité est forcément un écrivain dont le(s) récit(s) a/ont été jeté(s) par des myriades de maisons d'édition. Egalement, l'écrivain auto-édité est souvent regardé comme celui qui choisit la facilité, j'en ai déjà parlé dans mon article nommé "Le choix de l'auto-édition", article dans lequel je détaille notamment les avantages de choisir l'auto-édition plutôt que les maisons d'édition. Je ne reviendrai donc pas sur ce sujet-là. Par contre, il y a un autre sujet dont j'aimerais parler, notamment en voyant comment s'y prennent mes pairs, auteurs en auto-édition tout comme moi. Un sujet qui m'agace tellement qu'aujourd'hui, je ressens le besoin de rédiger un article entier pour vous expliquer ma façon de penser.
Les réseaux sociaux sont les meilleurs amis des écrivains en auto-édition, notamment les réseaux littéraires. Je pense notamment à des sites tels que Goodreads, Livraddict, Blablalivre, Babelio ou encore Booknode. Bien sûr, il y a aussi les grands pontes que sont Facebook et Twitter. Je suis présente sur chacun d'entre eux, et c'est du travail, car je dois mettre chacun de mes réseaux à jour dès lors que je m'apprête à sortir un nouveau livre. Mais l'auto-édition étant pour ma part un choix, je sais depuis le début que cela signifie être seule pour assumer ma publicité. Et je l'assume. Ainsi, je dois être présente partout où l'on peut s'attendre à trouver un auteur et ses livres, partout où je peux être repérée. C'est très chronophage, et ça demande beaucoup de réflexion pour tenter de se démarquer, mais c'est un choix que j'ai fait en toute connaissance de cause. Sauf que du coup, il n'y a strictement personne derrière moi pour vérifier ce que je publie, ni le ton employé qui peut être maladroit, ni les fautes qui peuvent se glisser dans mes écrits et me discréditer. Je suis mon propre patron, d'autant plus depuis que j'ai ma propre micro-entreprise.
Oh je ne suis moi-même pas parfaite, j'ai parfaitement conscience que tout ce que j'envoie sur la toile n'est pas absolument nickel, et je sais pertinemment que quelques coquilles se glissent dans mes messages, même si je les relis jusqu'à trois fois avant de les envoyer ! Il y a peu, j'ai même oublié un mot dans une de mes publications. Et il m'arrive d'éditer un message déjà envoyé pour corriger une faute que je n'ai pas vue pendant mes relectures. Cependant, je suis de ceux qui sont convaincus que si l'on souhaite être perçu(e) de manière sérieuse quand on est écrivain en auto-édition, le moindre des efforts à faire, c'est tout de même de relire ce qu'on écrit avant d'envoyer un quelconque message sur les réseaux sociaux. Ainsi, on évite une grande majorité de fautes d'étourderie. Alors bien sûr, cela demande du temps supplémentaire, notamment lorsqu'il faut vérifier une orthographe ou une conjugaison, mais je suis de ceux qui préfèrent prendre le temps de faire mes messages correctement, quitte à perdre deux minutes à faire une recherche pour être sûre de ne pas faire d'erreur, plutôt que de publier à la va-vite et de risquer de faire des fautes monstrueuses.
Récemment, j'ai vu un auteur auto-édité présenter son dernier livre sur un groupe Facebook de cette façon : "Que feriez-vous si votre meilleure amie disparaissez [...]". Ou encore un autre auteur qui écrit "Je vous laisse découvrir le résumer". Ce ne sont que deux exemples parmi une multitude que je vois chaque jour. Et ça, ce n'est juste pas possible. Concernant le premier exemple, il ne s'agit même pas d'une faute d'étourderie, c'est une faute de conjugaison. Et pour un auteur, qu'il soit en maison d'édition ou auto-édité, ce n'est pas acceptable. Par ailleurs, mais là ce n'est que mon avis personnel, j'ai beaucoup de mal à concevoir que l'on puisse accoler le mot "auteur" ou "écrivain" à son nom quand on fait des fautes pareilles dans ses publications. Même moi qui tâche de faire en sorte d'éviter au maximum ce genre de fautes, je n'ai jamais intégré l'un de ces mots à mon nom, ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni nulle part. J'ai juste précisé le mot "auteur" sur ma bannière (que vous pouvez voir en haut de cet article), simplement pour que mes visiteurs sachent que je suis écrivain lorsqu'ils viennent sur mes pages. Mais aucun de ces deux mots n'est accolé à mon nom autrement, je n'ai même pas cette prétention alors que cela va faire une décennie que mon premier livre est sorti et qu'il serait du coup parfaitement légitime que j'embarque l'un ou l'autre de ces deux termes avec mon nom. Mais non, je ne le fais pourtant pas.
L'un des plus gros problèmes lorsque l'on est écrivain en auto-édition, c'est l'image que ladite auto-édition renvoie pour beaucoup de gens. Comme je l'ai déjà dit, la plupart imagine que l'auteur auto-édité n'est rien d'autre qu'un auteur dont aucun manuscrit n'a été accepté par une quelconque maison d'édition. Mais il y a aussi cette autre étiquette qui se retrouve souvent collée aux auteurs auto-édités : ils ne savent pas écrire ! Pour certains, c'est complètement vrai, et ils ne font que faire perdurer ce bruit de couloir car ils ne se relisent pas et préfèrent la quantité de communication à sa qualité, quitte à bâcler l'ensemble. Pour certains autres, c'est complètement faux. Ceux de cette seconde catégorie passent le temps nécessaire pour éviter les bourdes au maximum, quitte à communiquer moins souvent. Je fais partie de cette seconde catégorie, et honnêtement, j'ai du mal à concevoir que l'on puisse faire partie de la première. Et pourtant, c'est pratiquement tous les jours que je vois des auteurs auto-édités faire partie de la première. Ce qui confirme cet a priori qu'ont beaucoup de gens : un auteur auto-édité ne sait pas écrire et ses livres seront forcément bourrés de fautes. Même si ce n'est pas vrai, cette rumeur a la peau dure. Et cela me désole, car ces auteurs-là ne font que contribuer à confirmer ce que beaucoup pensent de l'auto-édition, ce qui fait que l'image de cette dernière n'en est qu'écornée un peu plus.
Sans vouloir me positionner au-dessus de mes pairs, car tous les écrivains en auto-édition, qu'ils aient été jetés des maison d'édition ou qu'ils le soient par choix, font exactement le même travail dans le fond, mon souhait serait que chacun tâche de faire cet effort d'améliorer sa communication, prenne le temps de se relire avant d'envoyer ses messages, évite les fautes, fasse les choses au mieux en somme. C'est un combat qui n'est clairement pas gagné d'avance, et pourtant, c'est si peu demandé finalement. L'image des auteurs en auto-édition n'en serait que plus dorée. Sauf que le problème de l'ère actuelle, c'est que l'on ne peut plus faire la moindre remarque ni donner le moindre conseil sans renvoyer cette impression d'être condescendant à celui à qui on parle. Pourtant, mon but à moi avec cet article, ce n'est pas de me positionner au-dessus, encore moins de dire que je fais partie d'une élite (qui de toute façon n'existe pas), c'est véritablement de donner un simple conseil qui, s'il était pris au sérieux sans a priori, pourrait changer la vision que les gens ont des auteurs en auto-édition. Ce n'est pas gagné, c'est sûr, mais si chacun pouvait déjà commencer à y penser, ce serait un bon début.
Parce qu'un auteur en auto-édition peut tout à fait valoir au moins autant qu'un auteur publié en maison d'édition, pourvu que l'on se donne les moyens de pouvoir le dire ! Tout comme il serait tout à fait vrai de dire que, parmi les livres publiés en auto-édition, il y en a qui mériteraient d'avoir bien plus de succès que certains best-sellers publiés en maison d'édition ! Ce qui manque aux livres auto-édités, c'est la visibilité que propose une maison d'édition, tout simplement. Mais penchez-vous un peu sur ce que proposent les auteurs en auto-édition, vous y trouverez sans aucun doute de véritables perles littéraires. Pourvu que ces auteurs se soient fait corriger avant de sortir leurs livres. Car là aussi, malheureusement, c'est un problème : certains ne le font pas, soit parce qu'ils sont trop pressés, soit parce que se payer un correcteur coûte trop cher. Mais attention, cela ne veut pas dire que c'est le cas pour tous.
Pour finir, une bonne idée serait peut-être de cesser de se présenter comme un auteur ou un écrivain "auto-édité", mais comme un auteur ou un écrivain "indépendant". Car il s'agit bien d'indépendance quand on s'auto-édite, et cette image d'indépendance est bien plus valorisante aux yeux des lecteurs que celle de l'auto-édition, qui fait toujours penser à ce rejet par les maisons d'édition, alors que dans certains cas, ce sont ces maisons d'édition qui sont rejetées, comme c'est justement mon cas. Il ne reste à tous ceux qui sont comme moi, indépendants, qu'à se serrer les coudes. D'autant plus qu'aucun n'est censé être vu comme une concurrence pour un autre, car il n'y a pas deux auteurs qui écrivent strictement la même chose, cela ne peut exister. Ce n'est pas gagné, mais je suis certaine que l'on peut y arriver.
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