Rock Am Ring 2019
Le logo du Rock Am Ring |
Voilà 3 ans que je n'avais pas écrit quoi que ce soit sur le Rock Am Ring, qui a lieu chaque année depuis 1985 à côté de Nürburg, en Allemagne. Il faut dire que les deux seules fois où j'ai pu le suivre, la météo a grandement amoché la première édition, et une menace terroriste la seconde. Vraiment pas de chance pour ce festival du coup, et pour moi aussi de fait. Cette année, tout baigne ! Et je vous propose donc une petite sélection de certains des groupes qui en ont foulé les scènes.
ALICE IN CHAINS
Les membres de Alice in Chains |
On commence cette édition 2019 par un gros morceau. Alice in Chains, ce sont ces Américains qui forment l'une des 4 parties de ce que l'on appelle le "Big Four of Seattle" aux côtés de Soundgarden, Nirvana et Pearl Jam. Alice en Chains, ce groupe de rock progressif à tendance Grunge, c'est aussi plus de 25 millions d'albums vendus dans le monde dont 14 aux Etats-Unis, et 6 albums depuis 1990. La réputation du groupe n'est donc plus à faire. Le dernier album en date, "Rainier Fog", est sorti l'an dernier. Mais aujourd'hui, sur la scène du Rock Am Ring, c'est surtout "Dirt", second album de la formation sorti en 1992, qui sera mis en avant, avec pas moins de 6 titres sur les 13 proposés ce jour, dont le premier joué, "Them Bones" et le dernier, "Rooster". Seuls deux des morceaux d'aujourd'hui seront extraits de la nouvelle offrande d'Alice en Chains, à savoir le titre éponyme, et "The One you Know" qui sera joué sur la fin. La foule est quelque peu clairsemée en ce début de journée, malgré la très grande renommée du groupe. Pour ma part, j'ai bien du mal à accrocher en ce qui concerne la plupart des morceaux, et j'en viens même à décrocher à la moitié du set, mais je dois avouer que je ne suis pas particulièrement friande de ce style musical que je trouve particulier. Cependant, je reconnais que le groupe est très en place, et que ça joue bien. On va dire qu'il s'agit là de la mise en bouche pour se préparer gentiment à la suite.
THE HU
Les membres du groupe The Hu |
Voilà de quoi égayer ma curiosité ! Ce groupe est un véritable ovni dans l'univers Metal. The Hu a été créé en 2016, et il s'agit d'un groupe mongol de heavy Metal, dont les membres emploient des instruments de leur propre folklore. Leur nom signifie "Humain" et il est une référence en terme de nom au groupe "The Who". Ils nomment eux-mêmes leur style musical comme étant du Hunnu Rock. Et c'est en ce sens que ce groupe fait sensation depuis quelques temps, car leur style est tellement unique. D'ailleurs, ça se ressent dès les premières notes du set. Les 7 musiciens ont une lourde tâche devant eux, car ce sont eux qui débutent la journée du samedi du Rock Am Ring. La foule est bien présente devant la scène, mais malgré un groupuscule qui soutient grandement la formation, on sent que la plupart des auditeurs est dans la découverte, tout comme moi. Jusqu'ici, The Hu nous a gratifiés de 2 clips officiels, "Yuve Yuve Yu" vu pas moins de 17 millions de fois, et "Wolf Totem" qui en compte 11 millions, qui donnent le ton sur l'univers du groupe, tant musical que visuel. C'est la curiosité générée par le visionnage de ces clips qui m'a donné l'envie de voir ce que ça donne en live.
Et, alors que le premier morceau semble n'être qu'une mise en bouche, les choses se mettent en place dès le second, qui fait applaudir tout le public en choeur, et qui continuera de le faire durant les morceaux suivants, donnant une ambiance bon enfant à l'ensemble, ambiance qui perdurera jusqu'à la fin du set. Pas violent, mais franchement transcendant, pour peu que l'on soit sensible à ce type de musique si particulier. Il est chouette de voir de si beaux encouragements pour une formation qui débute. Si vous êtes ouvert(e) aux curiosités que peut contenir le Metal, à ces groupes qui ne ressemblent à aucun autre à part eux-mêmes, et que vous n'êtes pas frileux/se face aux instruments traditionnels, The Hu est fait pour vous. Pour ma part, en tout cas, ça passe bien. Ici, pas de chichi, peu de mouvements sur la scène, pas d'échanges avec le public entre deux morceaux, mais une jolie puissance sonore, et une belle ovation en fin de set pour ce groupe qui donne là un de ces tous premiers lives (le premier ayant eu lieu le 23 mai dernier dans leur pays, la Mongolie, ce qui est extrêmement récent). Justement, on regrettera le fait que ce set ne dure qu'une petite demie-heure, pour 5 morceaux. On attendra donc avec impatience la sortie du premier album de The Hu, "Gereg", prévu le 13 septembre prochain.
Et, alors que le premier morceau semble n'être qu'une mise en bouche, les choses se mettent en place dès le second, qui fait applaudir tout le public en choeur, et qui continuera de le faire durant les morceaux suivants, donnant une ambiance bon enfant à l'ensemble, ambiance qui perdurera jusqu'à la fin du set. Pas violent, mais franchement transcendant, pour peu que l'on soit sensible à ce type de musique si particulier. Il est chouette de voir de si beaux encouragements pour une formation qui débute. Si vous êtes ouvert(e) aux curiosités que peut contenir le Metal, à ces groupes qui ne ressemblent à aucun autre à part eux-mêmes, et que vous n'êtes pas frileux/se face aux instruments traditionnels, The Hu est fait pour vous. Pour ma part, en tout cas, ça passe bien. Ici, pas de chichi, peu de mouvements sur la scène, pas d'échanges avec le public entre deux morceaux, mais une jolie puissance sonore, et une belle ovation en fin de set pour ce groupe qui donne là un de ces tous premiers lives (le premier ayant eu lieu le 23 mai dernier dans leur pays, la Mongolie, ce qui est extrêmement récent). Justement, on regrettera le fait que ce set ne dure qu'une petite demie-heure, pour 5 morceaux. On attendra donc avec impatience la sortie du premier album de The Hu, "Gereg", prévu le 13 septembre prochain.
DROPKICK MURPHYS
Les membres du groupe Dropkick Murphys |
Il me fait plaisir de retrouver ce groupe de punk rock celtique, déjà vu lors du Hellfest en 2016. Les Dropkick Murphys évoluent depuis 1996, et ont largement eu le temps de se faire un nom après 9 albums, dont un dernier sorti en 2017. Il fait plein jour, forcément, puisqu'il est tout juste 19 heures lorsque le set débute. Sur des chapeaux de roues, il faut le dire, avec le titre "Cadence to Arms". La présence de la cornemuse, de l'accordéon et du banjo ajoutent un effet festif, qui m'avait justement plu la première fois que j'ai vu la formation performer sur la scène du Hellfest. Aujourd'hui, il y aura pas moins de 19 titres joués en l'espace d'une heure. Les morceaux de Dropkick Murphys sont courts, diablement efficaces, et pour certains hyper connus sans même savoir qui est le groupe, puisque ce sont des reprises de chansons traditionnelles irlandaises, comme "Johnny, I Hardly Knew Ya", durant laquelle le chanteur principal demandera un Wall of Death. Et malgré un entrain évident de la part de tous les membres du groupe, qui donne clairement envie de sauter partout, du côté du public, ça reste bien statique malgré tout. Je trouve ça vraiment dommage. Ce groupe est-il moins populaire en Allemagne qu'il ne l'est en France ? je me souviens du parterre de fans lors du Hellfest 2016, il y avait énormément de monde, et ça bougeait, ça sautait ! ici, oui il y a du monde aussi, mais c'est beaucoup, beaucoup plus calme.
Du coup, l'ambiance ne rend pas du tout justice au groupe durant toute la première moitié du set, hormis un petit groupe de fans qui semble être venu pour eux et qui se bouge dès le début. Heureusement qu'ils sont là, car ce n'est pas le regard religieusement porté sur le groupe par la plupart des gens qui mettra l'ambiance pendant la première demie-heure. De la part des Dropkick Murphys, comme la dernière fois qu'il m'a été donné de les voir, c'est une prestation énergique qu'ils fournissent du début jusqu'à la fin, et sans aucune fausse note malgré leur type de musique qui pourrait très facilement devenir brouillonne. Mais il n'en fut rien. Et les membres ne se sont absolument pas démontés malgré la froideur évidente du public qui durera toute la première moitié du set avant de se mettre enfin à taper dans les mains en choeur, notamment durant "Paying my Way", ce qui fera plaisir à voir. De même, un petit groupe dans le public s’assiéra en hommage au titre "Rose Tattoo", qui est fort en émotion. Arrivé à la 45ème minute du set, alors qu'on pouvait ne pas y croire, le groupe réussira même à fédérer l'ensemble du public, juste à temps pour "I'm Shipping up to Boston". Il était temps !
Du coup, l'ambiance ne rend pas du tout justice au groupe durant toute la première moitié du set, hormis un petit groupe de fans qui semble être venu pour eux et qui se bouge dès le début. Heureusement qu'ils sont là, car ce n'est pas le regard religieusement porté sur le groupe par la plupart des gens qui mettra l'ambiance pendant la première demie-heure. De la part des Dropkick Murphys, comme la dernière fois qu'il m'a été donné de les voir, c'est une prestation énergique qu'ils fournissent du début jusqu'à la fin, et sans aucune fausse note malgré leur type de musique qui pourrait très facilement devenir brouillonne. Mais il n'en fut rien. Et les membres ne se sont absolument pas démontés malgré la froideur évidente du public qui durera toute la première moitié du set avant de se mettre enfin à taper dans les mains en choeur, notamment durant "Paying my Way", ce qui fera plaisir à voir. De même, un petit groupe dans le public s’assiéra en hommage au titre "Rose Tattoo", qui est fort en émotion. Arrivé à la 45ème minute du set, alors qu'on pouvait ne pas y croire, le groupe réussira même à fédérer l'ensemble du public, juste à temps pour "I'm Shipping up to Boston". Il était temps !
BRING ME THE HORIZON
On a là une figure de choix dans le milieu du post-hardcore. Difficile en effet de ne pas connaître ce groupe britannique, ne serait-ce que de nom. Et pourtant, cela ne fait que 13 ans qu'il existe. Avec un 6ème album, "Amo", sorti le 25 janvier dernier, le groupe a donc de la nouveauté à présenter à son public. Et il débute donc son set, prévu pour une heure, par un extrait de cet album-là, à savoir "Mantra". L'ensemble de la setlist sera concentrée sur les trois derniers albums de la formation, mettant ainsi de côté les trois premiers. Du côté du public, ça accueille plutôt bien les nouveaux titres, mais aussi les plus anciens. Sur "The House of Wolves" par exemple, qui est le second titre joué ce soir, plusieurs circle pits se forment au sein du public, et même sur scène, ça bouge dans tous les sens. Pour le quatrième titre, "Wonderful Life", nous aurons droit à quelques effets pyrotechniques. C'est changeant sur la scène, tant visuellement que musicalement. Bring Me The Horizon est un groupe intéressant à voir évoluer sur une scène, tant pour les images qui passent sur l'écran au fond de la scène et les danseuses qui évoluent devant, que pour son chanteur, qui n'hésite pas à se donner corps et âme tout au long du set. Musicalement, je connaissais peu, mais je savais que ça passerait bien. Et c'est le cas. Le chanteur, soucieux d'avoir une certaine proximité avec son public, passera la quasi totalité de l'avant-dernier morceau, "Drown" juste devant la fosse, offrant ainsi l'occasion à certains fans de pouvoir s'en approcher de très près. On n'aura pas beaucoup assisté à ce genre de rapprochements durant cette édition du Rock Am Ring, et c'est bien dommage d'ailleurs, car ça reste quelque chose de sympathique pour les fans. L'autre chose que je regrette, mais c'est pour ce set en particulier, c'est l'absence de mise en avant du batteur, au profit du percussionniste.
SABATON
Les membres du groupe Sabaton |
La tête d'affiche du samedi ! Mais, y a-t-il réellement besoin de vous présenter Sabaton ? Absolument pas. Donc on s'en passera. Je préciserai quand même que la dernière fois que je l'ai évoqué pour du live, c'était pour le Hellfest 2017. La formation de Joakim Broden reste fidèle à elle-même malgré les changements réguliers de line up, et c'est toujours un énorme plaisir que de voir ce groupe évoluer sur une scène, là où il prend clairement toute son ampleur. D'autant plus que pour cette année, ils ont eu l'excellente idée de nous proposer un nouvel album sur le thème de la Grande Guerre, faisant d'eux LE groupe de référence sur l'histoire guerrière. Le soleil commence à se coucher quand les premières notes se font entendre, devant un public archi-serré et qui attend impatiemment que le set débute, ce qui sera fait avec un vieux titre, "Ghost Division", devant un décor comme d'habitude très guerrier, avec un chouette char d'assaut en plein milieu de la scène, sur lequel est montée la batterie. Fait étrange, le réglage du son ne semble pas au mieux de sa forme. On entend très bien la voix de Joakim, la batterie également, mais les instruments à corde se font plus brouillon, on entend peu les choeurs, et pratiquement aucun signe des lignes de synthé habituelles. En un sens, ça permet de découvrir le groupe sous un autre angle, mais on reste tout de même avec l'impression qu'il manque quelque chose. Cependant, pas de quoi effrayer le public, entièrement dévoué à la cause du groupe, qui décide de partir sur un titre récent, "Winged Hussars", pour son second morceau. S'en suit un de mes préférés du groupe, "Resist and Bite", après une foule d'acclamation et force applaudissements, et un gentil circle pit amical au milieu de la fosse qui reviendra régulièrement tout au long du set. On se rend compte que, heureusement, le son des guitares a été arrangé depuis le début du concert de ce soir. Néanmoins, on cherche toujours les synthés.
Suite à ce morceau, que j'adore franchement, le volubile Joakim, jamais le dernier pour mettre l'ambiance ni distiller son humour décapant, et dont le capital sympathie devient mondialement connu à présent, nous annonce "Fields of Verdun", extrait de l'album "The Great War" à venir. Pour son clip, le groupe est venu jusqu'à Verdun, et je vous invite à aller le visionner car il est pas mal du tout. Ensuite, on passera à l'histoire des Samuraïs via "Shiroyama". Déroutant, mais ça passe tout de même très bien grâce à la verve du leader de la formation. Quasiment tout le public se prêtera d'ailleurs à applaudir en choeur devant pas mal d'effets pyrotechniques. On revient ensuite à la Grande Guerre avec l'autre single de l'album à venir déjà sorti par le groupe, "Bismarck", sur lequel j'ai accroché dès la première écoute. Excellent, excellent morceau, qui met tout le monde d'accord en plus, et qui fera du coup asseoir une bonne partie du public pour mimer le voyage en bateau du clip ! Ensuite, ce sera l'avalanche des meilleurs morceaux du groupe, dont "The Lost Battalion" qu'on aura rarement entendu joué de cette manière (en effet, le morceau est effectué au ralenti, et même Joakim chante un octave plus bas). A part ça, pas de réelle nouveauté durant ce set, on retrouve comme habituellement le titre "Primo Victoria" qui fera bondir tout le monde, et le set se clôturera sur un autre de mes titres favoris qui, je trouve, passe immensément bien l'épreuve de la scène, j'ai nommé "To Hell and Back". Au final, 1h15 de set, trop court comme d'habitude. Et un petit arrière-goût de trop peu concernant "The Great War". Pour en entendre davantage de cet album à venir, il faudra donc patienter jusqu'à sa sortie, à moins qu'un troisième clip ne pointe son nez d'ici là.
ATREYU
Les Californiens d'Atreyu, et leur metalcore qui dépote, ont été une excellente surprise pour moi lorsque je les ai découverts par hasard il y a quelques mois, au moment de la sortie de leur dernier album en date, "In Our Wake", le 12 octobre 2018. Depuis, je me suis penchée sur toute leur discographie, mais c'est surtout ce dernier album qui est passé en boucle dans mes petites oreilles. Le groupe débute d'ailleurs son set avec un des titres que j'adore sur cet album précisément, à savoir "The Time is Now", qui a tout ce qu'il faut pour convaincre en live. Au niveau du chant, je dois reconnaître malgré le fan-service dont je suis victime, que celui-ci est quelque peu approximatif, mais cela ne durera heureusement pas, et ne retire en rien la qualité du show en général. Car les messieurs d'Atreyu sont en grande forme, et le font bien savoir. Ce que je trouve très intéressant chez ce groupe, c'est ce mélange que les membres ont décidé d'opérer entre des refrains hyper accrocheurs, et des rythmiques agressives, le tout se mariant très bien. Plusieurs des membres du groupe, dont le chanteur, n'hésiteront pas à descendre au coeur de la fosse pour "Ex's and oh's", performant ainsi au beau milieu d'un circle pit de fans ravis de voir les musiciens avec eux. Un moment unique de partage, qui ne se produit malheureusement que trop peu ! Quand les premières notes de "When two are one" retentissent, le circle pit a doublé de volume, et on aura droit à un solo de guitare de haute volée, avant d'enchaîner sur une reprise de "You give love a bad name" de Bon Jovi. On a là une ambiance géniale, tant sur scène que dans le public ! C'est énergique à souhait !
Il faut préciser qu'Atreyu ne débute pas, ils ont déjà 21 ans de carrière derrière eux, et 7 albums à leur actif. Aujourd'hui, ils nous proposent des extraits de 4 d'entre eux. Mais ils ont fait le choix de ne pas mettre spécialement leur dernière galette en avant. En effet, à part "The Time is Now", nous n'aurons en effet droit qu'à un seul autre extrait de "In our Wake", qui sera "House of Gold", juste avant "Blow", un titre de leur 4ème album sorti en 2007, qui clôturera le set du groupe. Mais, au vu de la qualité du set que les membres d'Atreyu ont décidé de proposer au public du Rock Am Ring aujourd'hui, peut-on leur en vouloir ? Clairement, non. Ce set constitue, pour moi, le meilleur de tout le Rock Am Ring 2019, car tout y était, des morceaux à la bonne humeur des musiciens en passant par celle du public, ainsi qu'une présence de leur part qui fait plaisir à voir. La seule douche froide, ce fut lorsque le chanteur, après un "Falling down" qui a mis tout le monde d'accord, a annoncé qu'il ne leur restait plus que deux titres a jouer. What ?!? C'est déjà presque la fin ??? Avant d'enchaîner sur le second extrait de "In our Wake" dont je parlais plus haut, "House of Gold", repris de manière magistrale vocalement. Au final, à peine plus de 40 minutes de set pour Atreyu, et un goût de trop, vraiment trop peu.
Il faut préciser qu'Atreyu ne débute pas, ils ont déjà 21 ans de carrière derrière eux, et 7 albums à leur actif. Aujourd'hui, ils nous proposent des extraits de 4 d'entre eux. Mais ils ont fait le choix de ne pas mettre spécialement leur dernière galette en avant. En effet, à part "The Time is Now", nous n'aurons en effet droit qu'à un seul autre extrait de "In our Wake", qui sera "House of Gold", juste avant "Blow", un titre de leur 4ème album sorti en 2007, qui clôturera le set du groupe. Mais, au vu de la qualité du set que les membres d'Atreyu ont décidé de proposer au public du Rock Am Ring aujourd'hui, peut-on leur en vouloir ? Clairement, non. Ce set constitue, pour moi, le meilleur de tout le Rock Am Ring 2019, car tout y était, des morceaux à la bonne humeur des musiciens en passant par celle du public, ainsi qu'une présence de leur part qui fait plaisir à voir. La seule douche froide, ce fut lorsque le chanteur, après un "Falling down" qui a mis tout le monde d'accord, a annoncé qu'il ne leur restait plus que deux titres a jouer. What ?!? C'est déjà presque la fin ??? Avant d'enchaîner sur le second extrait de "In our Wake" dont je parlais plus haut, "House of Gold", repris de manière magistrale vocalement. Au final, à peine plus de 40 minutes de set pour Atreyu, et un goût de trop, vraiment trop peu.
THE BOSSHOSS
Je me souviens de la surprise que fut pour moi la découverte de ce drôle de duo de chanteurs très atypique, Boss et Hoss, qui forment le nom du groupe. C'était en 2015, sur la scène du Wacken Open Air. En plus, ils étaient passés très tard et je n'étais pas certaine d'en voir grand chose. Mais j'ai tenu, surtout grâce à la curiosité, et je n'ai vraiment pas regretté, car ils ont été ma seconde meilleure découverte de cette année-là après New Model Army. Ils donnent l'air d'être américains, mais ne vous y fiez pas car ils sont en réalité allemands. Ils se jouent complètement du stéréotype du cowboy Texan, c'est leur marque de fabrique, et c'est cet aspect qui m'a plu d'emblée chez eux. J'ai bien tenté d'écouter leur discographie depuis que je les ai découverts, mais The BossHoss est le type de groupes qu'il faut absolument voir sur scène plutôt que d'en écouter les albums, car ceux-ci n'ont pas du tout la même saveur. C'est donc avec un grand plaisir que je les retrouve aujourd'hui, en visuel, après la sortie de "Black is Beautiful" survenue le 26 octobre dernier, que j'ai écouté, mais dont je n'ai su apprécier la juste valeur du fait du manque de dimension live.
Et justement, le rideau qui camoufle la scène le temps que les musiciens s'installent est à l'effigie du logo de ce dernier album. Pour autant, je constate que ce ne sont pas particulièrement des morceaux extraits de "Black is Beautiful" qui sont joués aujourd'hui, il n'y en aura en effet que 2 sur 12, dont le premier titre du set, l'éponyme de la galette. Une entrée en matière gentille, mais qui met déjà dans l'ambiance dès le départ. On entend vraiment bien l'harmonica au milieu des autres instruments, le son est réglé aux petits oignons. La parodie texane prend de suite auprès du public, très nombreux, qui applaudit en choeur dès ce premier morceau. Et c'est dès le second que l'on pourra entendre ce chant si particulier et hautement parodique de Boss, chanteur principal du groupe, et qui m'avait beaucoup attirée. Les trompettes, ainsi que quelques effets de pyrotechnie, arriveront pour le titre suivant, "Do It". La formation ne semble pas avoir beaucoup changé de formule depuis 2015, mais après tout, on ne change pas une équipe qui gagne ! L'équipe, justement, enchaîne sur "Hey ya!" de OutKast, première des quatre reprises que comptera le set, avec une énergie débordante ! De quoi mettre tout le monde de bonne humeur ! On y notera le retour de la fameuse planche à laver, seul instrument dont Boss sait à priori se servir à part ses cordes vocales. Mais le groupe est si complet en terme d'instrumentalisation que ça ne dérange pas le moins du monde.
Boss ne manquera pas de s'adresser non seulement à la fosse, très nombreuse et serrée, mais en plus aux tribunes sur le côté, et régulièrement en prime, ce à quoi aucun des autres groupes qu'il m'a été donné de voir a pensé à faire. Bon par contre, en allemand... ce qui dénote avec leur style vestimentaire mais eh ! Je l'ai dit, ils sont allemands ces messieurs ! Et du coup, me voilà bien embêtée car je ne parle pas leur langue. Ca va que régulièrement, ils se mettent à causer en anglais, rendant ainsi ma compréhension plus simple. Boss partira dans un slam parmi le public durant "Bullpower". "Shake and Shout", quant à elle, fera sauter sur place une grande partie du public présent devant la scène, avant que le groupe ne passe à un titre phare, "Dos Bros", redoutable en live, puis de demander au public de chanter a cappella sur "Jolene" de Dolly Parton. Ce groupe propose un savant mélange entre Folk, Country et Rythm & Blues, avec une dose de Rockabilly qui colle parfaitement avec son image. Pour finaliser le set, plusieurs fans, toujours féminines, sont invitées à monter sur la scène du Rock Am Ring, et accueillies d'une manière fort aimable par Boss, et le sourire béat de Hoss qui continue de jouer de sa guitare acoustique, pour "Word up", suivi d'une holà géante. Un bouquet final génial, pour 1h05 de set parfait !
Et justement, le rideau qui camoufle la scène le temps que les musiciens s'installent est à l'effigie du logo de ce dernier album. Pour autant, je constate que ce ne sont pas particulièrement des morceaux extraits de "Black is Beautiful" qui sont joués aujourd'hui, il n'y en aura en effet que 2 sur 12, dont le premier titre du set, l'éponyme de la galette. Une entrée en matière gentille, mais qui met déjà dans l'ambiance dès le départ. On entend vraiment bien l'harmonica au milieu des autres instruments, le son est réglé aux petits oignons. La parodie texane prend de suite auprès du public, très nombreux, qui applaudit en choeur dès ce premier morceau. Et c'est dès le second que l'on pourra entendre ce chant si particulier et hautement parodique de Boss, chanteur principal du groupe, et qui m'avait beaucoup attirée. Les trompettes, ainsi que quelques effets de pyrotechnie, arriveront pour le titre suivant, "Do It". La formation ne semble pas avoir beaucoup changé de formule depuis 2015, mais après tout, on ne change pas une équipe qui gagne ! L'équipe, justement, enchaîne sur "Hey ya!" de OutKast, première des quatre reprises que comptera le set, avec une énergie débordante ! De quoi mettre tout le monde de bonne humeur ! On y notera le retour de la fameuse planche à laver, seul instrument dont Boss sait à priori se servir à part ses cordes vocales. Mais le groupe est si complet en terme d'instrumentalisation que ça ne dérange pas le moins du monde.
Boss ne manquera pas de s'adresser non seulement à la fosse, très nombreuse et serrée, mais en plus aux tribunes sur le côté, et régulièrement en prime, ce à quoi aucun des autres groupes qu'il m'a été donné de voir a pensé à faire. Bon par contre, en allemand... ce qui dénote avec leur style vestimentaire mais eh ! Je l'ai dit, ils sont allemands ces messieurs ! Et du coup, me voilà bien embêtée car je ne parle pas leur langue. Ca va que régulièrement, ils se mettent à causer en anglais, rendant ainsi ma compréhension plus simple. Boss partira dans un slam parmi le public durant "Bullpower". "Shake and Shout", quant à elle, fera sauter sur place une grande partie du public présent devant la scène, avant que le groupe ne passe à un titre phare, "Dos Bros", redoutable en live, puis de demander au public de chanter a cappella sur "Jolene" de Dolly Parton. Ce groupe propose un savant mélange entre Folk, Country et Rythm & Blues, avec une dose de Rockabilly qui colle parfaitement avec son image. Pour finaliser le set, plusieurs fans, toujours féminines, sont invitées à monter sur la scène du Rock Am Ring, et accueillies d'une manière fort aimable par Boss, et le sourire béat de Hoss qui continue de jouer de sa guitare acoustique, pour "Word up", suivi d'une holà géante. Un bouquet final génial, pour 1h05 de set parfait !
TENACIOUS D
Les membres principaux de Tenacious D |
Le groupe de Hard Rock satyrique du grand Jack Black que l'on n'a pas besoin de présenter prend place devant un parterre de fans conséquent, qui n'hésite pas à frapper fort des mains, et en choeurs s'il vous plaît, à l'approche de celui qui est aujourd'hui considéré comme un demi-dieu. Jack Black ne fait rien comme tout le monde, et c'est donc avec un slam, et une sphère dans les mains dont lui seul comprend le sens de la présence, qu'il prend place devant le micro, tranquillement, sur le retentissement régulier des baguettes du batteur sur sa batterie, avant que les autres musiciens, dont son guitariste Kyle Gass, ne se mettent à jouer "JB JR Rap". Quand les premières notes de "Woman Time" se font entendre ensuite, on sent que la formation est en forme, et prête à tout donner. Le public est particulièrement à l'écoute du groupe, et applaudit fidèlement sur le rythme du "Post-Apocalypto Theme" puis de "Rize of the Fenix". The Greatest Band in the World, comme ils aiment se faire appeler, est dans la place, et promet de mettre le feu quand retentissent les premières notes d'un "Low Hanging Fruit" endiablé avant de nous proposer "Sax a Boom" avec une danse fort originale et tout en humour de la part de Kyle Gass, qui fera du coup danser une grande partie du public. On enchaîne ensuite avec "Roadie", puis "Kickapoo" et "Beelzeboss" après un court sketch des deux compères principaux du groupe (n'oublions pas qu'ils sont comédiens avant tout, et que si Tenacious D est si apprécié, ce n'est pas que pour sa musique, mais aussi pour les jeux de scène). Ce sont là sont trois titres que j'aime beaucoup.
Au final, comme à chaque fois que Jack Black monte sur une scène, on ne s'ennuie jamais. Et même s'il éclipse en grande partie ses musiciens, notamment à cause de son charisme dingue (cependant, il laisse toujours le moment de gloire à chacun de ceux qui l'accompagnent en fin de set), voir Tenacious D évoluer en live est toujours très plaisant ! Ils sont si bons comédiens, Black et Gass, que l'on en viendrait presque à se demander si, après "The Metal", Gass a réellement jeté l'éponge. Mais on sait bien que non, et d'ailleurs il revient quelques secondes plus tard pour "Dude, I totally miss you", avant d'enchaîner sans transition et ce, jusqu'à la fin du set ;-) Comme d'habitude, excellente prestation de la part de Tenacious D, qui a encore une fois conquis le public, et qui termine sur un "Rock you like a Hurricane" à cappella de la part de Jack Black, du plus bel effet, suivi par le plus beau morceau du monde pour finir un set, j'ai nommé "Fuck you Gently", en choeur avec le public, avant que tous les musiciens ne quittent la scène les mains en l'air. Merci pour ce moment, Tenacious D =')
SLIPKNOT
Les membres de Slipknot |
On a débuté ce Rock Am Ring par des gros, et on finit par des très gros. Slipknot, on les pensait disparus. Eh bien non, ils sont toujours là ! Avec un nouvel album qui sortira le 9 août prochain, "We are not your Kind", qui fait suite à l'hommage sorti en 2014 à Paul Gray, leur bassiste décédé cette année-là. Ce soir, ils clôturent le Rock Am Ring, avec un set qui durera pas moins d'une heure et demie, et qui débutera après une attente que l'on peut aisément qualifier d'interminable, le public composé de fans très divers et variés attendant aussi patiemment qu'il le peut devant le grand rideau noir à l'effigie du logo du groupe, qui finira par tomber après les premières notes de "People = Shit", et qui réveillera absolument tout le monde avant "(Sic)". On sent ce soir que le groupe souhaite fournir à son public une sorte de best of de ses meilleurs titres, ceux qui les ont fait connaître, ceux qui ont marqué les gens. On aura une pensée pour le Clown, Shawn Crahan, qui a perdu sa fille de 22 ans il y a à peine trois semaines, d'une overdose de drogue, et qui malgré tout assure le show ce soir. Du côté de la mise en scène, les membres du groupe ont vu grand, et ils occupent l'intégralité de l'espace à eux neuf, savamment placés à chaque recoin de celui-ci. Tout au long du set, il se passera quelque chose aux quatre coins de la scène. Il faut dire qu'ils ont largement l'habitude d'occuper l'espace. Clairement, le public en a pour son attente.
Je n'ai pas revu Slipknot depuis le concert qu'ils ont donné aux côtés de Slayer et Mastodon, et c'était en 2004, à Paris Bercy. Je me souviens que Corey, charismatique leader de la formation, était parvenu à faire asseoir la totalité du public, et j'avais été impressionnée par cette prouesse du haut de mes petits 19 printemps, ne sachant pas alors que c'était son habitude pour "Spit it Out". Quand bien même, je me demandais ce soir-là si on continuerait à parler d'eux 10 ans plus tard ou s'ils termineraient aux oubliettes, d'autant plus qu'entre temps, les membres ont levé les masques, retirant ainsi une grande partie de leur mystère. Eh bien nous voici arrivés 15 ans après ce fameux concert dont je parlais, et ils sont toujours là, même si certains des membres sont partis et que d'autres les ont remplacés (Paul Gray qui est décédé, mais également Joey Jordison, parti pour raisons de santé en 2014). Ils sont bel et bien là, et plus en forme que jamais ! Et le public le leur rend bien ! Quand bien même, l'identité du nouveau percussionniste de la formation depuis le départ de Chris Fehn le 18 mars derniers, est toujours tenue secrète, et risque de le rester un moment encore. Cependant, ce Tortilla Man, comme il a été surnommé par les fans, est très énergique sur scène.
En quatrième titre, après "Get This", le groupe nous propose "Unsainted", premier extrait de l'album à venir, "We are not your Kind", et que je n'avais pas encore entendu jusque-là. Je trouve que ce titre dénote énormément avec les précédents, il me fait personnellement davantage penser à du Stone Sour, l'autre groupe de Corey Taylor qui fait son petit bonhomme de chemin depuis quelques années maintenant. J'avais eu la chance d'assister à son premier concert à Paris avec ce groupe, après en avoir écouté le premier album directement chez la maison de disques, et c'était pas mal du tout. Slipknot a envie d'avancer et de montrer une nouvelle facette de lui-même, cela se ressent à l'écoute de "Unsainted". C'est "Disasterpiece" de l'album "Iowa" qui prend la suite, on revient du coup à l'essence de ce qui a fait Slipknot, comme une piqûre de rappel pour montrer que les membres sont toujours capables de performer sur leurs anciens titres les plus marquants. Ils enchaînent ensuite avec "Before I forget", un titre bien connu aussi, et fort en percussions, dont le refrain est accrocheur, notamment grâce aux effets pyrotechniques qui y sont ajoutés.
Le public ne se fera pas prier ensuite pour reprendre en choeur le mythique "If you're 555, then I'm 666" de "The Heretic Anthem" à la demande de Corey avant les premières notes du morceau. Le public est particulièrement réceptif à ce set, c'en est tout bonnement impressionnant. On n'en est même pas à la moitié ! Et pourtant, quand on connaît Slipknot, on sait qu'ils parviendront sans aucune difficulté à tenir tous ces gens en haleine jusqu'à la dernière seconde. Le groupe nous propose des extraits de chacun de ses albums, comme "Psychosocial" de "All Hope is Gone", suivi de "The Devil in I" de "5 : The Gray Chapter". Slipknot a clairement réussi à rejoindre le rang assez fermé des groupes cultes. Qui l'aurait cru à leurs débuts ? Pas grand-monde, je pense. Mais aujourd'hui, il s'agit bel et bien d'un groupe accompli, qui n'a plus rien à prouver.
A noter, Corey fera une rapide descente dans le public durant "Vermilion", morceau qui sera joué sur une lumière bien plus colorée que les précédents titres. Ici, nous avons donc droit à du vert, et même à du rose, avant de revenir sur ces lumières rouge sanguine et bleu profond que le groupe nous sert depuis le début de la soirée. A juste titre en fait, car c'est bien le teint qui leur va le mieux. "All out Life", notamment, bénéficie d'effets pyrotechniques de grande ampleur, ajoutant encore davantage à l'ambiance déjà sombre et malsaine que le groupe traîne avec lui. C'est du grand Slipknot qui nous est livré là, avant d'enchaîner sur mon titre préféré d'eux, à savoir "Duality", avec un Clown absolument déchaîné pour l'occasion, avant que Corey ne dise... au revoir. Mais bien sûr, il reste encore une dizaine de minutes sur le temps prévu pour eux, ils n'en ont donc pas encore tout à fait terminé avec nous. Et, après quelques secondes de retrait de la scène, ils nous reviennent avec un titre attendu du premier album éponyme, "Spit it Out" en version longue, morceau qui manquait cruellement à l'appel jusqu'ici, et qui fera l'apogée de ce set avec un public mis à genou par Corey, avant que le groupe ne le clôture définitivement avec "Surfacing". Ce set fut le moment clé du Rock Am Ring, sans conteste. Que l'on aime ou pas Slipknot, ils sont énormes ! Jusqu'à la toute dernière seconde !
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Je suis aussi écrivain et lectrice-correctrice. Retrouvez tous mes réseaux sociaux pour ne rien rater de mes actualités, ainsi que mon service de révision de texte et toutes les plateformes sur lesquelles vous pouvez vous procurer mes livres, sur mon LinkTree !
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