Wacken Open Air 2019
Logo du W:O:A 2019 |
Voilà trois ans que je n'avais pas évoqué le plus important festival de Metal européen sur l'Antre de Bloodwitch, j'ai nommé le Wacken Open Air, ou W:O:A. J'avais traité l'édition 2015 ainsi que l'édition 2016 mais depuis, plus rien. On y revient cette année, avec un petit live report de 4 groupes que j'apprécie énormément, à commencer par un que je n'ai pas revu en live depuis novembre 2005, Hammerfall !
Les membres de Hammerfall |
HAMMERFALL : Ca commence très fort avec une vidéo d'introduction qui nous met directement dans le bain. Cependant, on remarquera très rapidement qu'il y a un souci avec le rideau qui cachait la scène, puisque celui-ci n'est défait que sur l'extrême partie droite de la scène. Le tout, devant un parterre rempli de fans qui n'attendent qu'une chose, voir le groupe. On ne sait pas si celui-ci devait tomber avant ou après le morceau. Mais bref, on enchaîne avec "Legion", extrait de l'album "No Sacrifice, No Victory" sorti en 2009. Et le rideau tombe enfin, pour le plus grand bonheur de tout le monde ! En guise de toile de fond, on aura bien évidemment une version en grand de la pochette de "Dominion" qui sort ce mois-ci. S'en suit "Hammer High" de l'album "Built to Last", dernier en date sorti en 2016 en attendant l'arrivée du petit nouveau. Ce morceau jouit d'un refrain diablement accrocheur que l'on ne peut clairement pas s'empêcher de reprendre en choeur avec le groupe. Ensuite, ce sera un festival des meilleurs titres de Hammerfall, comme "Renegade" de l'album du même nom, puis "Riders of the Storm" de l'album "Crimson Thunder" après quelques paroles de Joacim Cans, et "Blood Bound" de mon album préféré du groupe, "Chapter V : Unbent, Unbowed, Unbroken". On sent le concert best of. Au final, de l'album à venir, il n'y aura que deux titres, "One Against the World", et "(We make) Sweden Rock" juste après une reprise forte en émotion du générique de la série "Game of Thrones", avec deux invités dont l'un des deux est trois fois champion du monde de l'instrument avec lequel ils ont joué (j'pourrais pas vous en donner le nom, ça ressemble à une vièle mais ça n'en est pas :/). Tout le restant des 13 titres qui auront été joués sur la W:O:A 2019 aura été un véritable condensé des titres les plus marquants de Hammerfall en l'espace d'une heure et 15 minutes, en omettant finalement très peu d'albums, comme le premier ainsi que l'ovni "Infected" sorti en 2011. Pour moi qui n'avait pas revu le groupe en live depuis 14 ans, forcément, ce fut un vrai bonheur ! D'autant plus avec le bonne humeur communicative de Joacim Cans ! Du côté du public, c'était attentif, mais étrangement sans beaucoup de mouvements, hormis un petit circle pit pendant "Hearts on Fire", dernier morceau du set, qui sera par ailleurs joué avec les deux musiciens qui ont été invités un peu plus tôt et leurs instruments dont j'ignore le nom. Je dirai donc qu'il s'agit de "pieces of wood", comme Joacim Cans l'a dit lui-même =)
Les membres de Eluveitie |
ELUVEITIE : La première fois que j'ai vu Eluveitie, c'était pour le Heidenfest 2008 à Paris. Depuis, je les ai revus à Paris trois fois de plus, avant de les découvrir sur l'une des grandes scènes du W:O:A en 2016. La première question qui me vient à l'esprit est de savoir si la bonne humeur qui transpirait entre les membres en live et qui a disparu lors du W:O:A 2016 est de retour pour ces 45 minutes de set qui nous sont données ce jour. Et je constate rapidement qu'il n'y a pas tant d'échanges que ça entre les différents musiciens cette fois encore. En tout cas, la demoiselle qui assure les chants féminins, Fabienne Erni, les assurent vraiment très bien, notamment sur "The Call of the Mountains" ainsi que sur "Artio" et "Ambiramus" un peu plus tard pendant le set, qu'elle interprète dans sa totalité, et qui nous permet de bien entendre son joli timbre de voix ! On ne peut oublier Anna Murphy car ce n'est pas la même chose, mais Fabienne passe très bien en tout cas, et je lui souhaite de continuer dans cette voie ! Et dans sa généralité, le son du set est bon, ce qui fait plaisir car n'oublions pas qu'Eluveitie, c'est un groupe qui utilise beaucoup d'instruments différents sur scène, il est mieux de pouvoir les entendre. Pour ce qui est de la setlist, je déplore l'absence des deux titres phares du groupe, qui sont "Tegernako" et "Uis Helveti". C'était ces morceaux-là qui faisaient bouger le plus le public à l'époque, y compris sur cette même scène 3 ans auparavant. Je ne comprends pas que les membres aient décidé de ne plus les jouer. Même si on se rend bien compte que le groupe a choisi de mettre en avant son dernier album en date, "Ategnatos" sorti il y a quelques semaines, avec 6 titres extraits de celui-ci sur les 10 proposés aujourd'hui. Ce n'est pas une raison ! Ils ne nous ont même pas fait "Inis Mona" non plus ! Pour cette raison, je compte bien les bouder. Cela dit, je dois reconnaître que le set a été à la hauteur, si ce n'est ce manque d'échanges entre les musiciens sur la scène qui a semble-t-il bien et bien disparu avec les années...
Les membres de Powerwolf |
POWERWOLF : Déjà vu lors du Hellfest 2017, Powerwolf est un groupe que j'apprécie beaucoup, que ce soit pour la voix de Attila Dorn que je trouve tout bonnement impressionnante, ou pour la musique qui rappelle les ambiances que l'on peut retrouver dans les églises, sauf qu'ici elles sont quand même sacrément détournées, surtout via les paroles des morceaux. Il faut dire que les Allemands de Powerwolf ont le sens du live, tant dans les décors que dans les tenues, maquillage compris. Les musiciens ont sorti 8 albums jusqu'à aujourd'hui, le dernier en 2018, qui se nomme "The Sacrament of Sin". Bon par contre, je ne pourrai pas vous dire ce qu'Attila a pu raconter entre chaque morceau, parce que l'allemand et moi ça fait deux. Et pourtant, la plupart de mes groupes préférés sont Allemands. En tout cas, l'accueil du public est chaleureux, le groupe est attendu en ce début de soirée, il est chez lui après tout. Le groupe commence son set avec "Fire and Forgive", extrait du dernier album en date. Ce soir, nous aurons surtout droit à des morceaux de cet album-là par ailleurs, avec pas moins de 5 titres sur les 13 que comptent le set. Étonnamment, on ne perçoit pas très bien les sons du clavier, on ne les entend véritablement que lorsque les instruments à cordes ne jouent pas. Dommage. Pour ma part, je serai tout de même bien contente d'entendre certains titres tels que "Incense and Iron" que j'ai adoré découvrir sur le dernier album en date du groupe. Un morceau très efficace sur scène. S'en suit "Amen and Attack", que j'aime beaucoup également, et dont le public hurlera gaiement le refrain avec Attila. Idem en ce qui concerne les vocalises de "Demons are a Girl's Best Friend", le morceau suivant. La voix d'Attila impressionne déjà sur album, elle impressionne encore plus en live car il est à la note près, aucun couac. Son niveau de chant est vraiment dingue ! Falk Maria Schlegel également est très actif sur scène, même lorsqu'il ne joue pas. Il dégage lui aussi une prestance honorable. Powerwolf sait mettre l'ambiance et en allant voir des groupes tels que celui-ci en live, vous serez sûr(e) de vivre un super moment ! Pour clôturer le tout, je vous dirai que le groupe a joué plusieurs de ses titres les plus marquants, comme "Stossgebet" sur une scène entièrement enflammée pour l'occasion, "Where the Wild Wolves have Gone" avec les lumières allumées sur les téléphones de tout le public à la demande d'Attila, ce qui est du plus bel effet sous la nuit tombante avec en prime de la neige qui tombera sur la scène en fin de morceau, ou encore "Werewolves in Armenia" avant de finir son set avec un petit spitch religieux (façon de parler hein :p) suivi de "We Drink your Blood". Au final, 1h15 de pur plaisir !
Les membres de Equilibrium |
EQUILIBRIUM : Vus lors du Heidenfest 2008 à Paris, puis avec Dark Tranquillity à Limoges 10 ans plus tard mais sans sa tête pensante René Berthiaume qui était partie faire un tour du côté de Marseille voir si les autres y étaient, je retrouve ce groupe qui fut l'un de mes préférés pendant ses premières années d'existence, à l'époque où Helge Stang était au chant (aujourd'hui il officie au sein d'un autre groupe nommé Wolves Den). Comme à son habitude, le groupe fait son entrée sur scène accompagné d'une intro épique. Et ce sera justement le si particulier (au moins au niveau des paroles parce qu'il faut tout de même reconnaître qu'elles ne sont pas tellement recherchées...) titre "Born to be Epic" qui débutera le set. Au niveau de la setlist, seulement 8 titres car le groupe ne joue que 40 minutes. De fait, les membres ont fait le choix d'oublier le premier album ainsi que "Rekreatur", premier album (sorti en 2010) sur lequel on peut entendre Robse Dahn, et de se concentrer sur les autres. Et de "Sagas", sorti en 2008, on n'aura droit qu'à "Blut Im Auge". Etrangement, même de l'album à venir et qui se nommera "Renegades", on n'aura qu'un seul titre également et qui est "Renegades - A Lost Generation", qui marque un tournant supplémentaire dans l'évolution du groupe, plus brutal encore, plus épique aussi qu'il ne l'était. En tout cas, que l'on aime ou pas la façon dont Equilibrium a évolué, et que l'on ait digéré ou pas le départ de quasiment tous ses membres du départ (il ne reste que Berthiaume à présent), le groupe est fort apprécié, et le public ne se fait pas prier pour mettre l'ambiance. Le set paraîtra un peu court une fois la dernière note de "Apokalypse", dernier titre pour le groupe, effectuée, l'arrêt est même plutôt brutal en fait. Mais ce fut un très bon moment et je retournerai les voir en live avec plaisir !
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