
Et nous y voilà, à ce Hellfest 2025 qui nous fait débuter la saison festivalière ! Comme ça fait beaucoup parler, je suis obligée de le dire :;on est surpris de voir certains noms à l’affiche de cette 18ème édition (et des noms très bien placés dessus, en plus), tels que Muse qui officie dans l’univers du Pop-Rock, ou encore Cypress Hill qui est du Rap / Hip Hop. On est en effet en droit de se poser des questions quant à leur présence, sachant que des groupes de Metal ou de Hard Rock, il y en a tout de même pléthore !
Mais après, il y avait bien The Prodigy à l’affiche de l’an dernier. Et peut-on parler de la présence chaque année de Mambo Kurt au Wacken Open Air ? Personne ne se pose la question du pourquoi, que je sache, il fait partie des meubles (je le disais déjà la première fois que j’ai vu, lors du Wacken 2015, et je l’avais retrouvé avec plaisir lors de l’édition 2024). Alors bon, un peu d’ouverture d’esprit, ça n’a jamais fait de mal à personne, quand bien même certains choix peuvent être effectivement remis en question dans l’affiche du Hellfest 2025, mais dans un autre domaine.
En effet, on est surtout en droit de se poser la question de la légitimité de la présence d’un certain Till Lindemann sur l’affiche de cette année (être fan n’empêche pas d’avoir conscience qu’il est problématique pour certains), alors que le directeur du Hellfest, Ben Barbaud, a refusé la présence de Marilyn Manson. Les deux ont pourtant été accusés pratiquement de la même chose, et je ne reviendrai pas dessus car tout le monde sait de quoi je parle, alors on ne comprend pas bien pourquoi l’un oui, et l’autre non. Mais passons, l’affiche du Hellfest 2025 est telle qu’elle est, et on va faire avec.
JEUDI 19 JUIN
Apocalyptica
Commençons cette première journée du Hellfest 2025, fort ensoleillée et très chaude (le ressenti est de 37°, et une vigilance orange canicule se profile, ça change de l’an dernier) par un groupe que je n’avais pas revu à ce festival depuis son édition 2017, à savoir Apocalyptica. Il est 18h, et le groupe a donné rendez-vous à ses fans sur la Mainstage 1 pour un set d’une durée de 40 minutes, ce qui est encore plus court qu’en 2017 où ils avaient bénéficié d’une heure entière, et que j’avais déjà trouvé trop courte.
Il reste pas mal d’espace sur les côtés et au fond, mais les rangs sont tout de même assez serrés sur l’avant de la scène au moment où résonnent les premières notes de « Ride the Lightning », reprise monumentalement connue de Metallica. Pour autant, du côté du public, l’ambiance est plutôt calme. Bon, la chaleur étouffante joue sûrement sur l’absence d’envie de partir en pogo pour le monde qui est là. Mais le moral, quand à lui, il est bel et bien là lorsque Eicca Toppinen s’adresse à la foule pour lancer l’intro du second morceau, qui est « Enter Sandman », toujours de Metallica.
Apocalyptica a prévu de ne proposer que des reprises de Metallica pour le Hellfest 2025. Ce qui est plutôt raccord avec le dernier album que le groupe a sorti l’an dernier. Titré « Plays Metallica vol. 2 », il est la suite de « Plays Metallica by Four Cellos », le tout premier qui est sorti en 1996. Entre-temps, il y en a eu 8 autres, sur lesquels le groupe a réinstrumentalisé des morceaux de pas mal d’autres groupes (ce qui l’a fait grandir un peu plus encore).
Cette fois, Apocalyptica a décidé de revenir à ses premières amours et à ce qui lui a permis de percer. Je ne suis pas fan de Metallica, je ne l’ai jamais été, je pense que c’est de notoriété publique maintenant, mais leur façon à eux de concevoir les morceaux de ce groupe est franchement sympa. parmi les reprises de Metallica par Apocalyptica que j’apprécie vraiment, je citerai surtout « Battery », que le groupe n’a malheureusement pas joué lors de ses derniers lives.
La reprise de « Master of Puppets », à laquelle on a droit aujourd’hui, vaut également d’y jeter une oreille. Notamment pour ce son si étonnant que le trio de violoncelles arrive à produire, qui se rapproche tant de celui d’une guitare électrique, un son que l’on retrouvera un peu plus tard sur « Seek & Destroy ». Quelle technique ! Ce groupe est absolument incroyable, et sait clairement faire monter la température, même si celle-ci n’en avait clairement pas besoin ! Au final, on en aurait bien demandé encore, car 40 minutes c’est trop court !
Slomosa
À la même heure, sur la Valley, passait le groupe de Stoner Rock norvégien Slomosa, et on va voir si le tout jeune groupe qu’il était lors du Hellfest 2022, et que je trouvais prometteur alors (hormis le chant que je trouvais un peu approximatif), a gagné en maturité. Depuis, un second album est venu faire la suite du premier, qui était sobrement intitulé « Slomosa » et qui était sorti en 2020. Le petit dernier, c’est « Tundra Rock », et il est arrivé l’année dernière. On devrait donc logiquement avoir des extraits des deux pour le Hellfest 2025, durant les 40 minutes de ce set.
Nous sommes sur la Valley pour accueillir le quintette (c’était un quatuor en 2022), et l’espace semble plein. On démarre gentiment, comme la dernière fois que j’ai vu le groupe en live. Et comme la dernière fois, je dirai de ce que j’entends de Slomosa que ça passe bien, qu’il s’agit toujours d’une curiosité à découvrir si vous ne connaissez pas encore. Le chant, quant à lui, est bien plus en place qu’il y a 3 ans, ce qui rend le set d’aujourd’hui encore plus agréable.
Du côté du public, ça oscille de la tête dans les premiers rangs, à juste titre d’ailleurs, car ce Stoner que Slomosa propose donne vraiment envie de dodeliner (et au fur et à mesure du set, ça va bouger de la tête même à plusieurs mètres devant la scène). Le groupe a su saupoudrer ses morceaux de petites mélodies franchement agréables à écouter. Ainsi, les titres s’enchaînent et parviennent facilement accrocher l’oreille. Tant et si bien que comme pour Apocalyptica, les 40 minutes du set de Slomosa vont filer à une vitesse folle, et on regrettera de ne pouvoir en entendre davantage.
Le groupe aura enchaîné tout au long de ses 40 minutes des titres diablement efficaces, tels que « Battling Guns » ou encore « Kevin ». Quant à « Monomann », l’avant dernier titre que proposera Slomosa aujourd’hui, il sera l’occasion d’assister au premier véritable pogo de ce Hellfest 2025. Slomosa, ça aura été du bonheur en barre, un super moment !
Fit For an Autopsy
On enchaîne sur une découverte pour moi qui prend place sous la tente l’Altar : Fit For an Autopsy. Je vais donc disposer d’une heure pour me faire une idée de ce que vaut ce groupe de Deathcore américain fondé en 2008. Le groupe a sorti à ce jour 7 albums, le dernier étant arrivé l’année dernière. La tente est quasiment pleine quand le groupe monte sur la scène pour son set qui va durer une heure tout rond.
C’est la première fois que le groupe vient jouer au Hellfest, et on peut dire qu’il y est très bien accueilli puisque dès les premières notes du second morceau que le groupe va proposer, un wall of death se met déjà en place dans la fosse. C’est donc très vite le bordel au Hellfest 2025, un bordel à la hauteur de celui proposé par Fit For an Autopsy en fait. Est-ce que j’aime ce que j’entends ? Pas vraiment, mais le Deathcore n’a jamais trop été ma tasse de thé. Cependant, je soulignerai tout de même la belle énergie que le groupe insuffle très facilement auprès de son public.
En tendant un peu l’oreille, je serai surprise d’entendre une mélodie qui m’accrochera bien l’oreille au bout d’à peine un quart d’heure de set. J’y entends quelque chose de mélancolique, c’est très palpable, et ça me plaira bien. Comme quoi, même dans un style auquel on sait qu’on n’accroche pas tellement, on peut être surpris (je veux parler du titre proposé juste avant « Black Mammoth », si quelqu’un peut me le donner…). Au final donc, Fit For an Autopsy, ce n’est pas trop pour moi, mais je reconnais qu’il y a des petites choses qui plaisent dans ce que le groupe propose. On va même entendre du chant clair. Oui oui !

Chat Pile
En même temps que Fit For An Autopsy, c’est Chat Pile qui s’installe sur la Valley. Ici, on est sur du Noise Rock (entre autres, parce que c’est un vrai melting pot en réalité) américain avec ce groupe fondé en 2019, à la tête de 3 albums à l’heure actuelle. Musicalement, ça se laisse écouter, mais il y a ce je ne sais quoi qui fait que je n’accroche pas plus que ça à ce que propose le groupe durant l’heure qui lui est allouée ce soir.
Musicalement, Chat Pile ne ressemble à aucun groupe que je connais, peut-être que c’est pour cela que j’ai un peu de mal à entrer dans l’univers du groupe. Il plaira cependant sûrement à celles et ceux qui aiment le Noise Rock, car on est exactement dans cet univers.
Imminence
Encore une découverte pour moi au Hellfest 2025, qui se présente sur la Mainstage 2, avec Imminence. Il s’agit d’un groupe de Metalcore suédois, qui existe depuis 2009 et qui a sorti 6 albums à ce jour. Nous disposons de 50 minutes pour se faire une idée de ce que ça vaut (j’avoue que je ne connais pas du tout le groupe). Dès les premières notes de « Temptation », mes oreilles accrochent immédiatement. Plus encore lorsque je constate la présence d’un violon, un instrument que je chéris depuis de nombreuses années pour le son qu’il procure.
Je le dis tout net : les riffs de guitare de ce morceau, son refrain, sa voix féminine discrète mais bien présente, et l’énorme présence scénique des membres de ce groupe me laissent véritablement sur les fesses. Et le second morceau ne fait que me convaincre un peu plus que j’ai tout intérêt à courir écouter la discographie de ce groupe. J’ai franchement raté quelque chose en n’étant jamais tombé sur eux depuis toutes ces années. Quelle claque !
S’il fallait comparer ce que propose Imminence avec quelque chose de plus connu, je ferai un parallèle immédiat avec Architects. Ajoutez-y un peu de violon et quelques lignes de clavier, ainsi qu’un soupçon de chœur féminin de temps à autres, et vous vous approcherez de ce qu’est Imminence. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé, puisqu’il est présent en nombre devant la Mainstage, beaucoup plus que pour Apocalyptica (ce qui m’a étonnée en début de set, il faut le dire <- on se doute qu’une partie est sûrement là pour Till Lindemann, qui va passer juste après sur la scène voisine).
En passant, je voudrais dire que le chanteur de cette formation, Eddie Berg, me fait terriblement penser à Stjepan Hauser des 2Cellos, et comme il ne quitte jamais son violon, c’en est troublant (les 2Cellos sont en effet sur des violoncelles, la même famille d’instruments donc). Et je n’avais encore jamais vu un guitariste jouer de la guitare avec un archet, chapeau bas à Harald Barrett pour la performance. Au final, je serai tellement hypnotisée par ce set que je ne verrai absolument pas passer les 50 minutes qu’il aura duré. Trop court, vraiment beaucoup trop court. Imminence est un groupe que je compte bien découvrir en détails, et suivre de près.
Till Lindemann
Difficile pour moi de passer outre le set de Till Lindemann au Hellfest 2025, étant très fan de Rammstein depuis de nombreuses années, et adorant les deux albums qu’il a sortis en solo avec Peter Tägtgren (Pain, Hypocrisy). C’est l’occasion de découvrir le groupe que Till a reconstruit après la (regrettable, il faut le dire) rupture avec Tägtgren. Ainsi, c’est sur « Zunge » que le groupe fait son apparition, avant d’enchaîner sur « Schweiss », deux morceaux que Till a sortis après le départ de son acolyte.
Mais on enchaînera très rapidement avec des titres issus de cette période des albums « Skills in Pills » et « Frau und Mann », à commencer par « Fat ». Certains des meilleurs titres de ces albums seront aussi proposé, tels que « Allesfresser » ou encore « Praise Abort ». Il y a quelque chose de très théâtral dans la présence scénique de chacun des musiciens. Cela dit, il manquera quelque chose à ce live. La présence de Tägtgren, peut-être. Et pourtant, les musiciens qui entourent Till sont tous excellents, ils valent le détour.
Je tiens à donner une mention spéciale pour le batteur du groupe, car ce n’est qu’à la fin du set que l’on a pu se rendre compte que ce que l’on pensait être un masque sur son visage n’en était finalement pas un. J’avais déjà vu Lindemann en live, avec Peter Tägtgren en 2020, et je n’ai pas du tout eu l’impression de voir la même chose ce soir. Tout était différent, vraiment sympa, mais différent. Une preuve que Till évolue. Même qu’une heure de set, c’était bien court !
Jinjer
Continuons avec Jinjer, ces Ukrainiens que je vois aujourd’hui pour la 4ème fois après Alcatraz 2021, Hellfest 2022 et Wacken 2023. La différence avec les autres années, c’est que cette fois, le groupe a enfin un nouvel album à défendre. Sorti le 5 février dernier, il s’appelle « Duél » et compte 11 titres. Pour cette fois, ce n’est pas sur une Mainstage que le groupe prend place, mais sur la Altar. Ce n’est pas vraiment la même taille de scène, ni la même superficie pour le public. Un choix qui surprend, après la Mainstage du Hellfest 2022.
Soit, nous sommes au Hellfest 2025, les temps changent. Il est étonnant de constater que même sans aimer un groupe, on en reconnaît immédiatement les morceaux déjà entendus. C’est précisément ce qui se passe pour moi avec « On the Top », extrait de l’album « Macro », qui débute le set d’aujourd’hui, et que je reconnais dès les premières secondes. Pourtant, je n’aime pas trop Jinjer, seuls des passages dans certains morceaux passent assez bien pour moi.
En tout cas, du côté du public, l’ambiance est là, et qu’importe la chaleur (il fait encore 25° alors qu’il va être 22h), rien ne l’empêchera de se bouger presque en rythme avec Tatiana Shmayluk, la chanteuse de la formation, qui n’a de cesse de traverser la scène en long et en large ! Comme à son habitude en fait. Car, il faut le dire, elle a tout d’une frontwoman accomplie, elle est très à l’aise sur scène, et a une maîtrise incroyable de sa voix (même sans aimer ce que propose le groupe, il faut le reconnaître).
Sans trop de surprise, le groupe nous propose pour ce Hellfest 2025 une bonne partie de titres de son dernier album, ce qui permet d’en faire la découverte pour celles et ceux qui ne le connaissaient pas déjà (c’est justement mon cas). Et on comprend rapidement qu’il est dans la lignée des précédents, ni plus ni moins. Jinjer a trouvé son identité, c’est indéniable depuis son premier album, et il compte apparemment rester dans cette branche. Et comme ça plaît à son public… la boucle est bouclée !

Monkey3
Au même moment que Jinjer passe Monkey3, groupe de Stoner psychédélique instrumental suisse que j’avais découvert lors du Hellfest 2022. Pour décrire le plus fidèlement possible le changement qu’on opère en passant de Jinjer à Monkey3, c’est comme passer d’un extrême à l’autre. Autant chez Jinjer, il y a beaucoup de bruit, autant chez Monkey3, on est dans une vraie bulle de calme. Et une bulle de calme qui ne fait pas de mal du tout, arrivé à ce moment de la journée.
Étonnamment, il y a 3 ans je faisais un parallèle entre ce groupe et Villagers of Ioannina City. Lors du Hellfest 2025, le premier morceau m’évoquera bien plus Long Distance Calling que j’avais adoré quand ils sont passés au Wacken World Wide 2020. Du coup, la petite heure que Monkey3 passe ce soir sur la Valley, elle est particulièrement savoureuse pour mes petites oreilles. Même s’il n’y a aucune communication verbale entre le groupe et son public. Il est même limite plus sympa qu’il n’y en ait pas, car s’adresser directement au public pourrait casser la bulle dans laquelle le groupe l’enferme.
Au final, Monkey3 en live, c’est très bien comme c’est, il n’y a pas besoin de plus pour vraiment apprécier ce que propose le quatuor. Je ne sais pas trop pourquoi je n’ai pas été tentée de creuser davantage le sujet la première fois que j’ai vu ce groupe en live. C’est pourtant vraiment plaisant. Je vais peut-être bien rattraper tout ça, pour la prochaine fois que j’aurai l’occasion de les voir en live (ce qui sera un plaisir, assurément). Pour le set de ce Hellfest 2025, on retiendra surtout la reprise de « Kali Yuga » de Motörhead.
Whitechapel
Ce sont les Américains de Whitechapel qui s’installent sur la Altar, que j’avais découvert l’an dernier lors du Wacken, qui passent sur la Altar. Là, on est sur du Deathcore, le grand écart avec Monkey3 est immense. D’autant plus que la dernière fois que j’ai vu ce groupe, je n’avais pas su l’apprécier à sa juste valeur. Carr dans « Deathcore », il y a « Death », or le Death Metal et moi, ça fait rarement bon ménage.
Là, on revient un peu sur quelque chose qui ferait penser à du Fit For an Autopsy, vus plus tôt dans la journée. À la (grosse) différence que l’on n’entend pratiquement pas la voix de Phil Bozeman. Serait-ce un problème de réglage de micro sur la Altar ? Il est certain que nom, car Fit For an Autopsy y est passé, et on entendait bien son vocaliste. Même chose pour ce qui est de Jinjer, dont on entendait vraiment très bien Tatiana. Peut-être est-ce simplement la technique vocale du chanteur de Whitechapel qui passe mal dans le micro (pour cette fois, du moins).
Pour ma part, cela me permet de très bien entendre ce que les musiciens jouent, et j’y entends des choses qui ne me sont pas désagréables. Car des mélodies, clairement, il y en a, dont certaines qui accrochent facilement l’oreille. Après, de là à dire que j’apprécie le groupe, je dirais qu’il y a encore un pas à faire pour ça. Il faudrait que je parvienne à apprécier le chant, or, pour ce que j’en entends (on l’entendra mieux au bout d’un moment), ça a du mal à passer. Et c’est bien dommage.
Orange Goblin
En même temps que Whitechapel, nous avons Orange Goblin qui passe sur la Valley. Il s’agit du groupe qui avait clôturé la très longue édition 2022 du Hellfest, en concurrence avec Metallica qui passait au même moment. Et on retrouve le groupe de Stoner/Doom Metal sur la même scène qu’il y a 3 ans, la Valley donc. L’an dernier, Orange Goblin sortait enfin un nouvel album depuis « The Wolf Bites Back » (2018). Nous aurons donc sûrement ce soir un extrait ou deux de « Science, Not Fiction », le petit nouveau.
Electric Callboy
On termine cette première journée du Hellfest 2025 avec un groupe que j’aime bien, à savoir les Electric Callboy, qui passent sur la Mainstage 2. C’est la seconde fois que j’ai l’occasion de voir une prestation de ce groupe en live, après le Hellfest 2023, et je suis bien contente de les retrouver pour finir cette journée, même s’il se fait vraiment tard (il est 1h05 quand le groupe monte sur scène, et le set dure une heure). Reste à savoir si, durant cette fameuse heure, le groupe va nous proposer « Pump It », le morceau avec lequel il a voulu participer à l’Eurovision en 2022…
Quoi qu’il en soit, le public est très, très nombreux pour accueillir les membres du groupe. Et vu l’heure, c’est tout simplement dingue ! Les anciennement Eskimo Callboy ont en effet su convaincre le monde des Metalleux sans aucun mal ces dernières année, avec son Electronicore qui ne ressemble à rien d’autre qu’à… eux ! Et ça met l’ambiance dès les premières secondes de « Elevator Operator », ça saute partout dans le public, on n’a même pas l’impression que les festivaliers ont une journée entière dans les pattes.
Il est certain qu’après une telle prestation, si tout le monde joue le jeu pour l’heure entière, la nuit à venir va devoir être plus que bonne pour recharger les batteries. C’est là que l’on constate que placer un groupe tel que les Electric Callboy après tous les autres de la journée, c’était vraiment une bonne idée pour raviver les festivaliers. C’est que musicalement, ce groupe est d’une efficacité redoutable, sans compter sa présence scénique.
Si on ajoute à ça le fait que le public connaît en plus les paroles de tous les morceaux, ça donne un moment incroyablement sympa à vivre d’assister à un concert d’Electric Callboy, peu importe l’heure qu’il est. D’autant plus que le groupe a clairement décidé de faire s’enchaîner ses meilleurs morceaux, et nous avons donc le droit à « Spaceman », l’incroyable « Hypa Hypa » qui peut rester en tête des heures durant, et bien entendu le fameux « Pump It ». Parfait pour finir la journée avec le sourire !
VENDREDI 20 JUIN

The Warning
La seconde journée du Hellfest 2025 commence avec The Warning sur la Mainstage 1 dès 15h05. Je me souviens très bien de cette chouette découverte que fut pour moi ce trio de sœurs, lors du Wacken 2024, et je suis contente de les revoir aujourd’hui ! Il fait 35°, avec un ressenti proche de 40°, c’est beaucoup mais on apprécie malgré tout de retrouver ce trio fort agréable.
Trio qui a sorti son 4ème album, « Keep Me Fed », l’année dernière. Du coup, la majorité des titres joués ce jour en proviennent. Et ils passent tout aussi bien que les morceaux un peu plus anciens que The Warning propose durant son set, d’une durée de 40 minutes (seulement). Le public, venu en nombre pour les voir, est conquis ! Il faut dire que les trois sœurs ont de nombreux arguments pour convaincre l’auditoire, de la qualité de ses compositions à la présence scénique, tout y est, et on passe un excellent moment devant la Mainstage !
Ainsi, les morceaux s’enchaînent, tous plus sympas les uns que les autres. Et comme on aurait pu s’en douter, une fois arrivé à la fin du set, on en voudra encore ! Sauf que malheureusement, il faut bien passer à autre chose. Mention spéciale pour le titre « EVOLVE », issu de l’album « Error « qui est sorti en 2022, qui est parfait en tous points.
Royal Republic
Accueillons Royal Republic à présent, sur la même Mainstage. Il s’agit d’un groupe de Rock suédois, fondé en 2007, avec 5 albums à son actif. Je ne connais pas du tout cette formation, alors je ne sais pas à quoi m’attendre. Et ce que j’en dirai, c’est que malgré un public un peu disséminé (nous sommes pourtant sur la Mainstage 1), musicalement, ça se défend plutôt bien ! En tout cas, j’accroche dès les premières notes de « My House », un morceau issu de l’album « LoveCop », le dernier album du groupe qui est sorti l’an dernier.
Si je devais rapprocher Royal Republic de quelque chose de très connu (pour celles et ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas), je parlerais sans doute d’une sorte de mix entre Danko Jones et Billy Talent. Moi qui apprécie beaucoup les deux, il est évident que du coup, j’accroche vraiment bien à ce que propose Royal Republic. Je trouverai même dommage que le groupe ne joue que 50 minutes.
Du coup, au final, je trouve parfait le fait que Royal Republic passe juste après The Warning, on est dans une veine assez semblable, avec des morceaux qui accrochent bien l’oreille, et une très bonne ambiance. Je regrette que le public ne soit pas plus présent pour ce groupe, qui mérite pourtant vraiment un bon accueil. Cela dit, pour celles et ceux qui auront assisté à ce set, ça aura bien bougé sur certains titres tels que « Baby », issu de l’album « Weekend-Man » (2016), et à juste titre. Royal Republic, c’est une belle découverte pour moi !
Mention spéciale pour la reprise de « Venus » des Shocking Blue, qui est une première en live pour le groupe, et qui est franchement sympa ! Ainsi que pour le morceau acoustique « Boomerang », de l’album « Club Majesty » (2019), qui nous fera changer de planète (on est vraiment au Hellfest 2025 ? Eh bien oui, et l’ouverture d’esprit n’a jamais fait de mal à quiconque, n’en déplaise aux détracteurs de Muse qui vont passer ce soir sur cette même Mainstage). D’autant que l’enchaînement sur « Tommy-Gun » (de l’album « We Are The Royal », 2010) est super !
The Real Mackenzies
C’est The Real Mackenzies, également composé de Canadiens, mais dont l’univers musical se situe plutôt du côté du Punk Celtique (ils en sont même des précurseurs), qui prend place sur la Warzone à 18h40, pour un set de 50 minutes durant lesquelles on va voir ce que vaut la bonne douzaine d’albums que le groupe compte. Comme on pouvait s’y attendre, c’est un beau bordel, tant sur la scène que dans le public.
Public qui est présent en nombre, par ailleurs. Et qui n’hésite pas à bouger malgré la température fort élevée qui règne sur le site du Hellfest (et un peu partout en France, en fait). Il faut dire que The Real Mackenzies sait parfaitement comment chauffer les troupes, et la sauce prend en l’espace de quelques secondes. De mon côté, j’aime bien ce que j’entends, même si par moments cet ensemble musical me paraît un peu brouillon. Mais que voulez-vous, c’est Punk !
Les morceaux s’enchaînent à une vitesse folle, le groupe ne laissant à aucun moment la pression au sein de son public baisser. Et ça va effectivement slammer et pogoter de tous les côtés, tout au long du set. Au final, on passe donc un très bon moment avec The Real Mackenzies au Hellfest 2025, entre kilts et guitares électrique, et entre cornemuse et rythmique folle. Pas de regret de s’être arrêté là pour voir ce que ça donnait !
Pour la petite anecdote, alors qu’on pourrait croire que le Punk Celtique aurait pris ses origines en Irlande, en réalité c’est un genre musical qui est né en Angleterre (avec les Pogues) et au Canada (précisément avec The Real Mackenzies). Il n’y a donc pas grand-chose d’Irlandais dans les bases géographiques du Punk Celtique. Cela dit, le chanteur de The Real Mackenzies a bel et bien des origines irlandaises, mais le Punk Celtique, c’est anglais et canadien du coup.
Epica
On enchaîne avec Epica sur la Mainstage 2, groupe que j’ai déjà vu et dont j’ai déjà parlé suffisamment de fois sur l’Antre pour ne pas le présenter une fois de plus. Côté discographie, y a-t-il du nouveau depuis la prestation du groupe pour le Wacken 2023, soit la dernière fois que je l’ai vu ? Eh bien oui, car le dernier album se nomme « Aspiral », et il est sorti en avril dernier. Comme on pouvait s’y attendre, c’est un beau parterre de fans qui attend l’arrivée du groupe, qui débute son set à 19h35.
Il faut dire que c’est mérité, car il a sacrément gagné en maturité depuis ses débuts. On est très loin du timide « The Phantom Agony », qui est sorti en 2003. Et pourtant, il regorgeait déjà de qualités, comme je le dis dans la chronique que j’en avais fait à l’époque. Mais rien ne laissait présager un tel succès, plus de deux décennies après. Ni même une telle évolution dans la technique de chant de Simone Simons, la chanteuse de la formation. Je n’aimais pas tellement les effets qu’elle ajoutait à sa voix à l’époque. Aujourd’hui, pour le Hellfest 2025, quel plaisir de l’entendre !
Comme on pouvait s’y attendre, nous avons droit à plusieurs extraits du dernier album du groupe, et leur découverte (pour moi qui ne l’ai pas écouté) est une bonne surprise. Même si on ne boude pas notre plaisir d’entendre un petit « The Last Crusade », ou encore l’excellent « Cry for the Moon » (avec le claviériste Coen Janssen dans le public). Et on est bien évidemment très content de finir ce set sur l’indémodable « Consign to Oblivion ». Au final, on peut clairement dire qu’Epica fait partie de ces valeurs sûres avec lesquelles on sait qu’on ne sera jamais déçu en live. Ça se sera encore vérifié aujourd’hui.

Tankard
Le set d’Epica croise celui de Tankard, qui se trouve sur la Altar pour une heure. Je n’avais jusqu’ici vu ce groupe de Thrash allemand qu’une seule fois, et c’était lors du Wacken 2024. Et ça démarre fort avec « One Foot in the Grave », extrait de l’album du même nom sorti en 2017. La discographie de Tankard compte pas mal d’albums depuis son premier en 1986, d’ailleurs, pas moins de 18 ! Le groupe a du coup largement le choix quant aux morceaux qu’il peut nous proposer.
Et pourtant, ce morceau avec lequel le groupe fait son entrée, c’était déjà celui que Tankard avait joué en premier lors du Wacken de l’an dernier. Mais passons, car il faut reconnaître que pour ce qui est de l’entrée en matière, c’est un très bon titre. Et je pense que Tankard a fait le choix de ne proposer que les meilleurs titres de plusieurs de ses albums, étant donné qu’il n’a pas de nouvel album à défendre cette année (le dernier, « Pavlov’s Dawg », remonte à 2022).
Du côté du public, la tente est bien évidemment pleine et accueille le groupe comme il se doit, ce n’est pas du tout une surprise. Au final, Tankard nous propose une heure au Hellfest 2025 de ses meilleurs titres, soit à peu près un de 9 albums différents. L’ensemble est d’une efficacité redoutable, même s’il me rappelle par moments ce que je n’aime pas trop dans le Thrash Metal. Par contre, il est indéniable que la prestation du groupe ne démérite absolument pas !
Petite mention pour ce moment amusant où Andreas Geremia, le chanteur de la formation (qui est ravi d’être là, par ailleurs) nous propose de « travel back in time » (entendez par là un retour en arrière dans le temps) vers le milieu du set, avant de nous sortir un magistral « […] in eighteen hundred, no. Nineteen hundred… ». On ne lui en voudra cependant pas, c’est qu’il fait sacrément chaud dans le coin !
The Hu
C’est un plaisir de revoir The Hu, qui prend place pour une durée de 65 minutes sur la Mainstage 1. C’est en effet la 3ème fois que je vois un live de ce groupe, après le Rock Am Ring 2019, puis le Hellfest 2023. Y a pas à dire, c’est toujours aussi sympa à écouter, et même à voir d’ailleurs. Car c’est toujours aussi entraînant, et le public est présent en nombre devant la Mainstage 1 au moment de l’arrivée des membres du groupe. Il faut dire qu’il a eu tellement de succès à ses débuts, et celui-ci ne se dément toujours pas aujourd’hui.
Le groupe a enfin proposé un nouvel album après les deux qu’il a déjà proposés et qui sont « The Gereg » (2019) et « Rumble of Thunder » (2022). Il se nomme « Echoes of Thunder », et il est sorti le 13 juin dernier. Autrement dit, il est tout neuf ! Et on aura l’occasion d’en entendre un peu durant les 65 minutes allouées aux 8 membres du groupe pour le Hellfest 2025. Ce qui est un plaisir ! Tout comme on appréciera énormément d’entendre un peu de français dans les quelques mots prononcés entre les morceaux.
Et on aura droit à quelques petites surprise en prime, comme cette reprise incroyable de « The Trooper » d’Iron Maiden. Oui, incroyable, je pèse le mot car c’est le plus proche de ce que The Hu nous aura fait ce soir sur ce morceau. Quelle excellente reprise ! Et avec les paroles en mongol en prime ! Au final, je n’ai que des choses positives en tête quand je pense à The Hu, que ce soit en live ou sur album, c’est vraiment un groupe qui vaut le détour. Son authenticité, sa façon d’aborder le Metal qui lui est si propre et qui n’appartient qu’à lui, il faut vraiment écouter ça.
En effet, si « Yuve Yuve Yu », « Wolf Totem » et « This is Mongol » (qui auront tous les trois été joués coup sur coup aujourd’hui, et qui sont justement le final du set) sont déjà des classiques, il y a fort à parier que nous ne sommes pas au bout de découvertes tout aussi intéressantes dans le futur avec The Hu. L’avenir du groupe promet d’être tout aussi radieux que la vitesse à laquelle il a percé.
Les Garçons Bouchers
En même temps que The Hu, nous avons Les Garçons Bouchers qui passent sur la Warzone. Ah c’est une autre planète, c’est sûr ! Mais passons aux détails : fondé en 1986, le groupe Les Garçons Bouchers s’est taillé une bonne réputation dans le milieu du Rock alternatif, aux côtés de formations telles que les Béruriers Noirs ou Ludwig Von 88. C’est un nom qui parle forcément à ceux qui se sont déjà intéressés à ce domaine musical.
Pour ma part, j’avoue que contrairement aux autres que je viens de citer, je ne me suis jamais penchée sur ce groupe-là. Le fondateur du groupe, François Hadji-Lazaro, est décédé le 25 février 2023. Depuis, Les Garçons Bouchers sont en tournée hommage, une tournée qu’ils ont débutée à la Fête de l’Huma en septembre de cette même année.
Il est certain que le groupe ne veut pas se faire oublier. Après, il faut aimer le délire qu’il propose. Entre humour potache et humour noir, Les Garçons Bouchers n’ont malheureusement pas rameuté les foules devant la Warzone sur laquelle ils passent. Il est vrai que ce n’est pas du Metal. Il vaut malgré tout le coup de voir ce groupe au moins une fois. En tout cas, même si le parterre de fans est clairsemé, ça bouge tout de même bien.
Et honnêtement, entre les marques d’humour plutôt décapantes du groupe, ainsi que certaines reprises telles que « Non je ne regrette rien » d’Edith Piaf ou encore « La Lambada » (il faut en écouter les paroles, d’ailleurs, et il y a même un bout de « La Java Bleue » dedans !), on passe au final un moment plutôt sympa finalement.
Within Temptation
On change complètement d’univers avec Within Temptation, l’une des têtes d’affiche de ce Hellfest 2025, et qui joue donc pour une durée de 1h15, sur la Mainstage 2. Je les ai évoqués pas mal de fois sur l’Antre, pour des lives ou même une chronique d’album, alors je ne présenterai pas de nouveau le groupe (la recherche du nom vous permettra de voir ce que j’en ai déjà écrit).
Ce soir, il y a un monde fou devant la Mainstage 2 sur laquelle le groupe s’apprête à prendre place. Mais également devant la Mainstage 1, où passera tout à l’heure l’un des groupes qui aura le plus fait parler les mauvaises langues cette année : Muse. Comme quoi, ça a beau faire parler, le peuple est tout de même là ! Bon, cela dit, on est là pour parler de la prestation de Within Temptation.
Cette fois, Sharon Den Adel nous fait la surprise de débarquer sur la scène pour « We go to War », issu du dernier album de la formation (« Bleed Out », 2023), vêtue d’un haut aux couleurs du drapeau français. Ce qui fera bien évidemment son petit effet. On enchaîne sur le titre éponyme de ce même album, faisant ainsi disparaître le drapeau français pour le même haut, mais en rouge. Within Temptation a toujours pris soin de proposer du changement tout au long de ses lives, depuis aussi longtemps que je m’en souvienne (c’est au Parc des Princes en 2005 que je les ai vus en live pour la première fois).
Comme d’habitude, chacun des membres du groupe donnera tout ce qu’il a, tant en technique instrumentale qu’en présence scénique. Quant à Sharon, elle est une fois de plus incroyable. La justesse des notes qu’elle sort est tout bonnement incroyable, et du début à la fin, elle nous scotche sans aucun mal. Allez donc écouter des morceaux tels que « Faster » (de l’album « The Unforgiving », 2011) ou encore ce qui est censé être un duo avec Tarja et que Sharon va assurer seule, à savoir « Paradise (What About Us) », vous m’en direz des nouvelles.

Sacred Reich
Nous finirons cette seconde journée du Hellfest 2025 par Sacred Reich, sur la Altar, à 23h55 pour une durée d’une heure. Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais vu ce groupe de Thrash américain en live qu’une seule fois, lors du Hellfest 2016. Alors présentons-le comme il se doit, car avec une date de formation qui remonte à l’année de ma propre naissance (soit 1985), il est évident que Sacred Reich ne fait pas du tout partie des débutants dans le milieu.
Le groupe ne compte pourtant que 5 albums à son compteur, et le dernier est sorti 3 ans après le Hellfest 2016. Bon, il faut savoir que le groupe a fait une pause dans sa carrière de 6 ans, aussi (de 2000 à 2006). Après pas mal d’années sans avoir vu ce groupe en live, qu’est-ce que ça donne aujourd’hui ? Eh bien, sans surprise, chacun des membres de Sacred Reich est bien évidemment très à l’aise sur scène, et propose à son public un set qui se veut varié, puisque les premiers morceaux seront chacun extraits d’un album différent.
Pour ma part, je n’accroche pas plus que ça (sans trop de surprise), même s’il y a tout de même quelques passages qui ne sont pas désagréables. Il y a tout de même un peu de mélodie de temps à autre dans ce que propose Sacred Reich. Du côté du public, en tout cas, les fans y trouvent bien leur compte, malgré l’heure tardive on peut facilement constater qu’il y en a une partie qui est ravie de voir le grouper performer sur la Altar. Malgré l’heure tardive (il est 23h55 à l’arrivée du groupe), la tente est pleine.
Au final, Sacred Reich distillera une heure d’un set énergique, devant un public entièrement rallié à sa cause. Le Thrash n’est toujours pas ma tasse de thé, mais je comprends l’engouement pour le groupe, et je partirai me coucher avec le sentiment d’avoir assisté à un set intéressant. Notamment parce que le groupe y aura fait sa reprise de « War Pigs » de Black Sabbath, que j’avais déjà entendue en 2016 et que j’aime bien.
SAMEDI 21 JUIN
Myles Kennedy
La 3ème journée du Hellfest 2025 commence pour moi à 16h50 avec Myles Kennedy, chanteur, guitariste et compositeur américain, sur la Mainstage 1. Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais il a collaboré avec des grands (entre autres, plusieurs membres de Led Zeppelin et des Guns N’ Roses, ou encore Slash dont il a été le chanteur de la tournée mondiale de 2010). Et il a sorti 3 albums en son nom.
Avec un ressenti de température de 35°, on se dit qu’il va être difficile de chauffer les foules. C’est mal connaître les riffs de guitare et le sourire de Myles Kennedy, qui font tous les deux mouche dès le premier. Et qu’importe si le public devant la Mainstage 1 est quelque peu clairsemé, car côté ambiance, on y est. C’est technique, et c’est hyper agréable à l’oreille.
Après, il faut avouer que l’on peut se poser des questions quant à la pertinence d’une Mainstage pour Myles Kennedy. Non pas qu’il n’en a pas les épaules, car c’est un excellent guitariste et un très bon frontman. Mais la foule n’est pas si condensée que cela, et les 3 musiciens qui sont là n’occupent pas l’ensemble de la scène. Attention, je ne remets pas du tout en cause la qualité de ce à quoi on assiste, il s’agit juste d’une question d’envergure géographique, tant du côté de la scène que du côté de la fosse.
Black Country Communion
Je ne connais pas du tout Black Country Communion, qui prend place sur la Mainstage 1 à 18h30. Il s’agit d’un supergroupe de Hard-Rock, et qui dit « supergroupe » dit forcément quelques noms ultra-connus dans le lot. Et en effet, l’un des fondateurs n’est autre que Glenn Hughes de Deep Purple. Quant au second, il s’agit de Joseph « Joe » Bonamassa, qui compte pas moins de 30 albums à son actif. Ils se sont adjoint les services de Jason Bonham, le fils de John Bonham (batteur de Led Zeppelin) et de Derek Sherinian (ex Dream Theater et Planet X, et qui a collaboré entre autres avec Alice Cooper ou encore Yngwie Malmsteen).
Étonnamment, il n’y a pas tant de monde que cela devant la Mainstage. En tout cas, du haut de ses 73 printemps, Glenn Hughes paraît toujours en bonne forme, et il assure un set impeccable, que ce soit à la guitare ou au chant. Tout comme ses camarades musiciens, qui sont en bonne forme également. Le set, qui est prévu pour une durer une heure tout pile, passe au final comme une lettre à la poste. Et le groupe sera applaudi comme il se doit en fin de set.
Grima
Le set des membres de Grima va chevaucher celui de Black Country Communion, quand les premières notes de leur premier morceau commencent à retentir sur la scène Temple à 18h40. Nous changeons complètement de registre, avec ce groupe de Black Atmosphérique sibérien fondé en 2014 et qui compte 6 albums. Ce groupe est sans doute le plus underground dont j’aurai eu à parler depuis le début du Hellfest 2025.
Pour ce qui est de l’univers musical, je rapprocherais volontiers Grima d’un Elderwind (qui sont Russes aussi) ou d’un Uada, des groupes pas forcément beaucoup plus connus, mais que moi je connais bien (et apprécie). La dimension atmosphérique du Black Metal distillé par Grima se ressent dès le premier morceau, et restera présente tout au long du set, le rendant très sympa à suivre, entre douceur et violence. Le groupe joue pour une durée de 50 minutes, et on devine aisément qu’elles vont passer très vite.
Du côté du public, la tente n’est pas tout à fait pleine, et ça ne bouge pour ainsi dire pas. Mais le style musical de Grima, c’est quelque chose qu’il faut apprécier dans tous ses détails, et ce n’est pas en sautant dans tous les sens que l’on entre dans ce genre d’univers (quelques-uns se lanceront tout de même dans du slamming). Pour ma part, c’est avec une oreille très attentive que j’assiste à ce set, et ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je vais me dire que je dois creuser la discographie de ce groupe.

Stick To Your Guns
Au même moment, nous avons Stick To Your Guns sur la Warzone, et on va aller y jeter une petite oreille (ainsi qu’un œil, histoire de pouvoir commenter un minimum sur le visuel). Nous sommes donc sur un groupe de Punk Hardcore américain fondé en 2003, à la tête de 9 albums à ce jour. C’est après avoir eu droit à un « Take on Me » de A-Ha, dont le refrain sera repris en choeur par le public qui se montre bien nombreux devant la Warzone, que le groupe montera sur la scène. Et après, on va nous dire qu’au Hellfest, il ne faut que du « Rock fort » ! Laissez-moi esquisser un léger sourire…
Bref, revenons au sujet ! Stick To Your Guns, c’est quoi précisément ? Comme je le disais, nous sommes sur du Punk Hardcore, et le groupe est méchamment bien accueilli ! Par contre, forcément, passer de A-Ha au style musical normal de ce groupe, c’est hardcore ! C’est le cas de le dire. Du côté du public du Hellfest 2025, aucun problème, ça bouge énormément. Et je dois reconnaître que ça accroche bien l’oreille quand on entend le refrain de « Nobody », premier morceau proposé par le groupe, issu de l’album « Disobedient » (2015).
« Invisible Rain », second morceau que Stick To Your Guns propose, et qui est extrait de l’album « Keep Planting Flowers » (le petit dernier sorti le 10 janvier dernier), confirme que l’ambiance qui règne au sein de la fosse (décidément très énergique) ne redescendra pas tout au long de ce set. Stick To Your Guns a vraiment un super public ! Et cette excellente ambiance persistera tout au long du set, rendant la scène tout aussi chouette à regarder que la fosse ! Mention spéciale pour « More Than a Weatness », issu du dernier album en date, et qui est excellent !
Deafheaven
Nous passons sur la Temple pour Deafheaven à 20h40. Nous sommes sur du Post-Metal américain, avec ce groupe fondé en 2010, qui a sorti son 6ème album le 28 mars dernier. Titré « Lonely People with Power », on s’attend à en entendre un extrait ou deux aujourd’hui. Il y a beaucoup de monde sous la tente au moment où le groupe fait son entrée en scène.
Malheureusement, le chanteur George Clark rencontrera des problèmes de micro durant le premier morceau, qui font qu’on cessera de l’entendre durant de longues secondes. Heureusement, tout finira par rentrer dans l’ordre, et le set prévu pour ce Hellfest 2025 continuera normalement. Pour ma part, je ne sais trop quoi penser de Deafheaven au début du set. Deafheaven, qui est un groupe que je découvre aujourd’hui.
Mais au fur et à mesure que le set va avancer, je vais constater qu’il y a des choses très intéressantes à entendre, et on sent que les morceaux sont très travaillés. On est d’ailleurs sur un univers qui n’est pas sans faire penser à des groupes tels que Amesoeurs. Par moments, c’est franchement agréable à écouter, on ressent une forme de mélancolie dans la musicalité de certains passages, surtout dans les plus calmes, qui rendent l’ensemble vraiment sympa.
Abbath « Doom Occulta »
Abbath, qui vient s’installer sur la Temple, est le nom du compositeur, chanteur et guitariste norvégien qui a fondé le groupe Immortal, très connu dans le milieu du Black Metal puisque ce groupe en est une véritable référence. En ce qui concerne ce que propose Abbath en solo, sans aucune surprise, on est sur la même planète qu’Immortal, puisque nous aurons droit exclusivement à des reprises de ce groupe pour le Hellfest 2025.
Pas mal de monde est présent devant la scène, il semble que la tente soit pleine. Difficile de l’affirmer, car il y a beaucoup de fumée. Et elle est si dense que malgré la présence de trois musiciens autour de lui (dont le batteur), on ne peut distinguer à peu près clairement qu’Abbath lui-même. Musicalement, c’est bien entendu un Black Metal très incisif, malgré quelques passages mélodiques qui passent par là. Il faut aimer.
Pour ma part, ça passe, pour certains morceaux en tout cas. Par contre, la qualité du set est indiscutable tout le long qu’il va durer ! Malgré une absence quasi totale de dialogue entre Abbath et son public, ce dernier est entièrement dédié à ce qui se passe sur la scène, et se montre très présent. Au final, le set qu’Abbath a proposé ce jour aura été parfait.
Defeater
En même temps qu’Abbath, nous avons le groupe de Punk Hardcore américain Defeater qui prend place sur la Warzone. C’est donc avec ce groupe que nous terminerons cette 3ème journée du Hellfest 2025. Fondé en 2008, Defeater compte à ce jour 5 albums, le dernier sorti en 2019 portant le nom du groupe. Fait amusant, l’ensemble des membres du groupe serre la main au batteur avant de débuter son set. Il s’agit sans doute d’un petit rituel pour se souhaiter bon courage.
Et du courage, il en faut pour avoir encore de la force à cette heure de la journée pour bouger devant le Punk Hardcore fort entraînant que Defeater propose dès « Bastards », son premier titre qui est issu de l’album « Letters Home » (2013) ! Mais c’est tellement efficace que ça fonctionne, auprès d’une foule qui est tout de même très présente dans la Warzone.
Il est intéressant de souligner que Defeater ne jure que par des concept-albums. Autrement dit, tous les morceaux d’un album mis bout à bout racontent une seule et même histoire. Beaucoup de groupes se laissent tenter par l’expérience, mais là où Defeater se détache du lot, c’est que l’on retrouve les protagonistes d’un album sur l’autre. Ainsi, l’ensemble de la discographie du groupe raconte une grande histoire. C’est super intéressant, et donne envie d’en savoir davantage quand on le sait !
Et comme ça se laisse très facilement écouter, en tout cas en live, il est indéniable que je suis moi-même tentée d’aller voir ce que donne cette fameuse discographie. En tout cas, le public ne s’y est clairement pas trompé en ayant tenu jusqu’à ce que le groupe débute son set, mais aussi jusqu’à ce qu’il le termine. C’est une bonne fin de journée !
DIMANCHE 22 JUIN

Lorna Shore
C’est la 4ème et dernière journée de ce Hellfest 2025, et nous entamons les hostilités avec du Deathcore américain, soit Lorna Shore sur la Mainstage 2. Le groupe a sorti 5 albums depuis 2015. Le son n’est pas au top niveau, mais suffisamment pour que l’on puisse entendre les riffs de guitare fort sympa de ce que propose Lorna Shore. Quel dommage que l’on n’entende pas mieux la batterie par contre. Ni la basse, trop effacée dans les réglages.
Cela dit, le public est venu en masse devant la Mainstage pour assister au set de ce groupe, et on le comprend. C’est que même avec un son un peu moyen, Lorna Shore, ça envoie du lourd ! Et ce n’est pas sans rappeler par moments Whichapel, qui est passé le jeudi précédent sur la Altar. Du coup, je ne suis pas hyper fan du chant de Will Ramos, par contre j’apprécie bien le son que produisent les guitares, et je passerai du coup un moment très sympa avec ce groupe dont le leader sait mettre l’ambiance.
Gorilla Biscuits
La Warzone accueille Gorilla Biscuits, groupe de Punk Hardcore américain fondé en 1987, à 16h50 pour une durée d’une heure. Malgré sa longue existence, la discographie du groupe s’arrête à un album et un EP, par contre les concerts sont légion. Peu d’ambiance dans la Warzone au moment où le groupe monte sur scène. Il faut dire qu’elle est très clairsemée, aussi. Pourtant, musicalement, c’est plutôt pas mal.
Mais qu’on se rassure, au bout de quelques minutes, l’ambiance commence à changer au sein de la fosse, et ça commence à bouger un peu plus. Même si pour le coup, il n’y aura pas davantage de monde pour applaudir Gorilla Biscuits. Pour ma part, je n’aurai pas été très convaincue, mais je reconnais que certains morceaux valent tout de même le détour. Si on oublie le chant assez approximatif.
Shaârghot
Au même moment, nous avons le groupe de Metal Indus français Shaârghot qui prend place sur la scène Temple pour un set de 50 minutes. Fondé en 2011, ce que propose le groupe musicalement fait penser à une sorte de mix entre Sidilarsen voire Ministry pour le côté incisif, et Punish Yourself pour la dimension visuelle et les éléments cyberpunk. Fait amusant, le chanteur de Shaârghot, Etienne Bianchi, a réalisé un clip pour ces derniers en 2013.
La chose qui surprendra lors de ce Hellfest 2025, c’est que le chanteur de la formation s’évertue à s’exprimer en anglais entre les morceaux, plutôt qu’en français. Nous sommes pourtant bien à Clisson, en France, et le groupe est bien français. Cela dit, il n’est pas impossible qu’il ait fait ce choix vis-à-vis de la part du public qui n’est pas francophone. Car oui, n’oublions pas que le Hellfest a beau être français, on y croise tout de même plein de nationalités différentes !
Et à ce propos, on constate que l’espace sous la tente est plein. Un des gratteux du groupe n’hésitera d’ailleurs pas à se lancer dans un slamming furieux au sein de ce public dès le second morceau. Un public qui s’avère être en excellente forme, par ailleurs ! Il est plutôt rare de voir de véritables pogos sous cette tente, et pourtant, cela arrivera bel et bien, et seulement au bout d’un quart d’heure de set. Et on aura même un véritable circle pit au bout de 20 minutes. Quelle ambiance !
Sur scène aussi, ça déménage sec, il s’en passe des choses ! C’est théâtral, grandiloquent, parfait pour faire monter la pression ! Pour autant, je ne sais pas s’il faut souhaiter à Shaârghot de passer sur une scène plus grand, type Mainstage. Je pense que cela retirerait sans doute une partie de cette communion incroyable qui règne entre le groupe et son public. Au final, tout est parfait comme c’est aujourd’hui, ne changeons surtout rien !
Refused
On continue avec Refused, cette formation de Punk Hardcore suédoise qui défend les animaux et que j’ai déjà eu l’occasion de voir une fois en live, pour le Hellfest 2019. Le groupe prend place sur la Mainstage 1 pour le Hellfest 2025 à 18h40, et pour une durée d’une heure. Il ne fait pas partie des formations qui ont le plus d’envergure en France, cependant ils sont une grosse référence chez eux, d’où la grande scène.
Du côté du public, pas mal de monde devant la scène, mais c’est assez parsemé dans les rangs du fond. Pour ma part, je ne sais pas trop à quoi ce que propose Refused me fait penser. En tout cas, musicalement c’est plutôt doux, avec des solos de guitare sympas et un chant agréable. Et quand ça s’énerve un peu, ça se réveille facilement dans une partie de la fosse. Le set est pas mal dans son ensemble, ça calme un peu par rapport à ce à quoi on a pu assister plus tôt.
Une petite mention spéciale pour le titre « Malfire » que j’apprécierai un peu plus que les autres. Il représente parfaitement ce que propose Refused dans son ensemble, avec ses couplets d’une grande douceur, et ses refrains bien plus énervés. Le mix des deux est parfait dans ce morceau-là.

Good Riddance
Au même moment, nous avons le Hardcore Mélodique américain de Good Riddance sur la Warzone. Ces végétariens qui soutiennent la PETA sont du coup dans la même lignée que Refused qui passait en même temps sur la Mainstage 1. Les Californiens ne proposent cependant pas du tout le même univers musical. Ici, on est sur quelque chose qui bouge beaucoup plus (d’où la Warzone justement).
D’entrée de jeu, on remarquera surtout le chant un peu approximatif de Russ Rankin, mais qu’importe, même si la zone n’est pas pleine du côté du public, Good Riddance reste un groupe hyper agréable à écouter en live. On sait dès les premières notes que les 60 minutes allouées au groupe vont passer très vite. Et au final, le set laissera un sentiment très positif, et un goût de trop peu une fois terminé.
Cypress Hill
En même temps que Walls of Jericho, Cypress Hill passe sur la Mainstage 1. Sans doute un peu trop hors sujet pour certains, puisqu’il s’agit d’un groupe de Rap et Hip-Hop, Cypress Hill a pourtant eu la lumineuse idée de proposer un double album en 2000 qui s’appelle « Skull & Bones », l’un des deux disques étant orienté Rap, tandis que le second est plus axé Rock.
Etonnamment (ou pas), il y a vraiment beaucoup de monde devant la Mainstage 1. Pourtant, musicalement, ça dénote franchement de A Day to Remember (Metalcore) qui est passé juste avant sur la Mainstage 2, et de Falling in Reverse (Rock alternatif) qui va passer juste après. En effet, là, beaucoup de samplers, vraiment beaucoup. Mais les mains se lèvent, les mains applaudissent. Au début du set, on n’a que DJ Lord aux platines, n’hésitant pas à proposer des extraits axés Metal comme « Enter Sandman » de Metallica.
Les autres membres du groupe monteront sur la scène 5 bonnes minutes après le début du set. Et là, la dimension Rap et Hip-Hop de Cypress sera complètement en place lorsque B-Real, chanteur principal de la formation, commencera à chanter. Pour la petite anecdote intéressante, il faut savoir du deuxième chanteur, Sen Dog, qu’il est un ami d’enfance de Dave Lombardo, le guitariste de Slayer. Comme quoi, parfois, les barrières entre Metal et Rap peuvent tomber facilement.
Côté ambiance, même si musicalement, on est complètement parti sur le style de musique habituel de Cypress Hill à l’arrivée de l’ensemble de ses membres, le public ne déserte pas. Au contraire, il semble plutôt attentif, et de nombreux bras continuent même à se lever. Nous sommes bien au Hellfest 2025 ! L’ouverture d’esprit qui sied aux Metalleux est peut-être finalement bel et bien là, malgré les râleries de couloir qu’on a pu entendre ces derniers jours. Et on ne me fera pas croire que ce ne sont pas les mêmes personnes que celles qui étaient là plus tôt dans la journée.
Pour ma part, je serai contente d’entendre un passage de « Hits From the Bong », qui est je crois le seul morceau que j’aime bien de Cypress Hill. Pour le reste, je n’accroche pas, mais je me dois de reconnaître que le groupe sait mettre l’ambiance malgré le décalage entre son style musical et celui du festival dans lequel il se trouve. Le public répond en effet très facilement aux appels des deux chanteurs. C’est tout de même une surprise ! Et ça va durer toute l’heure du set, jusqu’à « (Rock) Superstar » qui fera sauter tout le monde !
Walls of Jericho
Allons tout de même faire un crochet du côté de Walls of Jericho, qui passe sur la Warozone, en même temps que Cypress Hill sur la Mainstage 1. Changement d’univers avec ce groupe de Punk Hardcore et Metalcore américain fondé en 1998, qui paraît sur le papier plus en phase avec le Hellfest que Cypress Hill (bien que l’ambiance de leur côté m’a vraiment surprise). Et pour une fois, on a une femme au chant, ce qui est assez exceptionnel pour ce style musical.
Candace Kucsulain, donc, étonne par la puissance de sa voix, par ailleurs. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle envoie du lourd, tout autant que les musiciens qui l’accompagnent. Et du côté du public, la motivation est bel et bien là aussi. On retrouve une véritable dimension Metal, avec tout ce qu’elle importe, en rejoignant le set de Walls of Jericho. Ainsi, pogos et autres slams sont légion durant l’heure que dure le set du groupe. Set qui se finira sur une super note, en plus !
The Kovenant
Et en même temps que les deux groupes cités au-dessus, c’est The Kovenant qui joue sur la scène Temple. Précisons qu’il s’agit bien du groupe de Black Metal norvégien, et non pas du groupe d’Electro (orthographié The Covenant). Après, au départ ils s’appelaient The Covenant, ils ont justement dû changer l’orthographe à cause de ce groupe d’Electro qui était là avant eux. Avec un dernier album en date sorti il y a plus de 20 ans (« Seti » en 2003), les fans de The Kovenant sont certainement sur leur faim pour ce qui est de la nouveauté qui manque à ce groupe fondé en 1992.
La tente est bien entendu pleine lorsque débutent les premières secondes du set de The Kovenant, un set qui va durer une heure. Je suis surprise de reconnaître Sarah Jezebel Deva à l’arrière de la scène pour assurer les chœurs féminins. J’avais su qu’elle avait fait partie du groupe en session live, mais c’était il y a une quinzaine d’années. Les vieux fans de Cradle of Filth ne s’y tromperont pas, eux non plus, puisqu’elle a été choriste pour eux pendant 14 ans avant de partir fonder son propre groupe, nommé Angtoria.
Du côté de ce que propose The Kovenant de manière générale, on a surtout droit à des extraits de l’album « Nexus Polaris », 3ème offrande du groupe sortie en 1998. Il faut dire que cet album est réputé pour être le meilleur du groupe, et que c’est le seul de la discographie de The Kovenant sur lequel Sarah Jezebel Deva a contribué. Et il passe très bien en live. Au final, pour moi, je dirai que The Kovenant en live, c’est pas mal du tout ! Mention spéciale pour le titre « New World Order », extrait de l’album « Animatronic » (1999).

Knocked Loose
Et pour en finir avec ce Hellfest 2025, passons sur du Metalcore américain avec Knocked Loose, dont les membres s’installent sur la Warzone de 23h à minuit pour clôturer cette édition, en même temps que Linkin Park sur la Mainstage 1. Avec 3 albums au compteur, Knocked Loose a déjà fait un nombre impressionnant de lives depuis ses débuts en 2013. Surtout aux États-Unis, c’est un fait, mais ils sont déjà passé une dizaine de fois en France. C’est leur 3ème Hellfest, après les éditions 2018 et 2022.
Nous sommes sur du Metalcore, l’espace de la Warzone est assez rempli, et le public est tout dédié au groupe. On a même un circle pit qui se forme à la fin du premier morceau, et qui va s’amplifier pour le second. Pour ma part, je remarquerai rapidement que le chant de Bryan Garris me fait beaucoup penser à celui que l’on peut entendre chez Macabre. En tout cas, quand il part dans les aigus. Il faut aimer, c’est une technique particulière. Pour ma part, je n’accroche pas tellement à ce que propose Knocked Loose, malgré une très bonne ambiance et une très bonne qualité du live de la part du groupe.
CONCLUSION
Pour terminer ce Hellfest 2025, du côté des coups de cœur, je retiendrai surtout les sets de Monkey3, Electric Callboy et The Hu. Mais aussi, côté découvertes, je retiendrai Imminence ainsi que Royal Republic et Grima, qui m’ont emportée dans leur univers dès les premières notes. Mais aussi e enfin, une mention spéciale pour Shaârghot et son ambiance de folie !