L'Antre de Bloodwitch

L'accueil de ma nouvelle boutique

Ma bannière sur ComeUp

Vous le savez si ce n'est pas votre première visite sur cet Antre, ou si vous me suivez sur les réseaux sociaux (je suis par ailleurs devenue bien plus active sur Threads depuis son retour en Europe), je propose un service de lecture corrective, et vous pouvez vous tourner vers moi pour n'importe quel type de texte (romans ou petites nouvelles, mais aussi thèses universitaires, articles de blog, mail, lettres de motivation, etc...). C'est à travers la plateforme ComeUp que vous pouvez me passer commande, et ce depuis septembre 2019.

Jusqu'à maintenant, j'ai toujours scindé mes options en fonction de la longueur de votre texte à corriger, car il serait parfaitement injuste de faire payer la même somme à quelqu'un qui dispose d'un texte de 2.500 mots par rapport à quelqu'un d'autre qui en a un pavé de 50.000. Et j'ai eu l'idée de proposer deux types de correction : une correction que je dirais "simple" et qui ne comprenait que l'orthographe, la grammaire et la conjugaison ; et une autre plus "complète" qui incluait la syntaxe, la ponctuation, la concordance des temps, le sens du texte et la réécriture de phrases si besoin. Ainsi, les personnes qui étaient plutôt sûres d'elles pouvaient payer moins cher et ne prendre que l'option pour que je révise l'orthographe, la grammaire et la conjugaison de leur texte.

Aidez les auteurs indépendants

Comme je vous l'avais annoncé le 15 décembre dernier, le réseau social Threads a rouvert ses portes pour l'Europe. J'ai profité de l'occasion pour y replonger les deux mains jointes (et les pieds aussi !), et c'était pour vous en avertir que j'avais publié tout un article à ce sujet. Depuis cette date, Threads est devenu celui de tous mes réseaux sociaux sur lequel je publie le plus, celui que j'ai choisi pour être au plus près des gens, prendre le temps et le plaisir d'échanger avec eux, avec vous.

De fait, je tombe parfois sur des publications fort intéressantes, que je partage sur mon propre "mur" afin de leur permettre d'être vues par les personnes qui me suivent. Aujourd'hui, je suis tombée sur cette image que je vous ai mise au début de cet article. Ce n'est pas la première fois que j'évoque ce sujet, mais cette illustration est sans doute la meilleure sur laquelle mes yeux se sont posés jusqu'à ce jour. Je vous propose donc un petit article afin de le dire, encore et toujours :

Les auteurs indépendants n'ont que vous, lecteurs, pour se faire connaître. Nous n'avons aucun moyen à part les réseaux sociaux, sur lesquels tout le monde ne se trouve pas forcément, pour que nos livres puissent se retrouver dans les bibliothèques des lecteurs. A moins d'avoir les moyens financiers de se faire une publicité, mais soyons honnête, ce n'est pas la majorité des écrivains indépendants qui les ont, ces moyens.

Lorsque vous achetez un livre publié en indépendance de toute maison d'édition, vous soutenez un auteur qui (pas toujours, mais souvent) a fait le choix de rester en dehors du circuit littéraire classique. En ce qui concerne mes propres raisons, car je fais partie de ces auteurs qui ont fait le choix de l'indépendance (et je n'ai même jamais envoyé le moindre de mes manuscrits à une quelconque maison d'édition), elles sont listées dans cet article. C'est déjà une belle consécration pour ces auteurs, lorsque vous achetez un de leurs livres ! Mais vous pouvez faire un petit peu plus. Un petit plus qui ne vous coûte rien de plus, mais auquel vous ne pensez pas forcément.

En effet, acheter les livres des auteurs indépendants, c'est une chose (merci beaucoup pour ça, cela dit !). Mais vous pouvez aussi vous abonner à leurs pages sur les réseaux sociaux, aimer leurs publications qui leur prennent du temps à préparer, commenter leurs photos, écrire des avis sur les livres que vous avez achetés, mais aussi partager leurs posts. Cela est valable pour tous les réseaux, de Facebook à Twitter / X en passant par Threads.

Mais il y a aussi le bouche à oreille, une chose très importante qu'il ne faut surtout pas négliger ! Car l'auteur peut bien parler de ses propres livres autour de lui, là où il habite, voire là où il a l'occasion de se déplacer. Mais qui mieux que vous pour parler de lui et de ses livres là où vous, vous vous trouvez ? Par ailleurs, je vous rappelle (si vous l'aviez vu) que j'avais lancé un appel sur ma page Facebook dans lequel je vous proposais de vous faire parvenir quelques exemplaires de ma carte de visite directement chez vous, gratuitement, afin que vous puissiez en distribuer autour de vous. Cet appel est toujours valable, d'ailleurs !

N'oubliez jamais : ce qui fait vivre les auteurs indépendants, c'est vous !

Retrouvez la liste complète des articles de l'Antre dans le SOMMAIRE !
Je suis aussi écrivain et lectrice-correctrice. Retrouvez tous mes réseaux sociaux pour ne rien rater de mes actualités, ainsi que mon service de révision de texte et toutes les plateformes sur lesquelles vous pouvez vous procurer mes livres, sur mon LinkTree !

Bannière illustrant l'offre pour les abonnés Kindle

Tout d'abord, je profite de ce post pour vous souhaiter une bonne année 2024, à vous ainsi qu'à vos proches. De mon côté, j'ai dressé un bilan de cette année 2023 qui vient de se terminer, et il n'est pas aussi fou que je l'aurais espéré. En effet, jusqu'au début de 2023, mes livres n'avaient toujours été disponibles en format ebook que sur Amazon, car je les avais tous inscrits sur le programme KDP, permettant ainsi aux abonnés Kindle de les lire gratuitement. L'ennui, c'est que ce choix fermait les portes pour mes livres à toutes les autres plateformes de vente d'ebooks.

Alors j'ai pris la décision, début 2023, de retirer mes ebooks du programme KDP, et de les envoyer à la vente partout. C'est ainsi qu'ils ont commencé à se retrouver sur d'autres plateformes telles que Bookelis, Google Play Livres ou encore Kobo Fnac. D'un côté, les abonnés Kindle ne pouvaient plus me lire gratuitement, mais tout le monde pouvait se procurer mes livres en format ebook, y compris les anti-Amazon (je sais qu'il y en a toujours). Sauf que voilà, contrairement à ce que j'aurais pensé, cela n'a pas fait décoller mes ventes en matière d'ebooks. C'est même exactement le contraire en réalité.

Mais plutôt que de rétropédaler complètement et supprimer tous mes livres en format ebook de toutes les plateformes pour pouvoir les proposer à nouveau aux abonnés Kindle gratuitement, j'ai beaucoup réfléchi avec l'objectif d'essayer de contenter le plus de monde possible. Et j'ai finalement trouvé une solution qui, je pense, représente le meilleur compromis.

Pour les abonnés Kindle, je vous propose de conserver l'accès exclusif à mes deux nouvelles qui sont "Échangées" (20.03.22) et "Si j'étais vivant..." (19.03.23). Mais à partir de maintenant, vous pouvez de nouveau lire gratuitement dans le cadre de votre abonnement les titres suivants :

- "Les Saigneurs Divyns" (Fantasy, 01.11.17)
- "Le Novae Terrae, la trilogie" (Historico-Fantastique, 18.12.20)
- "Les Souvenirs oubliés" (Thriller psychologique, 14.02.21)

Il n'y a aucun changement pour ce qui est des formats physiques de mes livres, ils sont en effet toujours tous en vente sur Amazon (en format broché, ainsi que relié pour les recueils), Barnes&Noble (en format broché), BooksAMillion (en format broché) et TheBookEdition (en format broché). Je les ai tous supprimés de Bookelis en début d'année 2023 pour des raisons que j'avais en partie expliquées lorsque j'ai évoqué mes promotions pour le Black Friday 2022. L'augmentation du prix du papier, et l'énorme hausse des coûts de fabrication du côté de Bookelis m'y a forcée, et j'en suis toujours bien désolée. J'avais tout expliqué en détails sur ma page Facebook le 1er janvier 2023. Mes livres ne reviendront sur Bookelis que le jour où la totalité d'entre eux pourra s'y retrouver avec mes prix que j'ai décidés au départ. Je ne vous cache pas que ce n'est pas gagné, étant donné leurs coûts de fabrication... Et comme je ne veux pas faire payer les pots cassés aux lecteurs... Je préfère continuer le boycott de Bookelis en ce qui concerne les formats physiques (les ebooks s'y trouvent toujours, par contre), et pouvoir continuer de vous proposer des prix corrects.

Le logo de Threads

22 semaines sont passées. 22 longues semaines depuis l'ouverture de Threads, le réseau social "à la Twitter" de Mark Zuckerberg (Meta, Facebook, Instagram...). C'était le 8 juillet 2023. Mais aussi, 22 semaines que les portes se sont refermées aussi vite qu'elles se sont ouvertes, pour les Européens en tout cas. C'était le 13 juillet 2023. Depuis ? Pratiquement 5 mois sont passés, durant lesquels tous les Européens qui était déjà présents sur Threads se demandait quand est-ce que cette petite cour de récréation si bienveillante à première vue allait revenir d'entre les morts. Parce que Zuck (comme il se nomme lui-même sur Threads) n'a pas eu d'autre choix que de fermer complètement l'accès à son réseau pour l'Europe, à cause d'un problème de recueil des informations personnelles de ses utilisateurs.

La première édition de "Nuit sur Pandémonia", de Bloodwitch Luz Oscuria

Cette date du 10 décembre 2023 a une saveur toute particulière pour moi. Pourquoi, vous demandez-vous ? Eh bien, tout simplement parce que le 10 décembre 2013, mon tout premier roman voyait le jour, après un bon trimestre de travail acharné d'écriture, de réécriture, de lecture et de relecture, le tout partant de l'histoire d'un personnage que j'avais construit pour les besoins d'un petit jeu de rôle sur Internet... Ce livre était loin d'être parfait, sa couverture que vous pouvez voir en haut de cet article laissait même carrément à désirer et ne donnait pas spécialement envie de le lire, mais il était là, c'était mon tout premier roman. Le tout premier d'une série que j'espérais très longue ! Car depuis toujours, je voulais être écrivain. Mon rêve s'est finalement réalisé le 10 décembre 2013, lorsque j'ai annoncé (avec une petite fierté, je dois l'admettre) la sortie de ce tout premier livre.

Oh, je ne m'attendais pas à en faire une suite, non. Je pensais éditer tout plein de choses différentes au fil des années, à commencer par ce que j'avais commencé à écrire dans mon collège en novembre 2000, ce récit qui a pris pour titre "Growing Antichrist" et dont je prévoyais la sortie d'un tome par an entre 2014 et 2019. Finalement, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. J'ai bel et bien sorti le premier volume en 2014, le 13 novembre car il s'agissait du jour où, en 2000, j'avais couché les premiers mots de ce récit-là. Mais quand il m'a fallu commencer à travailler sur le second volume à sortir pour l'année suivante, les lecteurs de "Nuit sur Pandémonia", voué à l'origine à rester un one shot, m'ont demandé de rédiger la fin de l'histoire de son personnage principal. En effet, j'avais stoppé l'histoire de ce personnage, dont je porte l'appellation en guise de nom de plume, au moment où il avait quitté ses terres d'origine. En 2013, lorsque j'ai rédigé ce récit, je n'avais pas voulu écrire ce qui lui était arrivé ensuite, car l'histoire de Bloodwitch Luz Oscuria n'avait d'intérêt pour moi que pour le pan de "vie" qu'elle avait passé au sein de la sphère Vampire, quand bien même elle était partie faire un tour ensuite en sphère Cauchemardesque.

Mais devant l'insistance de celles et ceux qui avaient joué à ce jeu de rôle à mes côtés, je me suis décidée à rédiger la fin de l'histoire de ce personnage. Et cela a donné lieu à l'émergence de "Fiat Tenebra (Que les Ténèbres soient)", en 2015, en lieu et place de "Growing Antichrist, tome 2" qui était pourtant déjà écrit, que je n'avais plus qu'à retaper sur ordinateur (puisque le support d'origine, ce sont des manuscrits écrits à la main). Je n'ai rien publié en 2016 par manque de temps. Et en 2017, j'ai eu l'idée de rassembler "Nuit sur Pandémonia" et "Fiat Tenebra (Que les Ténèbres soient)", en un seul et même livre, que j'ai titré "Les Saigneurs Divyns". Les trois livres ont été réalisés selon le même modèle pour ce qui est de la couverture. Ils étaient donc tout aussi moches les uns que les autres. Mais leur contenu valait de l'or pour moi, car l'histoire du personnage principal, elle a occupé une grande partie de ma vie entre 2005 et 2009. Ce n'est qu'en 2020 que je suis revenue sur ces couvertures, allez savoir pourquoi j'ai attendu tant de temps... J'ai finalement annoncé ce grand changement en novembre 2020, pour le 3ème anniversaire de la sortie de "Les Saigneurs Divyns".

Aujourd'hui, nous sommes le 10 décembre 2023, et c'est le 10ème anniversaire de la sortie de mon tout premier roman, "Nuit sur Pandémonia". Depuis, tous confondus, 16 autres titres ont vu le jour, prenant place dans tellement d'univers différents que je n'envisageais absolument pas à l'époque où j'ai commencé à travailler la rédaction du tout premier. Je n'ai même pas terminé la publication des 5 tomes que devait compter "Growing Antichrist", à ce jour il n'y a que deux des cinq volumes qui sont sortis (le second a été publié le 13 novembre 2021, 7 ans jour pour jour après le premier, et 21 ans jour pour jour après la rédaction des premiers mots originels de cette si longue histoire). Mais mon esprit m'a donné tant d'idées à côté... Je me suis surprise à commencer la rédaction de mon tout premier thriller, "La Brume de l'oubli", qui a rencontré un joli petit succès suite à sa sortie en 2019. Puis j'ai adoré revenir sur une histoire de Vampires, comme pour mon tout premier roman, mais dans un univers qui se veut on ne peut plus réel. Cela a donné lieu à la genèse du "Novae Terrae", en trois volumes au format poche et un grand format pour réunir l'ensemble, un récit pour lequel j'ai une affection toute particulière.

Parce qu'il ne faut pas se mentir, le Vampire reste une créature qui me fascine depuis de nombreuses années, je proposais même déjà des articles à ce sujet sur mon blog en 2005, et il s'agissait d'un sujet déjà récurrent dans les poèmes que je couchais sur le papier dès 2002 (poèmes qui ont rejoint un recueil que j'ai édité en 2019 sous le titre "De Retour des Ténèbres"). "Nuit sur Pandémonia", ce tout premier roman que je vous ai proposé le 10 décembre 2013, n'aura été qu'un petit point de départ à cette carrière d'écrivain dont je rêvais depuis l'enfance, et pas du tout à l'image de ce que je pensais proposer en première lecture (il faut reconnaître que c'est tout de même assez audacieux de proposer un premier roman prenant place au cœur d'un jeu de rôle... Je pensais publier "Growing Antichrist" en premier, j'en avais même parlé au sein de mon tout premier blog en 2005 !). Mais les choses se sont faites ainsi, ce roman était une promesse que je m'étais faite aux alentours de l'année 2007, et que j'avais par ailleurs confiée à plusieurs de mes compagnons de jeu. J'ai réalisé cette promesse, avant n'importe quel autre projet d'écriture que j'aurais pu débuter, et j'en suis fière finalement.

Mon dernier roman, "Pour l'amour d'une rose", un Thriller puisque je me suis découvert une certaine appétence pour ce genre littéraire grâce à ma rédaction non voulue en 2019 de "La Brume de l'oubli", a vu le jour le 1er juin dernier, et il est disponible sur toutes les plateformes possibles depuis peu. C'est le 17ème titre en date que je vous propose, mais c'est loin d'être le dernier ! 😄

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Les animatroniques de FNaF

L'annonce d'Amazon

Cette annonce, beaucoup l'ont reçue par mail le 2 octobre 2023. Elle venait d'Amazon, et elle annonçait une augmentation des frais de port pour toute commande de livres neufs en-deçà de 35€ (uniquement composés de livres neufs, il est très important de le préciser) à partir de demain, le 7 octobre 2023. Il s'agit d'une réglementation qui fait suite à la loi Darcos, promulguée le 30 décembre 2021, une loi qui nous vient de Laure Darcos et dont l'objectif est de "conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité et la confiance entre ses acteurs".

Cette réglementation qui impose ces fameux 3€ de frais de port sur les commandes de livres neufs a été mise en place à la suite des pressions faites par les libraires indépendants, qui se sentaient jusqu'ici floués par le fait qu'eux-mêmes ne pouvaient commander de livres gratuitement pour leurs clients, tandis que les géants du net tels qu'Amazon pouvaient les faire parvenir à leurs clients pour 0,01€. Une somme ridicule, il faut le dire, qui a été mise en place afin qu'il y ait des frais de port. Oui oui, juste ça, parce qu'avant de devoir payer ce petit centime ridicule, les envois de livres neufs par Amazon ne coûtaient strictement rien aux clients. La loi Darcos a imposé des frais de port sur ces articles, et Amazon s'y est plié... à sa manière ! Eh oui, en mettant 0,01€, il y a des frais de port, et cela durait depuis 2014, quand bien même ils sont ridicules. Mais il y en a ! Ainsi, Amazon a en quelque sorte contourné la loi. Et c'est de là que vient cette réglementation qui impose désormais une somme fixée à 3€ de frais de port pour toute commande de livres neufs de moins de 35€. Ainsi, cette réglementation vise surtout Amazon. Mais en réalité, elle concerne tous les sites web qui vendent des livres neufs en France, donc on comprend également la Fnac, Cultura, Carrefour et j'en passe... Alors d'un côté, nous avons les fervents défenseurs des sacro-saints libraires qui nous disent qu'il fallait bien un minimum de frais de port pour que les géants du web (surtout Amazon) ne puissent plus marcher sur leurs platebandes et que les gens soient plus intéressés à venir commander en librairie, mais de l'autre, on se retrouve dans une situation où non seulement tout le monde n'a pas de librairie à moins de 10km à la ronde, mais en plus, cette réglementation dessert complètement ma profession d'écrivain indépendant. Eh oui, car à partir du 7 octobre prochain, vous ne pourrez plus vous procurer mes livres à leur prix + 0,01€. Vous vous procurerez mes livres à leur prix + 3€. Parce que, soyons honnête, y a-t-il beaucoup de clients qui passent commande de plus de 35€ de livres neufs d'un coup ? Oh il y en a, c'est certain ! Mais est-ce la majorité des lecteurs ? Disons-le clairement : non ! La plupart du temps, les lecteurs achètent leurs livres pratiquement un par un, parce qu'ils marchent au coup de cœur.

Il y a aussi un autre problème de taille en ce qui concerne ma profession. En effet, les écrivains indépendants passent tous par des plateformes qui leur permettent de vendre leurs livres en les faisant imprimer à la demande, et donc à la commande (ce qui n'est pas un mal pour l'écologie, en fait, contrairement aux maisons d'édition qui peuvent commander des centaines voire des milliers d'exemplaires d'un même livre qui pourraient leur rester sur les bras <- bon, dans l'ensemble ils vont quand même éviter cela, car le trou financier deviendrait vite béant, notamment au vu du prix du papier aujourd'hui). Et le gros problème qui se pose, c'est pour le lecteur qui ne voudra s'acheter qu'un livre ou deux. Il paiera de facto 3€ de frais de port en plus du prix des livres. Ca, ou il devra attendre d'avoir déniché suffisamment de livres qui l'intéressent pour atteindre 35€ de livres neufs (je fais cette précision à chaque fois, parce qu'elle est vraiment important, il s'agit bien d'un palier uniquement composé de livres neufs, on ne pourra pas contourner cette réglementation en prenant un ou deux livres et autre chose à côté). Pour l'auteur, deux risques : soit il va attendre des jours voire des semaines que le lecteur ait trouvé suffisamment de livres pour atteindre les 35€ qui lui permettraient de ne payer que 0,01€ de frais de port, soit, pire, le lecteur renoncera finalement à acheter son livre parce qu'à force de chercher, il aura trouvé d'autres livres qui vont l'intéresser davantage. Dans les deux cas, ça ne rend en aucun cas service à l'écrivain indépendant.

Dire que cette réglementation est faite dans l'unique but de mettre fin à la quasi-gratuité des frais de port sur les livres, c'est une chose. Mais il aurait été vraiment bien, avant de promulguer ça, de débattre sur le fait que cela risque de poser de gros problèmes pour les écrivains indépendants qui ne peuvent pas compter sur les libraires qui sont les responsables de la promulgation de cette réglementation. Parce qu'à moins de vendre ses livres à un prix très élevé, quel indépendant peut faire figurer ses livres chez un libraire ? Pratiquement aucun. Pour la bonne et simple raison que les sacro-saints libraires prennent pas moins de 30% du prix des livres qu'ils mettent en rayon. Le pire, c'est quand on en voit certains pleurer pour la perte de leur marge. Pour illustrer mes propos, je reprendrai ceux d'un gérant associé d'une librairie qui a été interrogé par FranceTVInfo et qui a dit ceci : "C’est vrai qu’on n'a pas de site Internet, mais on a quand même des clients qui nous commandent des livres et qui souhaitent se les faire expédier. Donc en général, c’est entre 5% et 8% de notre marge, ça nous coûte assez cher." (source : FranceTVInfo)

Si je devais mettre mon dernier roman en date, "Pour l'amour d'une rose", en rayon, le libraire me prendrait environ 30% de son prix (en réalité, c'est entre 25 et 40%, choix à l'appréciation du libraire lui-même), soit 2,70€ sur les 9 que coûte un exemplaire. Le problème, c'est que ma marge sur ce livre-là, elle est de 1,25€ chez Amazon. Le reste des 9€ est décomposé comme suit : 4,15€ pour l'impression et 3,60€ pour les poches d'Amazon (ça peut paraître énorme, mais Amazon reste le plus généreux envers les auteurs de tous les acteurs du livre auto-édité, n'en déplaise à ses détracteurs). Du coup, si le libraire me prend 2,70€ pour un exemplaire de "Pour l'amour d'une rose", que me reste-t-il ? Eh bien c'est simple : non seulement je n'aurais plus aucune marge, mais en plus je perdrais 1,45€ pour ce seul exemplaire. Ainsi, non seulement les ventes de livres par Internet risquent de chuter, mais en plus, les écrivains indépendants ne s'y retrouvent pas avec les librairies pour la grande majorité, à moins de choisir des prix élevés qui donneraient encore moins envie aux lecteurs d'acheter. Nous voilà bien... On remercie donc les libraires de réduire les chances aux écrivains indépendants de vendre un exemplaire de leurs livres. Tout ça pour ne pas perdre "5 à 8% de leur [sacro-sainte] marge"... On en parle quand, de celle des auteurs, dans l'histoire ? Ah bah on n'en parle pas. C'est vrai que c'est mieux. Ce n'est pas comme si l'auteur était le maillon le plus important dans la filière du livre. Ah bah non, ce sont les revendeurs qui y perdent trop, alors il vaut mieux valider des réglementation pour les défendre, eux. Par contre, penser à une réglementation qui rémunère mieux les auteurs, on y pensera peut-être dans une autre vie.

Selon moi, il n'y aurait eu qu'un seul cas où une réglementation sur des frais de port pour des livres aurait pu prendre sens : ça aurait été de généraliser les frais de port de 0,01€ pour l'envoi de livres pour tout le monde. En effet, envoyer un livre de 250 pages par la Poste coûte aujourd'hui plus de 5€, ce qui représente parfois pour le lecteur qui les paie 50% du prix du livre à ajouter pour se le faire livrer. A moins de se faire offrir un rabais voire la suppression de ces frais de port, mais rares sont les auteurs indépendants qui peuvent se permettre cela. Pour ma part, je ne pourrais pas le faire, et c'est bien pour cette raison que je ne propose pas d'envoyer mes livres moi-même. En effet, commander mes propres livres me coûte des frais, certes dégressifs en fonction du nombre, mais je ne peux pas non plus me permettre de passer une commande de 50 ou 100 exemplaires de chacun d'entre eux sans être certaine de les vendre, et puis il faut les stocker aussi. Et il faudrait en plus que je débourse 5€ en moyenne en frais de port pour en renvoyer un à un lecteur, sans compter le prix de l'enveloppe à bulles. Soyons honnête, ce n'est pas possible de s'y retrouver, et je ne peux pas me permettre de répercuter les doubles frais de port aux lecteurs. Ainsi, je ne propose pas de vendre mes livres en physique moi-même, parce que je ne peux financièrement pas le faire.

Mais plutôt que de demander d'imposer ce centime d'euro symbolique à tous, on a donc préféré imposer 3€. Pire encore, les libraires voulaient 4,50€. Parce qu'eux-mêmes paient trop cher leurs propres commandes de livres pour leurs clients. Bien que ce soit une réalité qu'ils paient trop cher, ils ont pris la chose complètement à l'envers en voulant faire augmenter les frais de port pour leurs concurrents plutôt qu'en demandant un rabais pour eux-mêmes. Résultat, ça dessert tout le monde. On applaudit des deux mains les libraires. Mais aussi la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, et le ministre de l'économie Bruno Le Maire qui ont signé cet arrêté, sans même se soucier du mal que cela pourrait faire pour les indépendants. Pour l'anecdote, la France est le SEUL pays à mettre en place une telle réglementation. Et pendant ce temps, on a le délégué général du Syndicat de la Librairie Française, Guillaume Husson, qui ose nous dire que les 35€ minimum pour imposer les 3€ de frais de port, ce n'est pas assez. Citation : "C'est le prix d'un livre et d'une BD, on y arrive vite". Ces gens vivent sur la lune, très clairement... Car non seulement il faut vraiment le vouloir pour grimper à 35€ avec seulement un livre et une BD, mais en plus, en ce qui me concerne, en 10 ans d'édition en indépendance (eh oui, mon premier roman est en circulation depuis décembre 2013), jamais je n'ai eu le moindre lecteur qui m'a pris pour 35€ de livres, et c'est même déjà une énorme chance lorsqu'il y en a un qui m'en prend deux d'un coup ! Quant à la Fnac, ils nous rappellent que ces frais de port ne touchent que les livres neufs, pas ceux d'occasion, et ils poussent donc les lecteurs à se diriger vers de l'occasion. Quid des chances pour un auteur indépendant de gagner le moindre centime quand son propre livre est revendu par un de ses lecteurs ? Aucune, puisqu'il n'y a que le magasin qui revend le livre qui y gagne quelque chose. Et déjà, pour qu'un lecteur parvienne à revendre un livre auto-édité, il faudrait un véritable miracle. Car, dans la croyance populaire, à la base un livre auto-édité est forcément un livre qui a été refusé par les maisons d'édition, et donc pas terrible, mais en plus, si le lecteur qui en a pris un le revend, c'est que vraiment il ne vaut pas du tout la peine d'être lu.

Je finirai cette diatribe en reprenant le titre choisi par FranceTVInfo pour l'article dans lequel j'ai repris une phrase citée par un gérant associé d'une librairie, qui nous dit "Livres : bientôt des frais de port à trois euros pour soutenir les libraires". Et je pose une question qui, je pense, est tout à fait légitime : à quand le soutien aux écrivains indépendants ? Tout cela pour dire que cette décision sur les frais de port pour les livres me met très en colère en tant qu'auteur indépendant, et commence à me faire réfléchir sur le fait de continuer ou non à proposer mes livres au format physique au marché français. Et dire que fut une époque pas si lointaine, je n'envisageais absolument pas de les proposer au format numérique... Finalement, peut-être que je me contenterai uniquement du numérique au bout du compte. J'attends de voir comment les choses vont évoluer pour réfléchir plus posément à cette question. En attendant, mes livres restent disponibles au format physique sur Amazon, mais aussi chez mon imprimeur historique qu'est TheBookEdition, mais aussi BooksAMillion, en plus de l'être au format ebook sur pas mal de plateformes.

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Logo du M'Era Luna 2023

Nous voici de retour à Hildesheim, en Allemagne, pour l'édition 2023 du M'Era Luna ! Après une édition 2022 mémorable puisque VNV Nation (que j'affectionne particulièrement) y est passé, de nouvelles surprises fort sympathiques nous attendent cette année. Voici un petit tour d'horizon, à travers le report de ce fest qui réunit quelque chose comme 20.000 festivaliers habituellement.